26 juillet 2007

toi qui entre ici, abandonne toute espérance

Comme le bon pain et les miches de la boulangère, Tirouquin est pétri de qualités adorables et admirables, dont la plus récente est bien d'avoir appris à lire quasiment sans que je m'en aperçoive (certes je lui faisais lire ses devoirs chaque soir mais c'était un texte lu et relu en classe, pensais-je, et je croyais qu'il lisait à moitié de mémoire; et je ne le voyais rien lire d'autre durant cette année, jusqu'aux vacances présentes)

en plus il est aussi mignon qu'un bébé raton-laveur et plus qu'un bébé moustique (voir ici)
mais
ne le laissez jamais entrer dans une boutique de souvenirs, bretonne ou pas peu importe.

Dans de telles antres d'horreurs grotesques, un seul être est capable au premier coup d'oeil de trouver la pire, aussi bien du point de vue du bon goût que de celui du porte-monnaie, et de la vouloir posséder même au prix d'une fraction importante de ses économies (ne stressez pas comme ça, je ne vais pas vous demander de calculer la fraction), et cet être miraculeux c'est mon fils ma bataille.
à moi que j'ai et qui fait ma fierté, sauf dans certaines circonstances troubles et rarissimes telles les boutiques de souvenirs, et les vide-greniers, autre lieu où il dévoile des talents cachés autant que redoutables.

NB : le golgoth signale que la solution de l'énigme était "est-ce que tu dors ? ", que personne ne l'ayant trouvée, il gardera l'été en prison, et que c'est pas la peine de râler que vos solutions étaient aussi bonnes, c'est lui qui décide.

23 juillet 2007

un peu plus loin sur la gauche


Un jour, nous en eûmes assez et décidâmes de partir en quête du Détraqueur de Temps.

Les filles de Camaret nous avaient chanté de le chercher du côté de la forteresse des nains de Tinagieldhi, là où la lande se pare de trois couleurs.

Après des heures de marche, bercées par les cris des goélands chassant le korrigan solitaire et les ploufs des cormorans en quête d'oeufs de sirènes, nous aperçûmes au loin la cité morte d'Ys.
La mer autour d'elle était de sable, et le ciel au-dessus d'elle était de métal.

Nous n'étions plus très loin, les nuages filaient comme des chevaux effrayés, avec un grincement de grééments sur le point de rompre.


A nos pieds la lande éclatait des couleurs cherchées.

Des lutins hagards nous croisaient sans nous voir, ni entendre nos questions. Ils semblaient fuir, mais sans énergie ni espoir.

En nous approchant prudemment du bord de la falaise, nous la vîmes, la citadelle abandonnée des nains, entre l'eau et le roc, presque inaccessible.
L'herbe l'avait envahie et on doutait que des Guetteurs surveillaient encore l'Ouest depuis les fenêtres de pierre, l'Ouest d'où viendraient les vaisseaux elfiques, un jour, peut-être.


Il fallait descendre, non sans se méfier des êtres de chaume, lents, rampants, stupides, mais à l'affut d'une jambe qui s'attarderait trop longtemps à leur portée.



Le silence seul nous accueillit, les portes étaient brisées, des souterrains sans lumière s'enfonçaient d'on ne pouvait savoir de combien de lieues sous et dans la falaise.



Nous les essayâmes, tous, les uns après les autres, usant de la ruse d'Ariane pour ne pas nous perdre et errer à jamais ou jusqu'à ce que des troupes de gobelins nous découvrent.



Pour une raison mystérieuse nos lampes ne fonctionnaient pas, les allumettes ne s'allumaient pas, quelque chose ou quelqu'un soufflait nos bougies.



Dans l'obscurité des voix s'élevaient, tantôt comme des murmures, tantôt comme des cris, poussées par un vent fantôme qu'aucun courant d'air ne justifiait, dans des langues oubliées d'espèces disparues;



ailleurs on devinait des pas nous accompagnant, des griffes sur la pierre, des zones de ténèbres plus sombres encore, où le froid nous prenait brutalement le visage.



Au plus profond des souterrains une fenêtre magique donnait sur l'Eté, avec le bleu de sa mer, le blanc des voiliers et du ciel, et le Golgoth le gardait prisonnier, sombre et immobile. Les voix s'étaient tues, les raclements et les trottinements aussi, et le Golgoth articula lentement :

"présomptueux petits humains, trouvez à quelle question nul être ne peut répondre oui sans mentir, et je libérerai l'été".

Alors, si toi aussi, ami lecteur, tu en as assez de la météo pourrie, aide-nous à résoudre l'énigme du Détraqueur de Temps.

17 juillet 2007

travaux des champs


Des enfants refusant d'aller à la plage, on aura tout vu.

Cela a commencé lorsque fut tondue la pelouse devant la maison, ils découvrirent les joies de la fourche et de la brouette.
(vous serez d'accord avec moi pour dire que sur une mosaïque on ne reconnait pas nos enfants, hein, enfin pas plus que sur la colonne de droite, en tout cas...)

Derriere la maison, leur oncle dut commencer à la faux tant l'herbe avait monté plus haut que la tête de tirouquin. Ils ramasserent derriere lui avec entrain.
Cela leur donna l'idée, le lendemain, de passer 6 ou 7 heures à aménager chacun leur maison et des chemins entre leurs maisons dans cette steppe hospitalière, qu'ils appelèrent le labyrinthe. (en piétinant les graminées géantes, on n'est pas assez fous pour leur confier une faux, ni même une faucille)

Leur oncle se vit interdire de faucher son propre jardin.
Rusé il les convoqua pour un grand nettoyage du poulailler et de l'enclos à poule, en vue de le transformer en bergerie pour des moutons. (fifille est si bien déguisée qu'on croirait une fermière et que vous ne la reconnaitriez pas si je ne vous le disais pas)
Ces enfants si rétifs au fait de débarasser leur assiette à la fin du repas, bossèrent longuement sous les ordres du tonton. Jusqu'au feu final dans lequel un tirouquin-salamandre se réchauffait agréablement. (et là, photographié depuis l'autre côté du feu, on ne le reconnait pas du tout, ce pourrait être jeanne d'arc, même)
Actuellement ils sont entre les mains de leurs grands-parents à Concarneau et les deux grands apprennent le dur métier de marin à l'école de voile locale (même si j'espère bien qu'ils feront autre chose comme métier)
Le temps s'améliore lentement, il fera un temps idéal au moment de repartir.

edit de 5 minutes plus tard : j'ai parlé trop vite, ça y est, il pleut.

ps : regardez les photos maintenant, je vais peut-être devoir les renlever bientôt...

13 juillet 2007

in memoriam Boris Vian

cher Nicolas,

Je te fais une lettre que tu liras peut-être si tu as le temps, entre le jet et l'hélico, pendant ton bref passage dans la presqu'ile où je passe de tranquilles vacances, si ce n'était le déployement forcené de forces de sécurité pour ta venue.

Je ne regarde pas tf1 la chaine qui t'emploie, et réciproquement, mais j'ai su par ouie dire que tu avais décidé d'imiter mon habitude de jogging depuis que tu es calife à la place du calife.
J'ai testé pour toi le jogging quotidien de 50 minutes durant les 3 dernières semaines, et je me dois de te prévenir, mon cher Nicolas, que ça n'a aucun effet visible ni pour la balance ni sur tour de taille (par contre j'ai été obligé d'arrêter pour cause de douleurs dans les genoux).
Le jogging ne fait ni grandir, ni maigrir, ne fait pas fondre les graisses, ne rend pas aimable, par conséquent je pense que tu peux cesser aussi, si ce n'était pas pour le seul bénéfice des caméras de télé, car tu resteras malgré ça un petit nabot bedonnant au sourire si faux qu'on se croirait dans un film d'horreur dont le héros serait le clown ronald armé d'un couter de boucher.
A mon humble avis de la France d'en bas, la natation doit être plus efficace, et tu as certainement la chance d'avoir à ta disposition une piscine olympique chauffée pour toi tout seul.
N'ayant pas autant de chance que toi j'ai uniquement une piscine géante, plus communément appelée océan, mais si mal chauffée qu'y mettre un doigt de pied le fait bleuir inesthétiquement.
Mais la vie est belle et c'est tant mieux.

mes amitiés à Cecilia si tu la croises

ton dévoué tirui

12 juillet 2007

en vacance

Les deux premiers jours nous sommes allés prendre le soleil, le vent et la fraicheur (mais pas la pluie) sur la plage plusieurs heures, et les deux fois j'ai oublié de prendre l'appareil photo. Oublierai-je un peu mon blog ?
De toute manière depuis hier soir cet oubli a moins d'importance.
Hier soir c'était la sortie nationale de Harry Potter 5, y compris dans cette presqu'ile perdue et oubliée du Finistere. Je n'étais pas très partisan d'y aller dès le premier soir, avec la foule prévisible de pottermaniaques mais je me suis incliné devant la majorité des 4/5e. La salle était comble en effet, une petite salle remplie d'adolescents se connaissant tous et s'interpellant d'un bout à l'autre, le public familial étant sans doute venu à la séance précédente de 18h. Sauf un monsieur à côté de qui nous nous sommes installés et qui presque tout de suite a demandé si le petit machin qui nous accompagnait n'était pas le personnage d'un blog, où il est désigné par le surnom de tirouquin ?
mince
après un instant de doute car il pensait que le dit tirouquin habitait le coin, il a bien fallu se rendre à l'évidence, il avait reconnu le seul et unique tirouquin, le notre, d'après une photo de mon blog.
Et ce n'était même pas un lecteur régulier, seulement un lecteur occasionnel tombé par google il y a 2 mois sur une page à moi, en cherchant des renseignements sur la presqu'ile qu'il habite, lui, et dont j'ai parlé plusieurs fois. Il avait mémorisé la bouille de tirouquin faisant un gateau, en une unique visite.
Cette célébrité de tirouquin m'a amusé beaucoup, mais a moins amusé la maman, qui y voit un signe (de danger) et ne veut plus que je mette de photos des enfants sur mon blog. (un peu tard à mon avis mais bon).
Ajoutant que je me débrouillerai bien sans ça.
Moui. Peut-être.
En attendant je me sens un peu comme un clown qui a perdu tous ses accessoires, costumes et maquillages.

Pour ce qui est de la cinquième mise en images de la saga Harry Potter, il n'y a pas de surprise, ni bonne ni mauvaise, c'est visuellement réussi, comme les précédents, et semble tout aussi superflu quand on a les livres sous la main. En tout cas cela fait plaisir aux enfants, y compris à tirouquin, qui n'a pas eu trop peur. D'ailleurs il irait bien voir aussi pirates des caraïbes 3 dont on a vu la bande-annonce...

08 juillet 2007

derniers jours

Cette semaine de fin d'école a été parfois difficile pour notre ami tirouquin.
Déjà que filsainé était en vacances depuis une quinzaine, lundi matin tirouquin a vu sa soeur mettre des jeux de société dans son cartable, alors que lui bosse encore en classe et a toujours des devoirs à la maison. Dans ces conditions on comprend son cri du coeur :

"je démissionne !"

sauf que sa démission a été refusée par les instances locales, mais au moins il a pu exprimer son mécontentement.

Mardi, toujours école, et à la sortie, ses parents odieux lui demandent de rester pour une réunion-bilan avec sa maitresse. Quelle idée, hein. Il a tout tenté pour y échapper, son goûter et l'ordi l'attendaient à la maison et l'appelaient comme les sirènes Ulysse.
On a attendu que la maitresse se soit débarassée de tous ses monstres puis il nous a suivi la tête basse. On aurait dit qu'on allait à un conseil de discipline.
C'était pas faute de recevoir des compliments, mais il a gardé son petit air buté d'enfant martyr que la ddass nous le retirerait aussitôt s'ils le voyaient ainsi, air aggravé encore lorsqu'on en est venu à discuter avec la maitresse de sa réaction face aux remarques même gentilles et énoncées avec la plus grande prudence. (Il se bute et se prend pour caliméro vivant dans un monde trop trop injuste.)

Mercredi enfin c'est les vacances, mais curieusement il prend très au sérieux les recommandations de la maitresse sur les vacances et veut tout de suite immédiatement s'entrainer à lire pour ne pas perdre les acquis du CP...

Je cherche frénétiquement dans notre immense bibliothèque le livre idéal : pas trop bébé car il n'est attiré que par les héros de ses ainés, les Eragon, Harry Potter, Alex rider et autres; mais pas trop difficile car il n'est qu'en CP, même s'il s'interesse exclusivement à des choses pas de son âge mais de l'âge de ses frères et soeurs, pour les films, les BD, les jeux vidéos, les séries télé, etc...

Je trouve finalement ça qui a l'air simple pour la lecture et plein d'aventures épiques quand même :
Il me lit 2 pages de temps à autre, et un matin il m'en lit le double avec aisance : il s'était entrainé avant. Petit coquin.

Bien entendu il y a le combat de chaque instant pour faire eux plus d'heures d'ordi et moi les en empêcher. Un après-midi j'entends tirouquin qui admoneste sa soeur :

"- tu as déjà fait ton heure ce matin.
- non
- Si ! c'est ton problème, d'être décapitée de la tête..."

Ensuite il est venu cafter, des fois que l'échange m'aurait échappé. (mais je n'ai décapité personne, ni de la tête ni d'autre chose)

Samedi nous sommes allés un peu au hasard à un spectacle gratuit, du genre spectacle de rues.
Je les ai pas mal forcés, vu que sortir quelle idée !, alors qu'il y a tout ce qu'il faut à la maison en matière de films, d'ordinateurs et même de jardin...
par chance ça leur a plu. Ils ne m'ont pas décapité de la tête en représailles.
Cela s'appelle la vie révée de lucette chlope" et c'est l'histoire d'une mamie qui s'entraine pour la starac, avec son vieux compagnon qui empoisonne les chats. Comme souvent de nos jours, le public est invité à participer activement, j'ai reçu un baiser sur le front de la part de Lucette (à la grande honte de ma progéniture), et eux ont dansé comme d'autres spectateurs, mais pas moi qui les ai filmé avec de malhonnêtes intentions, et après, les deux grands m'ont menacé de me tuer si jamais je montrais la vidéo sur mon blog à des milliers de personnes. Mais je ne vais pas me laisser dicter ma conduite par des mouflets, non ?


Si vous ne me revoyez pas tout de suite c'est peut-être pour cause de parricide ou parce que je bronze sur les plages bretonnes (départ demain) mais vu le temps annoncé, la première solution est plus probable.

03 juillet 2007

un peu de tout et beaucoup de rien


Récemment j'ai compris pourquoi les mésanges avaient globalement boudé notre nichoir si apprécié l'an dernier, et que les seuls occupants qui s'y étaient brièvement hasardés ont fui sans même emporter leurs meubles et leurs oeufs et sans laisser d'adresse non plus.

Ils n'aimaient pas la nouvelle décoration sur le toit. Le style gargouille à poils ne plait sans doute pas à la gent à plumes.

En plus des stands, à la kermesse de l'école il y avait :

- ma fille qui en tant que CM2 devait bosser au lieu de s'amuser (elle est restée des heures à tenir son propre stand : course de poissons en papier soufflés par des pailles, j'en avais conclu que cela lui plaisait autant que faire des crêpes à la fête de carnaval et j'ai été surpris qu'elle me dise à la fin qu'elle s'était emmerdée)

- tirouquin, qui n'est pas resté très longtemps, n'est pas venu essayer mon stand (vexant quand même) et m'a surpris lui aussi, en avalant 2 sandwichs, pour la première année où il en mangeait.

- deux bandes rivales d'ados, des collégiens apparemment, certains anciens élèves de l'école mais pas tous, venus trainer là, sans se mêler aux autres, et attendant la fin de la soirée, où ils savent qu'on donne les gateaux et sandwichs invendus. La nouveauté de cette année ça a été que deux d'entre eux se sont mis à se battre férocement, pour une fille apparemment (jolie à croquer mais c'est pas une excuse), et qu'il a fallu 3 hommes costauds pour maitriser (difficilement) le plus énervé, un gamin de 14-15 ans pas plus, pourtant. Un spectacle instructif pour les enfants de 3 à 11 ans.

Tant que je fais dans le post décousu, j'obéis à Erika qui m'a prié de faire un questionnaire de son invention, légèrement farfelu mais plutôt court :

3 choses dont je ne veux plus :

mes nombreux regrets (ça ne sert pas plus que mes vieux téléramas mais en plus c'est carrément désagréable)

prendre le micro lors d'une kermesse d'école (pour remercier des instits et atsem qui partent).

sauter en parachute (ok je l'ai jamais fait mais n'empêche)

3 choses que je veux :

un ordinateur qui n'a jamais le plus petit début de commencement de probleme, qui fait tout ce que je lui demande sans rechigner, sans envoyer de messages d'erreur, et qui ne s'amuse pas à tester chaque jour mes compétences, mon intelligence, mon adaptabilité aux situations nouvelles ou de stress, et surtout ma patience.

un cerisier génétiquement modifié, qui donne des cerises toute l'année, cerises que les merles et les asticots trouveraient d'un gout aussi détestable que le far aux pruneaux. (désolé pour les bretons de passage, je n'aime pas le far aux pruneaux, déjà le far c'est pas terrible mais avec des pruneaux dedans on touche au sublime dans l'ignoble)

des amis sympas, admiratifs, gentils, intelligents, drôles, disponibles, compréhensifs, interessants, doués en informatique, mécanique, et bricolage de toutes sortes.

3 blogueurs à qui je transmets le bébé avec l'eau du bain : cahuette, luna pat, et elsa