31 août 2005

les révoltés du twix

Il y a de la rebellion et de la mutinerie dans l'air (trop chaud) du bateau (ivre) de la maison familiale.



Le fils ainé, héritier du trône, et à qui je confierais certainement ce blog lorsque je sentirais mes forces m'abandonner, d'ailleurs il est 2 heures du matin et je commence étrangement à fatiguer je dois vieillir, mon fiston premier du nom donc aime bien à placarder des affiches sur la porte de sa chambre, du style :

INTERDITS AU FILLES ET AUX SEUR

qui me permettent de ricaner grassement au sujet du recentrage sur les apprentissages fondamentaux de l'école primaire (laïque, républicaine et tout).

Ce soir le préado qui habite chez moi était en verve ironique caustique et revancharde.



Je suis certes bien content qu'il fasse de l'expression écrite pendant les vacances mais je suis allé le voir avec l'oeil froncé d'Henri Emmanuelli lorsqu'il voit Fabius essuyer avant de le porter à ses lèvres le goulot de la kro qu'il lui a camaradement passé.

Toinou m'a fait remarquer : "j'aurais pu être plus méchant".

Moui, peut-être.
Quand même je ne vais pas me laisser faire.
Moi aussi j'ai une porte de chambre où je peux afficher des trucs comme euh...
hum
si quelqu'un a des idées ?

30 août 2005

la vie est un roman (bon d'accord, sauf la mienne)

Aujourd'hui, sans nos deux grands, collés sans fausse honte au centre aéré, nous sommes allés voir de drôles d'oiseaux sympathiques qui fabriquent eux-mêmes leur future maison avec des bottes de paille, du bois, et de la boue.

Comme un des trois petits cochons, et heureusement qu'il n'y a plus de loup en liberté dans la Vienne, ai-je d'abord pensé.

Et bien c'est pas du tout ça.
Leur maison ne ressemble pas à ça :

Leur maison ressemble pour l'instant à ça : Free Image Hosting at www.ImageShack.us


Eux-mêmes ne ressemblent ni à ceci :

ni à cela :

Ils ressemblent à vous et moi (enfin vous, je sais pas, mais à moi oui, en plus jeunes)

Il doit y avoir quand même des différences invisibles à l'oeil nu parce qu'en 1h30 j'ai déposé une seule couche de "boue" sur 1/20e de la superficie de la petite façade, et récupéré une ampoule à la main.

Tirouquin n'a pas eu ce genre de souci. Quand on lui a demandé s'il avait envie de participer, il nous a regardé avec l'air de dire "vous n'espérez pas que je vais tremper ma main dans la boue ?"
Alors que bien entendu, quand on n'y tient pas, il fabrique de la bouillabaisse dans le jardin et s'en fiche jusque dans les trous de nez et d'oreilles.

28 août 2005

petites histoires (de) bêtes, II

Ce matin, au pied du prunier, il y avait des mirabelles apétissantes, des mirabelles pourries, des mirabelles entamées par de mystérieux mangeurs, et une mirabelle au coloris inhabituel, consommée à la coque.



L'enquête fut rondement menée. (pourquoi dit-on rondement d'ailleurs ?)
Permettant la découverte de deux suspects :



Trop rondement d'ailleurs, car un peu plus tard l'enquêteur découvrit une autre sorte de volatile dans le prunier, la coupable revenue sur les lieux de son forfait, avec encore en sa possession la casserole-arme du crime.



Je pense tenir la preuve de l'existence d'un gêne du crime car visiblement c'est de famille : cet après-midi, une expédition vélocipédique à but de chasse et cueillette de ce fruit ci :



m'a permis de prendre en flagrant délit ce voleur en herbe là :



La mansuétude de la Cour lui fit obtenir les circonstances atténuantes aux motifs plus ou moins fallacieux qu'il n'y a pas beaucoup de mûres, et seulement des petites (la sécheresse je suppose), qu'elles sont souvent plus hautes que lui, que ça pique de les cueillir soi-même, qu'elles sont plus faciles d'accès dans le sac, et enfin qu'il avait très faim car il n'avait pas grignoté depuis 2 heures.

Note : Peut-être est-ce la mante religieuse qui faute de mâle à décapiter s'est vengée sur un oeuf ? Pouvait-elle être myope à ce point ? Une chasseuse à l'affut aurait-elle survécu jusqu'à l'âge adulte en étant myope ? amatrice exclusive de proies vivantes, s'en serait-elle pris à un oeuf, vivant certes mais peu mobile ? Toutes ces questions trouveront leur réponse dans une prochaine livraison.

petites histoires (de) bêtes, I

La mante religieuse
Est bien malheureuse
Sitôt trouvé un mari
De bon appétit
Elle l'occit.


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- Bonjour Madame la mante religieuse
- Bonjour. Avez-vous vu mon Gaspard ?
- Votre mari ?
- Non, mon mari je l'ai mangé hier matin. Mon futur mari. Je l'ai rencontré hier soir au concert des Foolish Bourdons. Il m'a donné rendez-vous au 7, impasse des 7 deniers, à 7 heures.
- C'est bien ici, mais vous êtes la première mante que nous voyons chez nous.
- Je suis dans une impasse.
- Absolument.
- il m'a posé un lapin !
- il a du se dire, en découvrant le soleil doux de fin d'été à son réveil, "pourquoi mourir aujourd'hui pour les beaux yeux d'une cruelle ?"
- Mouais...ça m'apprendra à écouter ma mère qui me serine de ne jamais coucher le premier soir. J'aurais du le consommer sur place.


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"Elle m'a dit
Elle m'a dit

Je crois que je ne t'aime plus.
Elle m'a dit ça hier,
Ça a pété dans l'air
Comme un vieux coup de tonnerre.

Elle m'a dit
Elle m'a dit
Elle m'a dit
Elle m'a dit

Alors j'ai éteint la télé
Mais je n'ai pas trouvé le courage,
Par la fenêtre de me jeter :
Mourir d'amour n'est plus de mon âge..."


Cali

27 août 2005

sex, foot and rock'n'roll

Il n'y a plus de respect du chef de famille de nos jours.
Dans la journée je me fais filouter l'ordi par les enfants et le soir par leur mère.
Heureusement ces petits êtres faibles et fragiles que sont les femmes et les enfants dorment la nuit.
Moi non.
Il est malgré tout difficile de bloguer dans ces conditions extrêmes.
En attendant la nuit, pour occuper ma soirée je devais choisir entre
ça

ou ça Free Image Hosting at www.ImageShack.us

Vous noterez au passage que je suis pas super doué pour prendre des concerts en photo. Des fois ça donne des trucs rigolos :

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le plus souvent c'est n'importe quoi :

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(ici avec un peu d'imagination on distingue des très jolies et gracieuses jeunes filles en train de danser devant la scène.)

Le concert avait lieu derriere chez moi, le match de foot dans mon salon, j'ai ouvert la fenêtre et écouté le concert en regardant la télé. Les commentaires parvenaient à mon oreille malgré tout et j'ai pu m'amuser du sport favori des commentateurs sportifs : l'amnésie à ultra courte portée.
Pendant 1 heure ils ont glosé sur la tactique et l'organisation parfaite des russes et l'impossibilité pour les anglais d'espérer gagner le match, puis glosé tout pareillement l'heure suivante en inversant juste les nationalités dans leurs phrases.
Là où ils sont très fort c'est qu'ils ont toujours raison à la fin.
Ce qui a sauvé les anglais, à les écouter, ce sont trois français rentrés en cours de jeu. Sous le premier empire on les aurait passés par les armes, mais là on cocoricotait presque comme si c'était la France qui gagnait la Supercoupe d'Europe.
Et comme d'habitude on félicitait le coach de son coaching, ie du génie témoigné en ayant fait rentrer des remplaçants qui gagnaient in extremis le match à eux tous seuls. Alors qu'on pourrait plus logiquement dire que le coach s'était planté en beauté en alignant sur le terrain des gros nuls au début avant de s'apercevoir de son erreur et de faire rentrer des bons joueurs.

Le match prit fin avant le concert et je ne restai pas à regarder la distribution de sucettes aux vainqueurs, grâce à quoi vous avez le privilège de voir les photos de ce groupe légèrement hétérogène, autobaptisé Nomada, groupe de world hongrois (?!), composé de trois musiciens tziganes, d’une chanteuse de
blues et d’un violoniste de jazz.
J'ai constaté que les moeurs avaient évolué et que maintenant on venait aux concerts en plein air avec un iguane perché sur l'épaule, pov bête.

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Je remarquai la présence à ma grande surprise d'une sorte d'ernestine gibolin à la anitta, une terne et pâle cinquantenaire que je vois quotidiennement trimballer son caniche d'un espace vert à un autre jusqu'à obtention de crottes diverses.
Ils étaient là tous les deux, l'une attachée à la laisse de l'autre, et ernestine gibolin se déhanchait en une approximation de danse.
Là c'était trop, je suis rentré dans mon chez moi où l'absurdité du monde ne pénêtre pas.

25 août 2005

les aventures de tirouquin

Hier j'ai commencé par dire non à tirouquin qui voulait aller acheter une mitraillette au supermarché. (pas une vraie, miss Lulu, un jouet, on n'est pas aux states)
Je suis pacifiste quand même.

Il s'est mis à pleurer et au bout d'un moment j'ai trouvé le moyen de sauver la face, de le faire taire et d'apporter ma contribution au développement économique chinois :
"bon à la rigueur tu peux te l'acheter toi-même, tu as des sous dans ta tire-lire ?"
Ses larmes ont séché plus vite qu'au sêche-linge, il a foncé dans sa chambre à la vitesse de speedy gonzales, où sa tire-lire n'était pas, puisque sa mère la gardait en sureté dans son bureau. Au passage, c'est louche, non ?

Il s'est posté devant la porte de la voiture mais pas de chance pour lui la voiture est programmée pour refuser de faire des trajets de moins d'1 km.
Il a pris l'air abattu et épuisé du marathonien arrivé dernier, et le stand twix dévalisé.
S'est exclamé : "d'accord on y va en poussette !"
J'ai failli demander c'est qui "on".
Il a foncé à nouveau, dans le garage, a tenté de sortir la poussette de là où je ne savais même pas qu'elle était, mais en vain car elle était bien coincée.
Je lui ai fait remarquer que je ne transportais pas un enfant de 5 ans et demi en poussette dans un quartier où je suis connu comme président de la FCPE locale, propriétaire terrien, enseignant d'une matière d'un sérieux à toute épreuve, sauf celle des balles.

Comme je ne sais plus quel philosophe oublié, tirouquin a prouvé le mouvement en marchant.

Il a réfléchi devant les diverses armes du rayon jouet quasi aussi longtemps qu'une femme devant les soutien-gorge du rayon lingerie et en revenant il tirait sur tout ce qui bouge, mis à part qu'il n'y avait rien qui bougeait à part nous.
"Sur qui tu tires ? y a des ennemis par ici ?"
"les voitures"
(garées, NDLR)

On est passé devant le chantier de réaménagement de la place du quartier où quelques ouvriers mettaient un peu d'animation.
Il les a discrètement mitraillés avant de continuer son chemin.
Deux secondes plus tard, un marteau-piqueur se mit en marche, reproduisant presque exactement le bruit de la mitraillette de tirouquin mais en cinquante fois plus puissant.
Tirouquin a sursauté jusqu'à toucher les nuages et s'est retourné en ouvrant des yeux comme dans un manga japonais.
Je pouffais de rire intérieurement, c'est mal.
Il s'est rassuré comme il a pu et est reparti d'un pas plus incertain.
Il a attendu d'être dans le jardin pour mitrailler à nouveau.
N'est pas Rambo qui veut.
"La peur tu connaitras" l'avait pourtant prévenu maître Yoda.

Ce matin j'ai failli réussir à le faire se déplacer à nouveau. Comme on ne peut pas aller acheter des armes tous les jours je lui ai suggéré d'aller à la boulangerie sur son vélo. il m'a cloué le bec d'une répartie définitive :
"T'imagines, qu'il pleut !?!"
Le soleil brillait comme s'il avait fait que ça depuis 5 milliards d'années, mais bon, on peut tout imaginer.

Sa mère ne s'en est pas laissée conter, elle l'a emmené de force s'acheter des tennis cet après-midi.
Alors ce soir il a bien voulu jouer au ballon, avec ses nouvelles tennis. Entre deux tirs il me demande :
"- tu sais ce que ça veut dire, malicieux ?
- oui je sais. Et toi ?
- ...
- pourquoi ? quelqu'un t'a dit que tu avais un air malicieux ?
(sourire paternel)
- grmmpfff" (vexé)

Je pencherais bien pour une remarque de vendeuse de chaussures, j'enquêterais demain auprès des témoins potentiels.

23 août 2005

la pensive et l'attentive

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Deux félins ce matin
séjournent en mon jardin

critiques de films hautement disgressives, et légèrement anciennes, part two



Haut, bas, fragile

Une fille qui cherche sa mère et une autre qui semble fuir son père. La mienne est endormie délicatement comme une fleur qui referme ses yeux-pétales pour ne rien voir des ténèbres et rêver de soleil. Je suis allé éteindre la lumière dans sa chambre justement, il est bientôt minuit, regarder un enfant dormir c'est comme contempler l'immobilité de la banquise ou celle du désert, à peine troublée par un brin de vent soulevant des miettes de sable ou de glace ainsi que son souffle léger sa poitrine. C'est beau, magique, rassurant aussi, c'est un résumé de tout ce qui est incompréhensible dans la vie, celle de la bactérie et celle du lézard, rien qu'une enfant qui dort, qui dort dans son secret, qui se réfugie dans le grand chaudron du vivant, où dorment de même les araignées et les antilopes, qui dort avec son mystère, qui nous échappe en baissant les paupières, qui échappe à elle-même, qui échappe à tout.





Crying freeman


pourrait s'appeler, comme certain film de John Huston, une promenade avec l'amour et la mort. Un poême à écouter les yeux ouverts, qui conte cette étreinte entre la grisaille de la vie - la froidure du Canada, les brumes du Japon - et les fulgurances de la mort - les rouges du fer, du feu, du sang. La liberté de choisir l'une. Mais pas l'autre, ni pour soi, ni même pour ceux qu'on aime. Ils sont malades cette nuit, les enfants. Ils pleurent, ils souffrent, s'apaisent dans leur sommeil. Ils pleurent, moi non. Mais ils ne sont pas libres, tout comme moi, ils ne sont pas libres de ne pas être malades, ils ne sont pas libres de ne pas souffrir, ni de ne pas mourir, et je ne suis pas libre de ne pas les aimer, de ne pas souffrir avec eux, l'amour est une maladie, l'amour me prend à la gorge quand elle tousse, l'amour me tord le ventre quand il vomit, l'amour m'enflamme les tympans quand ils souffrent des leurs. Ils ne se doutent pas que je les aime avec tout mon corps.


ps : j'avais prévenu que ça disgressait grave. Pour en savoir plus sur ces deux beaux films, use google.

22 août 2005

nuit, attente, lorsque rien ne bruit

presque rien, mon écran recommence à grésiller, comme s'il fatiguait avant moi.
Pour ne plus l'entendre, je mets une chanson de circonstance

La nuit je mens
Je prends des trains
A travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains.
J'ai dans les bottes
Des montagnes de questions
Où subsiste encore ton écho
Où subsiste encore ton écho.


Je regarde anitta rédiger une note au fur et à mesure sur son blog, et la mettre en ligne petits bouts par petits bouts, si loin d'ici.
Je farfouille aussi dans le projet Gutenberg , que n'auraient pas renié Bouvard et Pécuchet et qui s'y retrouvent aussi.
Il s'y trouve plein de choses étranges, comme ce discours du R.P. Didon en présence du Baron de Coubertin, daté de 1897, sur l'Influence morale
des Sports athlétiques.

Je ne vous épargne pas les plus beaux extraits :

De même que dans la plupart des enfants, Mesdames, vous observez une
paresse native qu'il faut vaincre à tout prix, parce que cette paresse
native se répand dans toutes les facultés et les endort, de même vous
surprenez en eux une lâcheté originelle. L'enfant commence par avoir
peur: l'humanité est d'abord craintive et timide. Il faut qu'elle fasse
preuve de vaillance, et pour cela il est nécessaire de développer
l'esprit de combativité. (_Vifs applaudissements_.)

Ne vous effrayez pas de cet esprit. Peut-être, direz-vous, nous ne
pourrons plus tenir nos enfants, ils seront toujours ivres de luttes,
toujours rêvant plaies et bosses. N'oubliez donc jamais que les
combatifs sont les forts, que les forts sont les bons, mais que les
paresseux sont les rusés et les faibles, et que les faibles sont
dangereux, parce qu'ils sont traîtres. (_Applaudissements._)
...
Quels sont donc, Messieurs, les adversaires des sports? Je les classe
en trois catégories: les passifs, les affectifs et les intellectuels.
...
J'appelle intellectuel le Monsieur qui croit n'avoir plus d'estomac, qui ne peut
pas souffrir un courant d'air. Il y a un courant d'air ici, fermez les
fenêtres. _(On rit.)_ Il est tellement affiné, qu'il n'appartient plus à
la race humaine. Nous sommes profondément méprisés par lui, parce qu'il
a fait des livres délicats, quintessenciés, ayant la dernière forme et
dans lesquels on trouve des choses qu'on n'a vues nulle part. Eh bien!
que m'apprenez-vous, vous, les intellectuels? Je le déclare, je suis
peut-être un barbare, mais tous ces romans je ne les lis pas. Je me suis
toujours demandé comment les femmes intelligentes pouvaient se nourrir
ou plutôt s'intoxiquer de ces livres, car il faut bien le reconnaître,
quand ils tirent à 100.000, il y en a 60.000 qui sont achetés par les
femmes. _(Applaudissements répétés.)_

Que les intellectuels me pardonnent: au fond je suis un brave homme!
_(Nouveaux applaudissements et rires.)_

En parlant comme je le fais, j'exprime des idées qui me sont chères, en
bon chevalier, mais je puis faire bon ménage avec un intellectuel et
passer de bonnes heures avec lui; je ne sais pas si elles sont, pour
lui, aussi agréables!

L'intellectuel dit: Développez donc les cerveaux et non les muscles.
Et moi je dis--et M. le docteur Tissié m'approuvera, je crois--: Pour
développer le cerveau, il faut fortifier le muscle. Quand nous aurons
battu les intellectuels--l'heure approche, car le muscle triomphe--nous
verrons disparaître des boulevards ces romans dont on s'empoisonne.
Quelle belle victoire! _(Assentiment général.)_


Tiens Anitta a fini sa note. Quel dommage que le Révérend Père Didon ne puisse lire le récit de cette fougueuse nordique. Comment la concilierait-il avec ses catégories d'athlète, de passifs, d'affectifs et d'intellectuels ?

edit : ça fait 2 fois en 2 jours que je dois réécrire une note en entier, ça va finir par mescagasser.

21 août 2005

alone in Babylone

Tirouquin adore prendre le bus, mais c'est sans doute parce qu'on ne lui propose jamais la nacelle d'une montgolfière, ni le dos d'un éléphant.
Le bus est le moyen de locomotion le plus exotique qu'il ait sous la main.
Il n'en perd pas le nord pour autant et il n'a pas manqué de nous rappeler avant de partir
"faut emmener un goûter pour que j'ai faim"
alors qu'il n'y a rien besoin de faire pour que monsieur petit estomac sur pattes souffre de la faim.

Pas de bol on n'a rien emmené et il a eu faim, et froid aussi, et il a fallu lui prêter une veste d'adulte qui ne lui appartenait pas (et pour cause), lui donnant un certain genre qu'angel trouvera sûrement assez hype, et lui acheter un éclair au chocolat avant qu'il agonise d'inanition sous les regards indignés de la foule.
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J'aime assez le bus moi aussi, pour ses côtés conviviaux et écologiques, mais il y a un détail qui me chagrine. Tous les 7 matins on nous pond de nouvelles normes de sécurité pour le transport des enfants en voiture particulière, tandis que les enfants montent dans les bus à leurs risques et périls, surtout les miens qui adorent justement les places les plus dangereuses à mon goût.
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Je les imagine assez bien abimer la vitre ou la cloison qui leur font face avec leur visage dont vous aurez noté, depuis que je vous les montre, la finesse de traits difficilement perfectible, même avec l'aide de l'énergie cinétique d'un bus.


Un détail encore, qui ne me chagrine pas autant mais me laisse perplexe, tout en faisant écho aux remarques qu'on peut lire chez Angel, c'est de calculer que prendre en famille les transports en commun est nettement plus cher que polluer avec ma voiture, y compris en comptant le prix du parking en centre ville.
Le bus, nouveau mode de transport des riches ?

Et Babylone là dedans ? me demanderez-vous agacés et impatients.
Justement j'y arrive, en vous présentant la dernière création de l'atelier or, faux et usage de faux de la famille petit-ruisselante, le pendentif Babylonien, qui fait un peu nouveau riche justement mais ne passe pas inaperçu, même à un pique-nique de blogueurs :
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Je sais bien que j'abuse des photos dans cette note mais par hasard j'en ai fait une hier, me plongeant dans un imaginaire fait de cordes montant au ciel et d'anges curieux zet énigmatiques
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Des fois je me dis qu'elle doit savoir voler mais pour pas que je m'inquiète elle ne rend visite aux nuages que lorsque je suis trop fasciné par l'écran de mon ordinateur.

O rage O désespoir O informatique ennemie

AOL, I hate you
(c'est fou ce que je fais des progrès en anglais)

J'aurais pu m'exprimer comme Camille (pas la chanteuse, la romaine)

AOL, l'unique objet de mon ressentiment !
AOL, à qui vient son bug d'immoler mon post !
...
Voir le dernier AOLien à son dernier soupir,
Moi seul en être cause et mourir de plaisir !

mais en fait non, j'ai seulement poussé un long cri déchirant de souffrance quand, à 2h du matin après une heure passée à fignoler une note très amusante avec des photos très choulies, j'ai eu ça sous mes yeux glauques zet épuisés :



alors que j'avais rien enregistré du tout en mode brouillon, évidemment.

Bon ben j'ai plus qu'à recommencer.

20 août 2005

les faux-monnayeurs

tirouquin : il fait beau, hein ?
moi : moui
tirouquin : on dirait que c'est le paradis
moi : ???
.
.
.
moi : après le goûter on va fabriquer des pièces d'or.
tirouquin : c'est vrai ? (mi incrédule, mi émerveillé)
moi : ben oui
tirouquin : ça existe les trésors ?
moi : bien sûr
tirouquin : on fera un coffre et on mettra les pièces d'or dedans.
moi : mouais, ça on verra.



on n'a pas fait de coffre,
de toute façon, elles ressemblent plus à des biscuits qu'à des pièces d'or, nos créations, trop épaisses
(argile façonnée à la main, décorée avec ce qui nous passait par la tête, cuite, encollée à la colle blanche puis recouverte de poudre de mica)

et je me suis pas cassé la tête à fabriquer des coins en négatif pour battre monnaie aux initiales de chacun des 3, afin que ce soit gravé dessus en relief et non en creux.
On est fabuleusement riches maintenant.
ça va vraiment être le paradis pour le coup (un ordinateur pour chacun, des crêpes et des glaces tous les jours, une piscine ludique dans le jardin, une autre à l'intérieur pour la mauvaise saison, 5 chaises longues au lieu de 2, une map, une centrale vapeur, un home cinéma, des dvd non piratés de nos films préférés, un distributeur de coca, une cheminée, des chats, un traducteur anglais-français, et de jeunes esclaves en tunique courte)

19 août 2005

euh faux riz quand tu nous tiens

Je suis déçu par le dernier Michael Connelly. Peut-être c'est dû à la théorie des courants euphorisants que j'ai voulu appliquer à la lecture de Deuil interdit. Faut assurer derrière.
Il a encore vieilli un peu plus, Harry Bosch, ou bien c'est l'auteur.
Et puis ce qui faisait son humanité et s'attrister avec lui sur son sort c'était sa fille et ses histoires d'amour. Mais Harry Bosch ne voit plus sa fille, et ça n'a pas l'air de lui manquer tant que ça, et il ne tombe plus amoureux. Vraiment il ne vieillit pas bien. J'espère qu'on continue de tomber amoureux toute sa vie, et même après.

Je ne peux pas être déçu par le dernier Harry Potter, je ne l'ouvre pas. Je ne sais toujours pas ce que c'est ce bridge qui s'est mystérieusement collapsé en deux au grand dam des best experts. (oui j'en suis à la page 2)

A la place j'ai supervisé fifille en train de fabriquer le second objet en or. J'aurais mieux fait de la laisser tranquille, elle se serait sans doute mieux débrouillée qu'avec moi pour lui casser les pieds (fais comme ci, fais pas comme ça, fais attention, etc...)
Le résultat est censément une bague en nid d'abeille. On en a surement mis trop des billes d'or, le mieux est souvent l'ennemi du bien.

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De loin ça fait joli. Nono devrait la mettre seulement lorsqu'elle fait un spectacle sur une estrade, ou bien lorsqu'elle se promène devant ses admirateurs en haut d'un bus à impériale. Toutefois faut-il se qualifier pour Allemagne 2006.

18 août 2005

petites mains

Le partage des tâches est simple dans la fratrie : l'ainé dessine, la cadette fait le reste, le petit dernier joue au chaton en miaulant. Sauf quand il est un Jedi, bien entendu.

Ils ont fait un livre, intitulé le Temple Grec et les Loups, dessins de Toinou, collage, couture, reliure de Noé.
Pour le temple grec c'est bien possible, j'ai pas vu de loups par contre.
Peut-être étaient-ils sortis chasser.

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Free Image Hosting at www.ImageShack.us la salle d'Amandine (à mon avis Amandine, notre cochon d'inde bienaimé n'aime ni les loups ni les fontaines dans tous les coins)

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Plus récemment Nono a commencé la fabrication d'oeuvres en (vrai) or, grâce au livre rapporté de la boutique du Louvre.
Voici une guirlande de feuilles sumérienne.
Destinée à être portées autour de la tête, elle peut également se porter en collier.(heureusement)

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Et j'ai même pas eu besoin de l'aider.

16 août 2005

Jour J-17

pas grand chose à raconter
ah si : je suis allé acheter une pelle et une pioche et j'ai rempli 3 sacs avec de la terre qui ne m'appartenait pas pour commencer de combler le trou de météorite marteau-piqueuse qui défigure mon jardin depuis plusieurs semaines.
On y crache les noyaux de mirabelles, j'y ai vidé les cendres du barbecue, ça faisait pas très propre tout ça. Surtout il faudrait 4 milliards d'années avec cette méthode.

Ce qui fait de moins en moins propre aussi c'est l'aménagement du bureau du futur collégien qui habite chez nous. On lui a installé des étagères pour tous les livres, cahiers, classeurs, manuels, préservatifs qui vont envahir son horizon et sa chambre, et logiquement ça devrait libérer le bureau lui-même mais déjà au bout d'une semaine il est à nouveau encombré.

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Pendant toute l'école primaire il a fait ses devoirs ailleurs que sur son bureau, généralement au ras du sol sur le parquet du salon, ce qui semblait inconfortable à tout le monde sauf à lui.
Possible que ça continue encore longtemps, ou jusqu'à ce que le pere Noël lui apporte de quoi écouter de la musique dans sa chambre. (s'il vous plait, mon dieu, faîtes que ce ne soit pas Skyrock)

Les enfants m'ont accompagné chercher de la terre, et m'ont considérablement ralenti en voulant m'aider. Tirouquin m'a aidé jusqu'au moment où il s'est fait mal au pied avec la pioche plus haute que lui.
Pendant le trajet du retour il gémissait "ivan c'était pas une bonne idée d'acheter cette pioche".

le tour du monde en 80 secondes

En quasi rentier oisif, j'ai pensé à vous qui n'avez le temps de rien et surtout pas celui de passer des heures sur google-maps pour retrouver votre ville, votre lieu de vacances, les endroits où vous rêvez d'aller.

spécialement pour Hedwige qui en est éprise, voici la tour eiffel

pour isa le stade de France

pour mes admirateurs Poitiers

Nantes pour Lalaith

pour ceux qui veulent se réchauffer : le Vésuve et l'Etna

pour les amateurs de Charmed ou d'Armistead Maupin,
à San Francisco le Golden Gate

pour ceux qui y croient encore, voici la statue de la liberté

pour se promener un peu partout :
Katmandou , le massif de l'Everest , Istanbul et la corne d'or , l'acropole à Athènes , le pain de sucre à rio , le canal de Panama sous les nuages , Amsterdam

Vous passez commande et je vous trouve Limoges, Clermont-Ferrand, Bonnu, Berlin, Arcueil, les sources du Nil, Strasbourg etc...
ou vous cherchez vous-mêmes

15 août 2005

young monsters, the return

A peine sauté de la voiture Clem m'a montré ses piqures de moustiques.
pas de n'importe quel moustique : "c'est le chef des moustiques qui m'a piqué. Il est méchant, hein ? mais papy l'a tué".
Peu après il m'a demandé s'il pouvait faire son heure (d'ordi). J'ai dit oui. Entre deux découpages de membres d'ennemi au sabre laser, il me disait parfois "tu m'as manqué, papa".
A quoi je répondais "c'est surtout l'ordi qui t'a manqué, non ?"
"- tous les deux vous m'avez manqué. "

Toinou a fait le malin de 11 ans : "tu m'as manqué, j'avais pas de punching ball", Nono a joué la caline de 9 : "moi tu m'as manqué pour te faire des bisous".

Ils m'ont montré leur carnet de navigation, le même que l'an dernier mais avec une page de plus de remplie, pour "optimist perfectionnement".

Toinou est un peu dépité que sa monitrice ait inscrit :
parfois grognon il n'en demeure pas moins sympathique. bonne progression continue
et un peu jaloux parce que sa soeur a eu :
Un peut discrète mais efficace. Bonne progression continue Bon vent.

(je laisse les fautes d'orthographe de l'animatrice, ça fait plus vrai comme ça)

Après tirouquin, c'est l'ainé qui a réclamé son heure de jedi academy, puis noé qui s'y met aussi. Vu les dépassements d'horaires c'est 4 heures de suite qu'ils ont monopolisé mon ordinateur. Il va falloir que je m'y habitue, et vous aussi.
Hedwige au moins va être contente, elle ne veut pas qu'on poste trop quand elle crame se dore sur la plage.

14 août 2005

EUREKA bis

J'ai fait une autre découverte.
Une illumination.
Je me demandais pourquoi j'avais l'impression d'avoir 12 filles et seulement 2 garçons en feuilletant les albums photos. (je regarde mes enfants en photos en attendant de les retrouver en 3D cet après-midi, et alors ? le premier qui ricane se mange une baffe)

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J'ai fini par comprendre.
C'est à cause des cheveux et des vêtements.
Les filles avec leurs cheveux peuvent faire mille et une choses, les garçons non, les filles peuvent porter pantalons, shorts, pantacourts, robes, jupes, les garçons non.
C'est pas juste.
Je veux être une fille la prochaine fois.
Pour être quelqu'un de différent chaque jour.

Le choeur des voix oubliées

Evidemment j'ai frimé toute cette semaine pour que ça ne se voit pas, j'ai rusé pour que moi-même je ne le vois pas trop, mais la solitude est un vieux cauchemar personnel, aussi vieux que moi sans doute, et je souffle à l'idée qu'ils reviennent demain, avec leurs cris, leurs exigences, leurs désirs, leur joie de vivre, leur impatience.
Il me semble que je n'existe que si quelqu'un sait que j'existe, que je ne suis pas assez réel pour exister de mon propre fait,
rendu à la solitude je crois que je vais disparaitre, comme une ride sur la surface d'un étang sans spectateur s'éteint sans témoin,
ou peut-être même pas disparaitre, je vais vivre éternellement dans un lieu que nul ne connait, où de toute façon nul ne me cherchera parce que nul n'aura de souvenir de moi et d'où je ne pourrais atteindre rien ni personne.
Sans un seul Harry Bosch pour entendre les voix qui se sont perdues.
Ou les voix qui n'osent pas s'exprimer par simple timidité. Les idiotes.
Ces 3 jours parisiens c'était plutôt pire, dans une si grande ville où personne ne semblait s'apercevoir de ma présence invisible, pas plus qu'il y a 20 ans quand j'y ai vécu comme une ombre, et même regarder "Pluie noire" sur un écran de télé minuscule placé à plus de 2 mètres du sol dans une chambre d'hotel lourde d'indifférence usée m'a donné l'impression de retrouver quelqu'un qui me parlait. Pas de souffrance et de mort, malgré les images visibles. De la dignité un peu plus qu'humaine de personnages qui meurent sans comprendre, qui souffrent sans espoir, mais qui gardent jusqu'au bout le respect du à eux-mêmes et le respect dû à autrui. (certains films, j'arrive pas à croire que ce ne sont que des personnages de fiction)
Alors je me sens bien risible à m'acheter tout ce que j'aime manger, et boire, ce que j'aime lire, juste parce que j'ai peur du vide et du silence autour de moi dans ma grande maison confortable et protégée de tout sauf des fantômes (et des araignées).
D'un autre côté grâce à ça j'ai "Deuil interdit" de Michael Connelly sur mon lit, j'en ai lu que 4 pages pour l'économiser, j'écoute les sélections de musique d'anitta sur son blog en me disant que cette nana est époustouflante de quel côté qu'on regarde. Peut-être même qu'elle existe en vrai.
Je ne vais pas aller raconter sur son blog que j'ai compris seulement cette semaine qu'on pouvait cliquer pour écouter les morceaux de musique qu'elle avait choisis, je préfère me ridiculiser ici, y a moins de passage.
J'ai aussi le dernier Harry Potter en anglais, et lalaith je lui fais un procès si j'arrive pas à le lire dans la langue originale, après toutes ses affirmations péremptoires sur le sujet. Ou juste je la gronde un peu, elle était presque mineure au moment des faits.
Je ne sais pas encore si toinou est assez finaud pour s'apercevoir que c'est une ruse pour lui faire faire de l'anglais en vacances quand je vais lui proposer de se mettre à 2 pour traduire, voire 3 avec mamzelle noé.

Harry Bosch aussi, j'oublie tout le temps qu'il n'existe pas, elle me plait trop sa devise "tout le monde compte, ou personne ne compte".

Et en plus maintenant je sais qu'un type (au nom à déprimer sévère : Csikszentmihalyi) a déjà inventé mes ruses et les a appelées distractions et activités euphorisantes.
Je retourne lire Harry Bosch avec Euphorie (elle aussi, elle a pas été gâtée par ses parents, pour son prénom), je dormirais quand y aura du bruit.

Edit du matin :

être allusif a son charme, mais à la relecture y a aucune chance que le lecteur même bien disposé voit là dedans autre chose que des propos totalement décousus et sans lien entre eux. Ce qui me rend honteux finalement à la vision d'un certain film pudique et grave, c'est de me rappeler que moi j'ai piétiné des milliers de fois le respect du à soi-même et presque tout autant de fois le respect du à autrui rien que pour éviter de me retrouver tout seul. Et ça c'est pas bien, hein. Pas plus de l'étaler en public mais tant pis.

13 août 2005

l'herbe pousse sur les quais de métro, restos et alibis culturels

Histoire de rendre miss lulu un peu plus jalouse, j'ai mangé hier avec Isa, et sa fille, et deux autres tout aussi aimables jeunes femmes, zoé et gluglu, mais ce ne sont pas des blogueuses et c'est triste à dire mais dans la blogosphère les non-blogueurs n'existent pas ou à l'état de fantômes provisoires si un blogueur parlent d'eux.
(ayons une pensée émue pour les non-blogueurs sans nom et sans identité)

J'ai de superbes photos d'isa et pounette prises à cette occasion mais sachant le mal qu'isa se donne pour cacher leurs visages sur son blog (photos de dos, avec les cheveux sur la figure, reflets flous dans des vitres de métro) je vais pas être chien et vais les garder pour moi.
(mais contre une somme modique j'envoie les dites photos à qui veut)

Jeudi matin vers 9h sur le quai de la station Gare de Lyon de la ligne 1 du métro, il y avait une jeune fille qui parlait avec des grands gestes à un clodo SDF. Vu l'absence de réaction du SDF je me demandais s'il l'entendait ou même la voyait, mais j'étais quand même admiratif, pensant voir à l'oeuvre une de ces jeunes idéalistes, bénévole du samu social ou autre.
Quand elle se mit à allumer une clope, j'étais moins admiratif.
A voir la forme un peu conique de la clope et le temps conséquent qu'il lui fallut pour l'allumer, je compris tout à coup que j'avais tort et qu'elle ne foulait pas aux pieds les diverses campagnes et lois anti-tabac.
Quand elle se leva et se mit à avancer comme si elle était sur le pont d'un bateau, je me suis dit qu'elle devait être déjà méchamment partie, avant même d'allumer la chose qu'elle fumait.
J'étais le premier clampin sur sa trajectoire zigzagante et elle me demanda "tu fumes ?".
Comme mes neurones sont d'une vivacité exponentiellement proche de zéro, j'ai pensé qu'elle me demandait si j'avais du feu, sans vraiment m'attarder sur le fait que son jo*int n'était pas éteint et que c'était pas la question posée. Elle avait déjà continué sa route de toute façon, et en la voyant demander à d'autres personnes en se faisant parfois comprendre du geste, j'ai réalisé que cette brave fille altruiste proposait en fait de partager son bien avec d'autres.
Sans grand succès.
A ce moment là, la rame est arrivée, s'est ouverte, avec une absence de réflexion dans l'acte réflexe que m'envieraient les toutous de monsieur Pavlov je suis monté et me suis assis, les portes se sont refermées et je me suis mis trop tard à regretter : "zut de flûte, ça aurait été l'occasion de goûter !".

A la place, le lendemain, pour mon dernier jour et afin de pouvoir répondre aux questions qui ne manqueraient pas de tomber sur ce que j'aurais visité à Paris (amis, voisins, conjointe, famille, belle-famille, etc...) j'ai parcouru un musée et 4 expos.
Le tout au même endroit pour ne pas trop me fatiguer.
Avec mon apn afin de pouvoir le prouver.

Faïences de l'Antiquité c'est trop bien.

Le dessin florentin sous les derniers Médicis et
De la Renaissance à l'âge baroque Une collection de dessins italiens pour les musées de France c'est moins cool parce que 2 jours plus tard je mélange complètement les deux expos en question, même avec le secours de l'ordre chronologique fourni gracieusement par mon apn.

30 chefs-d'œuvre des Arts de l'Islam du Metropolitan Museum of Art de New York c'est traitre et vicieux parce qu'ils sont planqués au milieu des vitrines des collections permanentes des arts islamiques et que j'ai lu quand j'ai eu terminé le tour complet avec perplexité, qu'il y avait un petit sigle M à côté pour les différencier (comme dans M de Fritz Lang) et que j'avais pas photographié les bons.

Rien que pour m'emm... la direction du Lou*vre avait précisé que c'était strictement interdit de photographier les expositions mais à quoi ça servirait que j'ai une touche "discret- musée" sur mon appareil photo, fonctionnant sans flash et silencieusement ?

Vu les tarifs qu'elle pratique dans les boutiques du musée, elle n'a pas intéret à venir se plaindre, bien que ça ne me dérange pas beaucoup parce que mes nenfants vont être bien contents de voir demain quand ils reviendront les quelques petits présents que j'y ai trouvés pour eux.

Même si je n'avais pas voulu revisiter le musée lui-même, j'avais pas le choix. Dénicher l'emplacement des expos oblige pratiquement à parcourir tous les étages de toutes les ailes du chateau, comme un vulgaire henri IV à la poursuite d'une servante non consentante.
Histoire de pas refaire le Louvre pour rien, j'ai photographié aussi, d'autant que c'était autorisé.

Il y a moults objets étranges dans ce musée trop plein et parfois aussi écoeurant que le buffet des desserts d'un hotel Campanile, par curiosité lequel de ceux ci trouves-tu le plus étrange, ô lecteur de passage ?

Free Image Hosting at www.ImageShack.us la roue de l'enfer où sont pétrifiées les âmes des fans de culturisme obsédés par leur corps au détriment de leur tête ?

Free Image Hosting at www.ImageShack.us Chichi furieux d'avoir découvert Sarko frimant dans un canadair à la télé, ce dernier lui tirant la langue de plaisir.

Free Image Hosting at www.ImageShack.us chez les zombies aussi, l'instinct maternel est émouvant.

Free Image Hosting at www.ImageShack.us "Les 3 moines" prouve que les zombies aussi peuvent être tentés par les idéaux de la vie monastique.


Free Image Hosting at www.ImageShack.us Chichi et Sarko renvoyés dos à dos par la déesse-chouette de la sagesse.

Plus sérieusement et dans une prochaine livraison, je vous montrerai les plus jolies choses que j'ai vues, ça vous évitera le déplacement.

11 août 2005

tentative de bloguer depuis un cybercafé

Hier soir j'ai fait ma première rencontre de blogueurs, ce matin je blogue depuis un sous-sol cybernétique, je suis presque mûr pour devenir parisien, non ?
Il y avait le Sieur Fennelin, la Dame Mel'O'dye, ainsi qu'un couple d'informaticiens non blogueurs. (peut-être les derniers sur cette terre ?).
J'étais intimidé comme une jeune fille à son premier bal mais eux n'étaient pas intimidés du tout alors ça s'est très bien passé :
En hotesse avisée, Mel'O'Dye nous a emmené rue St Denis consommer des italiennes variées et délicieuses (des pâtes italiennes évidemment).
On a causé surtout informatique (les informaticiens avaient la majorité absolue) et blogs (les blogueurs avaient également la majorité absolue).
On a dit plein de mal bien de tous les blogueurs, lalaith, Miss Lulu, angel, et plein d'autres que j'ai oubliés et pas mal aussi que je savais même pas qu'ils existaient.
Le couple sympathique mais non blogueur (donc une espèce diurne) nous a abandonné avant la beuverie dans un pub irlandais, puis c'est moi qui ai abandonné Fennelin et Mel'O'Dye vers minuit, au moment où ils s'apprêtaient à aller danser jsqu'à l'aube dans un club de musique techno.
Enfin je crois.
Je suis rentré dans mon hotel, dont la porte était close et y avait même pas de sonnette.
J'ai dormi sur le paillasson.
Et pis j'ai une commission très agréable, faire un cent bisous demain à isa de la part de Mel'O'dye, lors du pouet déjeuner.

Jeu des 7 erreurs : ce post contient des informations fausses et rumeurs inexactes, trouvez lesquelles.

09 août 2005

EUREKA

Dans la solitude (qui est le lot de tous les génies, surtout incompris) j'ai fait plusieurs découvertes scientifiques de première importance voire capitales pour l'avenir de l'homme (de l'homme seul et abandonné surtout)
Bon disons une découverte.

Théorème dit de ptiruisso : Des problèmes insolubles séparément se solutionnent les uns les autres quand on les rassemble.

Proof : pas encore rédigée, la proof.

Examples :

Soit le problème A : le cochon d'inde se laisse mourir et ne touche pas à ses succulentes granules en forme de crottes de lapin malade, luzerne et soja enrichi aux huiles, aux graisses, et à la vitamine C.
solution opérante habituelle : faire des calins au cochon d'inde, c'est une fille elle doit donc être en manque de caresses et d'affection.
problème corollaire : pas question que je touche à un rat qui aurait le système pileux d'une portugaise (je profite de l'absence de sophie pour faire des plaisanteries lamentables sur les autochtones du pays qui l'accueille)

Soit le problème B : parait que je dois changer la cage d'Amandine. Une odeur pire que celle de la table de la cuisine s'en dégage effectivement.
solution opérante habituelle : gueuler pour que ma fille s'en charge, c'est son cochon d'inde, (même si elle voulait un chat et que sa mère a dit non, tiens voila un cochon d'inde pour tes 7 ans, happy birthday.)
problème corollaire : fifille partie.

Soit le problème C : un coup d'oeil dans le frigo a révélé la présence de légumes !
arghhhh.
Alors que j'ai seulement envie de glaces, de mille-feuilles et de coca vanille.
Mais que c'est pas équilibré.

Soit le problème D : finalement l'expérience scientifique du compost directement sur la table de la cuisine, malgré son indéniable avantage de ne pas avoir à emmener les épluchures jusqu'au fond du jardin, souffre d'inconvénients rédhibitoires : c'est moi qui devrait nettoyer tout ça avant le retour de la tribu, si je veux mourir dans mon lit, très vieux et très oublié.

Une fois rassemblés, les problèmes susnommés m'ont fourni une solution que j'ai appliquée à la lettre hier vers midi :

- Transporter la cage d'Amandine dans le jardin, poser la partie propre dans l'herbe, vider la partie sale dans le composteur (pas sur la table de la cuisine) puis la remplir de flotte afin qu'elle s'autonettoie en 5 jours.

- donner à Amandine 2 carottes un peu flasques, éplucher directement au dessus de la cage d'Amandine 2 carottes en meilleur état (ça évite d'aller jusqu'au composteur, ça passe entre les barreaux sauf quelques épluchures qui obligent Amandine à faire de l'exercice pour les attraper, l'exercice physique étant justement conseillé dans les cas de dépression cochondindesque, de même que dormir à la belle étoile, tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles)
- raper et manger 2 carottes avec beaucoup de mayonnaise, puis des mirabelles cueillies sur les branches basses du prunier (si je monte et que je tombe, peut-être je vais agoniser pendant 4 jours et on découvrira mon cadavre dimanche ou lundi au milieu des couinements d'un cochon d'inde affamée, sauf si je tombe sur la cage et qu'elle en profite pour me grignoter)
- aller au supermarché et en rapporter glaces, milles-feuilles, coca vanille, brioche tressée aux pépites de chocolat, et m'en gaver au gouter avec la bonne conscience de celui qui a mangé des fruits et des légumes le midi.
- marcher une heure pour rétablir le niveau de bonne conscience dans le réservoir.
- reprendre le soir le menu du gouter parce que les fruits et légumes c'est bien mais deux fois par jour c'est trop pas glop.
- faire ranger la table de la cuisine à Amandine maintenant qu'elle est repue, énergique et joyeuse. (ce dernier point n'a pas fonctionné, probablement un bug dans le programme, parce que je vois pas d'erreur de logique)

08 août 2005

décompositions

Je me demandais depuis hier avec quoi j'allais pouvoir nourrir mon blog sans trucs à raconter sur les 3 pieds nickelés que j'ai fabriqués en semi responsabilité.

Surtout en ayant pas de nouvelles d'eux : hier donc je téléphone pour savoir s'ils sont bien arrivés au pays du cidre qui rape et du beurre qui pique (ou l'inverse)

Manque de pot, je tombe sur belle-mère qui m'apprend qu'ils sont à la plage et qui me demande :

- Ben alors, pourquoi c'est-y que vous êtes pas venu ? vous êtes fatigué, c'est ça ?
- ... euh ...
- Bon ben reposez-vous bien


Mais ça fait pas un blog ça.

Ce matin en entrant dans ma cuisine l'oeil éteint mais encore vaguement en activité, une réminiscence d'un film de Greenaway m'interpelle soudain. Des images de cadavre d'animal en train de se décomposer jour après jour, semaine après semaine, me reviennent.

Et là pof l'idée de génie !

Je vais chercher mon apn tout beau et voila :
(âmes sensibles s'abstenir de cliquer pour agrandir l'image)

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Table de la cuisine 24h après le départ de femme et enfants

à suivre