30 août 2006

J-4


Tirouquin est fin prêt pour le CP, plus prêt on peut pas : il a une trousse, des crayons, une ardoise et surtout un cartable Harry Potter (qu'il a choisi lui-même au détriment des cartables Barbie du même rayon, preuve soit de son bon goût, soit de son identification réussie aux modèles masculins)

On peut logiquement espérer que son année sera moins mouvementée que la première année d'Harry à Poudlard, mais c'est une toute aussi belle aventure d'apprendre à lire, et les lettres de l'alphabet contiennent autant de magie qu'une baguette ou un balai, non ?
La preuve ce sont d'elles qu'est né Mr Potter lui-même. (et d'emprunts au cycle de Terremer et aux mondes de Chrestomanci mais on ne va pas lancer une polémique).
Il ne reste plus qu'à en convaincre tirouquin, ou espérer qu'il le soit déjà, convaincu.

29 août 2006

des joies de la fac au mois d'août

(cette note sur la vie quotidienne sur un campus a pour seul but de faire mieux connaitre cet univers chamarré aux non-enseignants-de-fac)

10h ce matin, batiment de Sciences Na~turelles, rez-de-chaussée, salle Dau~brée

officiellement heure et lieu d'un examen de rattrapage du module de mat~hématiques du L2 de géo~logie.

couloir plongé dans l'obscurité, salle fermée à clef, de même que le secrétariat, pas âme qui vive. Les pierres exposées dans le couloir ont l'air franchement endormies.
Je regarde un peu partout, pas l'ombre de la queue d'un étudiant non plus.
A ce moment-là, comme souvent je suis partagé entre l'agacement face aux trucs mal organisés et l'espoir d'éviter une corvée.

A l'étage au-dessus, le bureau du responsable est fermé et muet.
Par chance un bureau voisin contient un géologue que je connais (et j'ai eu sa fille comme élève l'an passé et vais probablement l'avoir encore cette année donc il a intéret à m'aider)
Il m'aide effectivement. Ou du moins il partage ma perplexité, ce qui console. Et puis il a les clefs, lui.
10h05 : le responsable rentre dans le batiment les bras chargés de cables d'ordinateur, je lui saute dessus. (métaphoriquement)
Ils ouvrent la salle, le secrétariat, me trouvent des copies blanches, puis se mettent en quête d'étudiants pour écrire dessus, en trouvent 2 qui trainaient dehors avec une envie visiblement proche de moins l'infini de venir passer mon super examen que j'ai passé 1 heure à fabriquer (et 1 autre à le taper, vu comme je suis doué en teX, le traitement de texte préféré des matheux).
Il est 10h10 et ils me demandent si je peux attendre parce que leur copain va arriver.
10h15 : un 3e larron arrive, on commence, ça a l'air de les inspirer tellement que je leur dis que si tous les 3 ont emmené leur cours ou leurs TD, ils peuvent les consulter. Aucun n'a amené quoi que ce soit en rapport avec les maths, et à regarder leur expression je soupçonne qu'ils n'en ont pas. Leurs têtes ne me disent rien, je ne souffre pas encore d'alzheimer, donc ils n'ont jamais mis les pieds dans mes TD, encore moins en cours vu que personne n'y va, et je parie mon poids en glace à la vanille qu'ils n'ont jamais photocopié les moindres notes de camarades de classe, ni réclamé le poly de cours.
J'en ai 2 avec moi des polys du cours, pas 3, et surtout ma bonté a ses limites, je pense "font chier, qu'ils se démerdent, je suis pas leur mère, non plus", et je les oublie pour occuper mon temps à rédiger des futures notes de blog, et un début d'histoire de dragon pour faire comme Lalaith.
Au bout de 45 minutes, y en a un qui se lève pour me rendre sa copie quasi blanche à part le calcul de la distance du point (8,-1) au point (12,-4), surement un souvenir de lycée ou de collège. Puis un second me tend sa copie guère plus remplie, et je prends espoir d'être libre au bout d'une heure plutôt que deux...
espoir vain car le 3e s'accroche et reste presque jusqu'au bout pour un résultat guère mieux au jugé.

entretemps j'ai abandonné la Princesse Clothilde aux prises avec son dragon pour contempler d'un air morose la pluie qui s'est mise à tomber dru, en me disant que j'ai été drolement bien inspiré de venir à pieds, en sweat shirt et sans parapluie, ce matin.
comme si on était en été.

28 août 2006

un cheval est plus humain que certaines cavalières


quand nous avons récupéré fifille, elle nous a dit qu'elle avait bien aimé son stage équitation, qu'elle avait passé brillamment son galop 1, et que ça lui plairait de revenir l'été prochain. Tout pour rassurer des parents se sentant forcément tout au fond d'eux-mêmes un peu coupables lorsqu'ils confient leurs enfants, même grands, même enthousiastes pour partir.
Il y avait certes une note moins optimiste lorsque je lui ai demandé si elle s'était faite des copines et si les autres filles avaient été sympas. "non" et "pas trop" me fut-il répondu.
Sur le moment tout à la joie de les retrouver et dans le tohu-bohu de la foule de parents et d'enfants, je n'ai pas approfondi la chose.
En plus ce n'est pas facile de faire parler mademoiselle fifille, et encore moins de la faire râler ou se plaindre. C'est une nature gaie et optimiste, qui préfère ne pas s'appesantir sur les choses moches.
Finalement on a su par bribes, et sans toutes les précisions souhaitées, que vers le début de la semaine, certaines filles auraient dit que fifille avait des poux et refusé de jouer avec elle, entrainant la majorité du groupe (7 filles, 1 garçon) dans cette attitude.
Fifille ignorait si ce dont on l'accusait était vrai (c'était faux, mais même si) alors elle ne s'est pas défendue, et, apparemment, elle n'en a pas non plus parler à la mono.
Du coup elle a accompli les activités équitation en s'occupant des chevaux et non des cavalières et plutôt recherché le reste du temps la compagnie des garçons du stage multisports de son frère.
Je serais tenté de penser que le milieu pas mal bourgeois des adeptes de l'équitation engendre des gamines pas vraiment sympas mais c'est peut-être des préjugés. On verra à l'usage puisqu'elle compte bien faire encore de l'équitation toute cette année.

27 août 2006

la folle semaine du tirouquin orphelin de frère et soeur

lundi : on invite Capucine, une copine à lui, à aller ramasser des mûres. Ensuite on la ramène à la maison (avec sa mère et sa soeur), on les laisse jouer ensembles (ils ne veulent pas de témoins de leurs jeux, j'essaie bien de les filmer sans être là mais le tirouquin est plus malin que son père),




finalement on invite même Capucine à dormir : à 22h30 ils sont mignons comme tout, tirouquin et sa copine, couchés dans des lits voisins; à 23h la copine pleure toutes les larmes de son corps (pas à cause de tirouquin), à 23h30 elle recommence, à minuit et demi encore. (entretemps, tirouquin, qui en avait marre de pas pouvoir dormir, était parti dormir ailleurs). On aurait du se douter qu'extraire la petiote de son milieu familial peu de temps après la mort de son cochon d'inde n'était pas une idée de génie.

mardi
: après-midi et soirée chez un copain à lui, et dont les parents sont des copains à nous, tant qu'à faire. Tout se passe bien, sauf quand tirouquin est censé gouter le repas préparé par notre hotesse...

mercredi : 2 heures à la piscine, dont presque la moitié dans le jacuzzi. Tirouquin est frileux, et paresseux, un peu. Mais content.


jeudi : camping à la campagne, au bord de la Vienne.

Le tirouquin adore planter des piquets, il continuera d'en planter longtemps après que la tente soit finie de monter.



L'après-midi, descente en canoé de la Vienne pendant une petite heure, l'enthousiasme du départ est (métaphoriquement autant que littéralement) douché par les premiers rapides qui impressionnent fort les tirouquins un peu froussards.



A sa décharge les parents eux-mêmes étaient impressionnés, n'ayant pas encore descendus de rivières autre que calmes, lentes et majestueuses.

Lorsqu'il racontera à la fratrie retrouvée, les rapides seront devenus "trop bien".




vendredi
: il pleut sans discontinuer, le retour au bercail est voté à l'unanimité, 3 voix pour, 0 voix contre, 0 abstention.

Avec quelques regrets, vu la beauté des paysages.



samedi : récupération des grands, sauts de cabri et manifestations exubérantes de joie du petit.

25 août 2006

retour sur la Bretagne

et tout d'abord, le

Résultat de la devinette de je sais plus quand :

au moment des grandes marées, il y a plus de 2 000 personnes qui ramassent le petit pioca qui est un mélange de deux algues (Chondrus crispus et Mastocarpus), dont on extrait ensuite des carraghénanes, épaississants qu'on retrouve dans tout plein de desserts lactés.
D'après une ramasseuse les usines leur achètent le kilo de pioca 43 centimes d'euro (information non vérifée).
Personnellement je ne me coltinerai pas 100 kilos d'algues tout un après-midi pour gagner 43 euros mais c'est peut-être parce que j'ai d'autres sources de revenus.

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Le chat de Geluck dit à peu près, de mémoire, que le paradis est peuplé de gens qui se racontent pour l'éternité les souvenirs de leur vie passée, tandis qu'en enfer ils ont amené leur diapos.

Avec un zeste de cruauté, je vous propose donc un album-photo de notre mois en Bretagne, et si vous avez survécu vous pouvez tenter l'album-photo auquel vous avez échappé à Pâques, celui de la randonnée de Dinan à St Malo.

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pour en finir avec la Bretagne, une oeuvre de fifille (tableau blanc, chassis contreplaqué, marqueur noir indélébile)

24 août 2006

allo


vous êtes bien sur le service...
appuyez sur la touche étoile
.
.
.
composez les 4 chiffres du code séjour de votre enfant bla bla
.
.
.
confirmez en appuyant sur la touche 1, etc
.

message du mercredi 22 août à 13h12

bonjour c'est Aurélie du camp 806 multisports, tout se passe bien, il ne faisait pas très beau lundi mais ça commençait à se dégager mardi soir, lundi nous avons fait escalade, c'était sympa, hier matin, cirque et course d'orientation l'après-midi... ce matin nous avons fait kayak...il n'y a aucun souci avec les enfants, une bonne ambiance de groupe, c'est super.

tut-tuuuut

vous êtes bien sur le service etc...

bonjour c'est Elodie, animatrice du camp 802 équitation, préparation aux galops 1 & 2, tout va bien, les 8 enfants s'entendent très bien et montent plutôt bien à cheval, le temps s'est bien amélioré, on fait des grillades ce soir....
Ils vont passer leur galop jeudi et il faudra penser très fort à eux.

ce qui est bien avec ce genre de service, c'est qu'on ne risque pas d'entendre un message du style :

bonjour ici Adolf, remplaçant au pied levé d'Aglaé qui a une fracture ouverte des deux jambes. Tout se passe pour le mieux, dans le meilleur des mondes possibles, en tout cas. A cause de la pluie, plusieurs enfants ont dévissé de la falaise, mais il n'y a aucun décès à déplorer. Les tentes étant inondées, nous avons déplacé le campement dans l'écurie où les chevaux nous tiennent chauds. Le jour suivant nous avons déménagé également, car l'écurie a brulé lors de la soirée chants autour du feu de camp. Les enfants s'entendent bien entre eux, sauf Kevin et Michael pour une sombre histoire de vol que la police n'a pas encore élucidée. S'il n'y a pas de verglas et si les chevaux et les enfants sont d'accord, demain matin nous ferons saut d'obstacles. Ce serait bien de penser très fort à nous.


* je signale, pour les éventuels nouveaux-venus, que je ressemble assez moyennement au parent de la photo.

lundi soir, appel de fifille, hé oui déjà, pour dire que tout allait bien aussi, mais en creusant un peu, elle avait froid la nuit, malgré le duvet, la couverture, le pyjama et la polaire.

mardi 4 appels de filsainé, pas de bol on n'était pas là. Curieusement il laisse sur notre répondeur le numéro de la cabine téléphonique d'où il appelle, en nous disant de rappeler.

mercredi il rappelle et nous a, cette fois, apparemment tout va bien également, il a peut-être un peu froid la nuit aussi, enfin il ne sait pas bien (il est vrai qu'on est le soir et que depuis la nuit précédente de l'eau a passé sur la rivière où il fait du kayak), et les repas ça va, des fois, mais des fois c'est pas très bon. Il y avait une soirée à thème, il fallait répondre à des questions sur la musique et la télé, et bon...
- et tu savais pas, j'imagine ?
- ben non. Ce soir il y a une soirée chamallows grillés. Est-ce que mes cartes magic sont arrivées ? (il en a commandé par internet la semaine dernière)

20 août 2006

retour au direct

Aujourd'hui nous avons déposé les deux grands en pleine cambrousse pour un camp sportif de 5-6 jours.


L'un fait un stage multisports : escalade (il a le vertige), spéléo (il se sent claustro), tir à l'arc, kayak, course d'orientation,
et fifille un stage monosport équitation (d'ordinaire les canassons la mordent, lui marchent dessus, et la font tomber), histoire de passer son galop 1 ou 2.
Par chance (?) ils sont dans deux tentes proches et se verront souvent, bien que faisant des activités différentes.


Avant ils sont allés s'entrainer dans la cabine téléphonique à côté de la maison, pour qu'ils sachent nous appeler, mais je ne sais pas si l'entrainement et une carte téléphonique chacun suffiront à ce qu'on reçoive des nouvelles de leur part dans la semaine.
Ils ont également un appareil photo jetable chacun, pour nous ramener des souvenirs en images, mais là aussi je doute. La seule chose pour laquelle je ne suis pas inquiet c'est de leur utilisation de l'argent de poche pour s'acheter des bonbons.

Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, tirouquin était considérablement abattu en repartant sans ses frère et soeur, juste avec ses parents qui, apparemment, ne supportent pas la comparaison.



ça l'a à peine consolé 2 minutes que je lui fasse remarquer qu'il va pouvoir piquer leurs jouets, ainsi que dormir et mettre le souk dans leurs chambres.

17 août 2006

le pays des abers, toujours en léger différé

Portsall avait un nom prédestiné à recevoir le pétrole de l'Amoco Cadiz en 1978, mais pas grand chose d'autre comme particularité pour figurer dans le guide bleu, le guide vert ou toute autre couleur de guide.
C'est sans doute pour cela qu'elle exhibe l'ancre de l'Amoco comme un trophée.
Il n'empêche que la côte n'y est pas moins torturée qu'ailleurs, les rochers aussi granitiques - et tarabiscotés -, la mer aussi bleue et les écueils peut-être même plus nombreux.


Il est aisé d'imaginer quelques siècles plus tôt des naufrageurs oeuvrant là lors de nuits noires de tempête. (de là à imaginer des naufrageurs modernes mais carrément myopes en mars de l'An de Grâce 1978, il y a un pas que je ne franchirai pas)

Se promener sur le sentier cotier est donc fort agréable, surtout si on reste sagement dessus.
Exceptionnellement on peut le quitter pour aller visiter le cairn de l'île Carn, au nom également prédéstiné à abriter un cairn.

je suis rentré dedans, ni eau ni électricité, d'accord c'était pour les morts mais quand même.

Pendant notre balade nous avons observé nombre d'indigènes occupés à une activité - de plus en plus frénétique à mesure que le soleil descendait sur l'horizon - d'autant plus mystérieuse que tous les âges semblaient s'y adonner, des ados aux ptits vieux, en passant par des familles entières.



essayez donc de deviner ce qu'ils font et pourquoi, si vous n'avez rien de mieux à faire, bien sûr.

16 août 2006

l'aventure est au bout du chemin

Toute plainte pour négligence de blog sera à adresser surtout à Nin', qui m'a fait découvrir Janet Evanovich, grâce à (ou à cause de) qui je rigole un livre à la main au lieu de raconter nos vacances.
ça m'a fait penser que pour les américains les deux ingrédients d'une bonne histoire sont le sexe et le sang.
avec beaucoup d'humour par dessus, dans le cas des aventures de Stephanie Plum.
Peut-être je devrais user des mêmes recettes, mais mettre du sexe sur mon blog euh...
A défaut vous aurez du sang :

Il y a maintenant presque 10 jours, sans enfant, nous avions décidé tardivement (17h) d'entreprendre une randonnée trouvée sur le site du Monde :
Le tour de la presqu'île de Logonna-Daoulas
(j'ignore si ça fait monstre stylé - copyright Lalaith - ou parigot branchouille de faire les randos du Monde mais à la vérité c'est le hasard et google qui ont fourni le résultat en demandant "balades Daoulas")
Et entre parenthèse, c'est complètement idiot de la part du Monde de mettre le texte de la balade sans la carte qui va avec, heureusement que nous avions une carte igéenne avec nous.
Comme je suis gentil, je vous rajoute le plan de la rando, si des fois qq'un voulait la faire.


C'était assez audacieux de commencer une balade de 3 heures à ce moment-là de la journée et avec les menaces d'orage dans l'air. (mais les mânes de Danton murmuraient de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace )

Après l'inévitable bout de route, le sentier cotier s'enfonçait tout de suite dans le calme et le silence.
A part quelques cris d'enfants par moments, on n'entendait rien, peut-être les gens et l'océan ont en commun de méditer en fin d'après-midi;
on n'aurait jamais cru qu'on se trouvait à 15 minutes à vol de mouette ou à roues de voiture d'une ville de 150 000 habitants, sur un littoral hautement touristique, en pleine saison. Surement que les touristes ne se répartissent pas de manière homogène en Bretagne mais s'agglutinent comme les grumeaux de la soupe cosmique au début des temps.

Le sentier montait, descendait, tournait, suivant les aléas de la falaise et la découpe de la côte, aussi déchiquetée qu'une fractale, les anses succédaient aux caps, et les caps aux criques, jusqu'à la pointe la plus extrême, la pointe de Bindy.
Là le sentier jetait à peine un oeil aux deux iles puis remontait vers le nord-est.
C'était un peu frustrant, d'abord elles nous cachaient une bonne partie de la vue escomptée, ensuite elles n'avaient même pas le caractère de vraies îles, une langue de terre joignait le continent à la première et une langue de rochers joignait la première à la seconde.


Les îles ne sont elles-mêmes que deux gros rochers dont on pouvait visiblement faire le tour en crapahutant sur la ceinture de rochers émergés, sous la falaise, en 10 minutes.
En plus j'adore crapahuter sur les rochers, malgré quelques expériences passées et douloureuses.
J'ai donc abandonné femmes et enfants (1 femme, 0 enfant) et entrepris d'atteindre la vraie pointe de la presqu'île.
Je passais rapidement sur la seconde île et commençait à en faire le tour. Vu de près elle était bien plus grande que de loin. Le temps passant, je constatais que je m'étais bien planté dans mes estimations et me demandais quand j'arriverai à la pointe en question, sans même parler de faire la seconde moitié du trajet, mais je ne voulais pas rebrousser chemin, une question d'honneur ou d'hormones, je ne sais pas exactement.
La seconde mauvaise surprise c'est que la ceinture de rochers émergés était de plus en plus moyennement émergée du côté qui était invisible de la côte. Et de plus en plus recouverts d'algues en tout genre, les rochers. Peut-être aussi que la mer montait, remarquez.
Comme c'était prévisible, pressé par le temps, et sur des rochers humides avec des algues glissantes, je me plantais en beauté, prouvant à cette occasion la supériorité du granit sur la chair. Juste avant d'atteindre la pointe de l'île, d'où je pus admirer (?) d'une certaine distance, la base de sous-marins de l'île Longue, sans voir un seul sous-marin évidemment. Et aussi juste avant de devoir me mouiller jusqu'à mi-cuisses, faute de rochers pour continuer ma route. L'eau de mer c'est super sur les écorchures, d'ailleurs si je dois un jour arracher des secrets à un prisonnier, je me contenterais de granit et de sel.

Pendant l'aventure le vent s'était levé et la mer n'était plus calme du tout, comme si Poséidon ou un type du genre était mécontent et voulait me punir de mon excès d'orgueil (hubris pour les intimes).
J'ai achevé plus lentement le tour des îles de Bindy.
La fin de la balade a été sans incident notable, sauf qu'elle a duré presque 4 heures au lieu de 3, mais ça c'était pas gênant, Grey's anatomy ne commençant qu'à 22h30.
Le plus gênant c'était que j'ai du éviter de me baigner les jours suivants, préférant laisser ma jambe se remettre de ses émotions sans rajouter du sel dessus.


Et lors de la balade suivante, à Portsall, je n'ai pas fait l'andouille, curieusement.

09 août 2006

mise en image

avec moins de blabla

d'abord la preuve par l'image que tirouquin est un bon parti pour toute demoiselle respectable, il peut faire certaines des tâches ménagères les plus ingrates pour peu qu'on lui mette le pied à l'étrier d'une glacière




La preuve aussi qu'il est encore plus insubmersible que le Titanic et qu'il sait être aussi prudent que serein en toute circonstance



il ne fluctuat même pas et mergitur encore moins.

Je ne résiste pas à la vanité d'exposer ma propre version photographique de la petite maison blottie dans les rochers


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(si j'étais spécialiste de photoshop - ou sur place, de la dynamite - j'aurais gommé l'infâme engin à moteur qui défigure le site, mais ce n'est pas le cas)

et encore moins à la vanité d'exposer quelques unes de nos oeuvres de plage.

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Si vous avez le temps, vous pouvez essayer de deviner quels en sont les architectes et maitres d'oeuvre, sachant que moi et les enfants sommes les créateurs chacun d'un des chateaux de sable présentés ici sous vos yeux émerveillés.
(petits indices : l'architecte du chateau sans coquillages décoratifs est de sexe opposé à l'architecte du chateau aux 4 tours, lui(elle)-même plus jeune que le constructeur du chateau au donjon intérieur)


Si tout va bien, depuis ce week-end ils en font d'autres mais sans moi cette fois puisque j'ai parcouru la Bretagne en zigzag pour les lâcher à Concarneau avant de rejoindre Brest. Ils m'ont dit au revoir avec une insouciance briseuse de coeur paternel mais je suppose que c'est la vie : petits on les largue à la crêche avec soulagement en faisant la sourde oreille à leurs cris déchirants "papa ne m'abandonne pas !", et quand ils sont plus grands ils laissent partir leurs parents avec le même soulagement et la même surdité au cri silencieux et intérieur de leur vieux père. (j'enjolive un peu mais ça manquait de tragédie sur ce blog)

et prochainement : comment je me suis étalé sur les rochers des îles de Bindy, heureusement sans témoin.

03 août 2006

les vacances c'est long, surtout vers la fin

Profitant que j'étais seul avec eux, j'ai torturé (moralement) mes petiots.

D'abord je les ai trainés au musée suivre une animation pour les enfants à propos d'art contemporain, animation qui a duré 2 heures quand même.

Je les avais également emmenés en expédition sous la pluie chercher la tour en ruine qui domine la baie de St Brieuc, tour que nous n'avons jamais pu atteindre, bien que l'ayant toujours sous les yeux, peut-être c'est exprès et qu'elle est dangereuse, hantée ou qqchose comme ça.

Je les obligeais à faire la vaisselle, sauf tirouquin car il était trop petit et aurait été trop grand sur une chaise. Mais j'ai finalement trouvé une solution pour lui et non seulement il a pu faire sa part de vaisselle mais ça fait 3 jours qu'il fait toutes les vaisselles tellement ça lui plait. Pourvu que ça dure.

On est allés faire le marché ensemble, le supermarché aussi, et la bibliothèque municipale.

Ils regardent "desperate housewives", "grey's anatomy", et "Lost-les disparus" avec moi, (mais là je les oblige pas, j'aimerai même mieux regarder la télé tranquille).
Heureusement ils ne m'obligent pas à visionner Barbapapa et Bionicle.

Je les ai contraint à faire pendant 2 heures un circuit de 5 magasins de bricolage, électricité et luminaires, mais spa ma faute, ce coup-ci c'est la faute de filsainé.
Je me demande quelle probabilité il y avait pour qu'il réussisse à faire voler la patère de la sdb en voulant prendre une serviette après sa douche et l'envoyer fracasser le tube de néon du plafonnier de la dite sdb et que ce plafonnier se trouve être un objet invraisemblable fonctionnant avec un tube de néon de forme ciculaire de diametre égal à 42 cms ? Il aurait quand même pu se contenter de casser le verre doseur de la cuisine comme la veille, j'aurais même préféré qu'il le casse 3 fois et laisse la lampe tranquille. Enfin on a fini par trouver.

On ne devrait jamais affirmer qu'il fait beau en Bretagne parce que ça fait bien 6 jours qu'il fait un temps pourri maintenant (et j'ai lu tous les livres, comme disait l'autre). Dans 2 jours on change de villégiature mais comme on reste en Bretagne on risque de garder le même temps. Au moins j'aurai internet sur place.

Dans la série tirouquinesque des excuses pour pas finir son assiette :

"c'est pas que je veux plus manger, c'est qu'y a un truc dans ma bouche qu'est tombé dans mon corps."

(je précise qu'on attend toujours qu'il perde sa première dent de lait et que c'était pas ça)