30 juin 2005

la blague du (petit) jour, par Tirouquin

Tirouquin : - t'as fait pipi dans ta culotte, lvan ?
Moi : - Non
Tirouquin : - pourquoi t'es tout nu ?
Moi : - fait trop chaud

29 juin 2005

Sans titre, III

Les lecteurs attentifs (ne vous regardez pas les uns les autres, y en a pas) auront remarqué que je les avais laissés en plan devant le "gliss'mouille" que voici :


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Il faisait très chaud, les maitresses sentaient bon le sable chaud, je me suis caché derrière une table de pique-nique pour enfiler un maillot de bain et sous prétexte d'aider les enfants ayant du mal à glisser, je me suis mis au bord du gliss'mouille, je m'aspergeais de temps en temps pour éviter l'insolation et lorsqu'un gamin mettait trop de temps à se décider à se lancer, j'en profitais honteusement comme on peut le constater :

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NDLR : L'image a été volontairement floutée pour que les RG et mes étudiants ne me reconnaissent pas.

Cela ne dura hélas qu'une petite heure, nous nous rhabillâmes ensuite, et je repris la tâche délicate de surveiller Attila, une fois je le laissais même volontairement partir pour voir s'il allait loin, et aussi par une ruse ignoble afin de pouvoir le gronder sévèrement et être tranquille pour le reste de la journée. (j'ai honte, je ne suis pas croyant pour deux sous donc je ne peux aller à confesse, alors je me confie à vous, infidèles lecteurs, afin que vous me fixiez une pénitence)
Il y a peut-être un Dieu quelque part car ma ruse malhonnête ne servit qu'à endormir ma méfiance et la fois suivante il partit sans que je m'en aperçoive.

Suivant en cela l'exemple du Christ lui-même, j'abandonnais les autres enfants sages pour rechercher la brebis égarée, la retrouvais, en même temps que la directrice de l'école qui m'expliqua : "oh vous savez, j'ai demandé un auxiliaire de vie pour cet enfant, cette année, mais l'Inspection Académique me l'a refusé".
Je pensais à part moi : "J'ai une tête d'auxiliaire de vie ?".
Maintenant avec le recul j'ai eu tort de ne pas être plus sympa avec Attila, ou de maudire les maitresses qui me l'avaient refilé, "parce qu'il obéira mieux à un homme, il n'a pas de papa" , et sa mère qui l'a élevé je ne sais comment,
parce que sa maitresse le supporte tous les jours et elle en a 25 autres, que sa mère l'a pour la vie ou presque, et qu'Attila lui-même soit il est déjà malheureux, soit il le sera quand il se cognera bien plus fort aux routes bien tracées de l'école et la société.
La directrice me l'enleva pour la dernière heure, Attila, et à ma grande honte, alors que je n'avais plus que 3 enfants à gérer, la petite Océane aux yeux de mini chipie adorable échappa elle aussi à ma surveillance avant la fin.

les jolies colonies de vacances, merci papa merci maman etc...

Ce matin il y avait 4 matelas alignés dans le salon...

s'il n'en reste qu'un à dormir dans sa chambre et dans son lit ce sera moi. La canicule ne me forcera pas à camper sous mon propre toit, non mais.

Je fais bref parce que je suis en plein effort,

avec un marteau-piqueur.

j'ai appris des choses intéressantes par moi-même, comme le fait qu'on peut coincer le forêt dans du béton et ne plus pouvoir le ressortir.

Ensuite je me suis dit que j'allais chercher des renseignements complémentaires sur le net, je tape marteau-piqueur sur google, et le premier lien que me fournit cet imbécile de moteur c'est ça : http://www.doctissimo.fr/html/kamasutra/se_4200_marteau_piqueur_26.htm

ça m'a déconcentré considérablement, en plus j'apprends que pour le marteau-piqueur il vaut mieux être un (ou une) sportif entrainé.

Et je viens de me rappeler que les vacances sont faites pour se reposer.

28 juin 2005

N0émie petite souris

Free Image Hosting at www.ImageShack.us dort depuis 8 jours sur un matelas gonflable dans sa chambre à côté de son vide.
C'est pas une punition parce qu'elle est trop sage, trop caline, trop serviable, trop jolie, non non non.
Pas non plus parce qu'elle se lave assez souvent pour ne pas sentir mauvais, ni parce qu'elle ne se dispute pas assez fréquemment avec ses frères pour que soit nécessaire de les placer tous trois dans des pensionnats séparés.
C'est volontaire de sa part. Par contre tiens j'ai oublié de lui demander pourquoi. Personnellement je n'ai rien contre les matelas gonflables en camping mais dans une pourvue de lits, j'opte sans réfléchir pour le lit du point de vue confort.

Hier soir à presque minuit elle arrivait toujours pas à s'endormir, elle et sa mère incriminaient la chaleur, sa mère lui suggéra de mettre son matelas dans le salon moins chaud-bouillant, puis elle trouva l'idée qu'elle était bonne pour elle aussi, et tirouquin qui ne dormait pas comme d'habitude, sauf au moment de partir pour l'école, suivit le mouvement avec le matelas de son .
Résultat ce matin il y avait trois matelas alignés dans le salon.
Si la police de Sarko fait une descente, c'est sûr, ils penseront qu'on héberge des immigrants clandestins.

Il y a fort longtemps Noé avait perdu un amoureux par déménagement intempestif.
Il s'appelait Thaïs, c'était un métis franco-asiatique, d'une douceur et d'un calme surprenant chez un garçon de maternelle.

Depuis lors N0émie avait vaguement essayé d'avoir des amoureux, mais sans conviction, et gardait la nostalgie de ce Thaïs, dont les autres garçons n'approchaient pas la perfection à ses .
Après 3 années de séparation (et vous savez comme c'est long 3 ans à cet âge et comme parfois ils oublient et changent vite de sentiments), les deux mamans se sont croisées, ont discuté, ont constaté que chacun des deux enfants parlaient toujours de l'autre avec tendresse et tristesse.

Dimanche Thaïs l'a invitée à son anniversaire qui avait la bonne idée d'être quelques jours après cette rencontre fortuite (sujet de philo du bac : le hasard existe-t-il ?) , et il y a eu promenade en calèche (est-ce romantique, n'est-ce pas ? même avec 7 autres invités), car sa maman travaille dans un centre équestre.

Très curieusement il devait faire une fixation sur ce prénom car les 3 filles qu'il avait invitées se prénommaient toutes N0émie, et tout aussi curieusement seule la mienne est venue.
Elle était la seule au milieu de 8 de 9 ans mais ça n'a pas semblé la déranger.

Noé a encore eu des soucis avec les , à croire qu'elle les aime mais que ce n'est pas réciproque, cette fois chez Thaïs elle s'est prise un méchant coup de sabot dans le tibia de la part d'un cheval nerveux.
ça ne l'empêche pas d'être revenue enchantée de chez son ex.

Au moment de partir, on la cherchait, sa mère a ouvert la salle de jeux, ils étaient seuls tous les deux, et fifille a dit après coup qu'elle allait justement lui dire qu'elle l' à ce moment là.
pas de chance
(sujet de philo : la chance existe-t-elle ou bien les mères ont un sixième sens pour débarquer au moment où leur fille vont dire ou commettre l'irréparable ?)

27 juin 2005

je me demande si on est limité en taille de titre, ceci est une expérience scientifique, ne pas faire de bruit, ni remuer les oreilles, merci

Il ne dessine pas que des batailles (mais beaucoup quand même), il dessine aussi des villes qui n'existent pas, quoique j'en sais rien après tout.
Là c'est une ville paisible, probablement juste avant sa destruction par des hordes de soldats fanatiques et sanguinaires.


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marrant j'avais oublié de mettre un titre et ça marchait quand même

Au dessus de 35° ce blog est fermé.

(article CXXIV, alinéa C)

comme j'ai trouvé la mire de l'ORTF quand ils font grêve mais qu'elle est vraiment moche,
je vous colle un dessin du grand (11 ans) à regarder (image interdite au moins de 5 ans, c'est assez violent)



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ps : je ne transmets les questionnaires que j'ai fait à personne, je suis un rebelle (without a cause)

quand y en a plus y en a encore

(je vais dire que j'aime les questionnaires, j'en recevrais peut-être moins)

Combien de films vois-je par an ?

parti de quelque chose comme 300, ce nombre décroit asymptotiquement vers 0 depuis une vingtaine d'années.
Là on doit en être à 15.
(faites-moi penser à regarder les réponses des autres blogueurs pour vérifier si y en a des assez cinglés pour les compter et savoir exactement combien ils voient de films par an)

Quel est le dernier film que j'ai vu ?

au cinéma, Pollux le manège enchanté, un souvenir magique mais pas à cause du film lui-même, qui est bien mais pas magique quand même.

à la télé, Virgin suicides, saucissonné en 6 ou 7 tranches réparties sur un mois.


Un film que j'ai vu petite et que j'aimerais bien revoir ?


c'est un questionnaire pour les filles, ça, non ?
tous les films que j'ai aimés petit, je les ai montrés à mes mômes et revus en même temps.


Comment je me comporte quand je regarde un film ?

ça dépend, pour Kiki la petite sorcière et le chateau ambulant je lis les sous-titres à voix haute au bénéfice de tirouquin ce qui exaspère son frère ainé (au point de lui donner envie de m'étrangler sans l'aide du complexe d'oedipe) et même sa soeur pourtant plus zen de caractère.
Mais faut se mettre à leur place.

Mes 5 films préférés :

J'hésite à en donner 50 comme Isa...

Brazil, de Terry Gilliam et ses autres films aussi. Visionnaire, romantique, fou à lier.

Kiki la petite sorcière, et les autres Miyazaki, surtout le Chateau dans le ciel et Mon voisin Totoro. Mythes passés et futurs, dessins et couleurs époustouflantes, l'imagination au pouvoir.

Whisky à gogo, et les autres comédies britanniques des années 45-55 (Noblesse oblige, l'homme au complet blanc, tueurs de dames, de l'or en barres, ...). Humour anglais pince-sans-rire, fin et racé.

La soif du mal d'Orson Welles, avec le Procès tant que j'y suis. Noir, si noir.

Les 400 coups de Truffaut. Hymne à la liberté.

La Dame de Musashino, de Mizoguchi. La poésie en images mouvantes.

Et puis bien sûr tous les films de Capra, de Chaplin et de Lubitsch. L'émotion et le rire intimement liés.

(ce qui fait nettement plus de 50, mais bon)

26 juin 2005

dernier interlude en forme de questionnaire

ça me prend trop de temps de répondre en image alors voila hop vite fait mal fait :


8- qu'est ce que tu vois?

la crasse sur mes lunettes

9- tout(e) seul(e) sur une île déserte...

j'aimerais autant éviter mais au moins une connexion internet alors, pour bloguer le ramassage des noix de coco, les baignades 10 fois par jour, et agacer un peu mes lectrices parisiennes.

10- un navet, un qui est moisi dedans, grave

les films de Luc Besson, même ceux que j'ai pas vus, ils sont sans doute pire.

11- un enfer?

les prisons avec que des hommes dedans, et plus généralement tous les endroits sans présence féminine ou enfantine.

12- un secret (bon ok après tout le monde sera au courant, mais faut savoir payer de sa personne)

j'ai été scout marin, j'ai écrit des poèmes, et j'ai fait un peu de recherche mathématique, mais ça m'a passé et y a zéro chance que ça me reprenne. ('tain, 3 secrets pour le prix d'un).

13- fais un bisou

pourquoi ? y a quelqu'un qui en veut ?

14- t'as fini didon, tu te sens....

aimée d'Enée ?

second interlude en forme de questionnaire

4- quel rayon ?



5- cite quelqu'un que tu trouves médiocre, voire pourri des fesses (sauf moi sinon baffe !)



6- faim bordel, mais de quoi ?



7- un mot pas joli mais qui fait plaisir à dire


Sans titre, II

(...)

Les enfants furent descendus des cars, assis sur le bord du parking en plein soleil, de façon à devoir leur donner à boire pour les réhydrater, puis les emmener ensuite aux toilettes pour les vider, j'ai pas forcément tout compris mais je suis pas professeur dézécolle.
On posa les sacs à pique-nique sur les tables à pique-nique ombragées, là j'ai compris donc peut-être je peux tenter le concours de professeur dézécolle, finalement.
Une moitié des 100 enfants fut emmenée au "glissmouille", l'autre moitié vers des aires de jeux plus traditionnelles.
A mon grand désespoir, tirouquin partit de son côté, moi et Attila du côté du "gliss'mouille" enchainés l'un à l'autre par des chaines aux pieds. Non en fait j'en avais pas, mais ça aurait été pratique, là je le tenais par le bras en essayant de pas le lâcher.
Attila ne porte pas si bien que ça son surnom, il ne fait pas vraiment attention aux autres enfants, il ne tape même pas dessus comme certains autres tar... euh enfants présentant un pathologie du comportement, le problème c'est qu'il ne semble pas voir ni entendre les adultes non plus, ou alors il retient un mot "voitures", il le répète d'un air absent au milieu d'autres mots incompréhensibles en se parlant longuement à lui-même, et aux moments les plus imprévisibles il se lève et il part soudain à la recherche des voitures. Ou d'autre chose.
Quand on a de la chance on le voit démarrer, mais c'est pas la peine d'essayer de le stopper de la voix, il faut le rejoindre, lui prendre le bras et le ramener.

Un léger sentiment de désespoir m'envahissait en me demandant si j'allais voir mon fils de la journée, jouer, grimper, sauter, courir, glisser et sourire, ou si je n'allais que surveiller Attila des heures entières sans oser le quitter des yeux, même pour surveiller les 3 autres enfants dont j'avais la charge.

Le gliss'mouille est en plein soleil, c'est comme un ruisseau glougloutant et frais descendant sur un tapis bleu brûlant, de plus le temps d'attente avant que ce soit son tour lui confère rapidement une aura et une attirance telle que je n'ai pas mis plus de 5 minutes à résoudre mon dilemne : soit passer une heure à regarder avec envie des enfants descendre en riant, soit me montrer en maillot de bain à des mamans, des instits et des atsems que je vois tous les jours, et pour plusieurs années encore. Dont plusieurs avec des appareils photos à la main.

(à suivre)

premier interlude en forme de questionnaire

1- comment butes-tu les moustiques ?

J'ouvre ma chemise et je déshabille mon assistante afin de les attirer, je les piège dans un champ magnétique, les attrape à la pince à épiler, les anesthésie dans le formol avant de les donner à manger à mon poisson rouge Piranha les premiers samedis de chaque semaine.




2- simple, double ou triple ?

quintuple, en souvenir du club des cinq d'Enid Blyton





3- la vie la mort les vaches, oui mais toi ?






EDIT : pour ceusses qui comprendraient pas trop ce que ça fout là, il s'agit des 3 premieres réponses (oui je sais je suis pas d'une célérité lumineuse) aux questions géniales (...) du génial (...) questionnaire d'angel, passé par cassiopée et transmis à moi par cette jeune et innocente main, que sainte Cécile l'ait en sa sainte garde.

25 juin 2005

sans titre, I

Ce soir c'était la kermesse du groupe scolaire (maternelle et élémentaire) mais je ne peux pas la raconter car je n'ai même pas commencé de narrer la sortie scolaire de la maternelle d'hier, et ce serait discriminatoire envers mes éventuels lecteurs possesseurs de la carte vermeil de ne pas respecter l'ordre chronologique.

Néanmoins pour vous donner un avant-goût voici une photo de la kermesse de l'école, prise au moment le plus exaltant, juste avant l'annonce du gagnant du panier garni :



Cassiopée (les mamies et les tiruis ne lui disent pas merci) m'a transmis un questionnaire (apparemment c'est une sorte de virus qui se refile entre blogueurs partageant la même seringue, ah non sorry je confonds), mais comme elle n'a pas fixé de date limite pour le rendre...

Pour éviter une lecture aussi indigeste que le récit de la Fête de quartier, dîte Fête des Mômes, d'il y a une décade, j'ai eu l'idée de procéder à un découpage feuilletonnesque comme ce fut le cas des immortelles et hilarantes aventures de Mr Pickwick, toujours en vente dans les meilleures librairies.
Il va de soi que je stopperais mon récit au moment le plus palpitant afin de ménager un suspense aussi insoutenable que lorsque le commissaire Maigret ote la pipe de sa bouche avant de poser la questionkitue.

Je commence et je passe brièvement sur le réveil difficile, sur la course à la boulangerie tôt le matin pour faire des sandwichs mangeables à moi et tirouquin, la course pour être à l'heure à l'école (départ 8h30 précises, prévenaient les instits, et peut-être s'est-il trouvé des parents assez crédules pour le croire), la déception confirmée que je ne suis pas parent accompagnateur dans la classe de tirouquin mais dans une autre, dans laquelle on me tendit 4 étiquettes affichant les prénoms des 4 enfants de l'intégrité desquels j'allais être responsable sur ma vie pendant les prochaines heures, et je m'arrête un instant sur une sensation troublante dans mon dos, enfin plutot en dessous.
Me retournant je constate qu'un blondinet à l'air crétin essaie de m'enfoncer un rhinocéros en plastique dans le cul à travers le pantalon ce qui est pourtant relativement sans espoir.
Je résiste à l'envie naturelle de lui coller une baffe et essaie d'autres méthodes nettement moins efficaces, jusqu'à ce que sa maitresse réussisse à lui faire ranger le rhino à sa place. Dès qu'elle a le dos tourné il s'empare d'une petite voiture pour retenter l'expérience.
Ne connaissant pas un chat ni un môme dans cette classe, l'atsem me présente mes 4 coprisonniers nains de sortie scolaire.
Un garçon à l'air plus qu'intimidé, deux petites filles dont une avec dans les yeux des petites étincelles rieuses, séduisantes mais inquiétantes, de mini chipie, et enfin le blondinet crétin, Ô joie.
Pour éviter les redites, et puisque son prénom commence par un A, je l'appellerais dorénavant Attila, c'est un prénom qui lui sied beaucoup mieux et ça évitera qu'il se reconnaisse si un jour il sait lire.

Je passe à nouveau en accéléré sur les temps quasi infinis nécessaires pour simplement récupérer les sacs de pique-nique, sortir de la classe en ordre (très relatif pourtant, j'ai vu des bancs de harengs hystériques plus disciplinés), sortir de l'école, s'agglutiner devant les cars, monter dedans, sur les parents qui découvrent à la dernière minute qu'il y a une sortie scolaire et qu'il faut un pique-nique, sur la seule maman accompagnatrice assez innocente et imprévoyante pour venir nantie d'une robe décolletée en haut et longue en bas, et de chaussures à talons, dont elle casse aussitôt un talon, l'obligeant à retourner rapidement chez elle à cloche-pied, avant de revenir avec des chaussures du même acabit, sur le fait que la douzaine de parents accompagnateurs n'ont pas de place dans les deux cars et vont les suivre en ouature comme c'était prévu certes, mais franchement je vois pas pourquoi j'aurais pas pu voyager avec tirouquin sur mes genoux dans le car, ou même j'aurais pu voyager sur les genoux de la maitresse de tirouquin sans me plaindre un seul instant de l'inconfort, m'enfin.

La position de voiture suiveuse avait malgré tout l'avantage :

- de voir de quelle manière (angoissante pour nous et relativement agressive envers les autres usagers de la route) conduisaient les chauffeurs des cars contenant la prunelle de nos yeux,

- de s'apercevoir qu'à 100 km/h sur l'autoroute, la porte d'un des cars pouvait fort bien s'ouvrir, et même se refermer une dizaine de secondes plus tard sans qu'aucun bambin n'ait pensé à sauter en marche,

- et de constater qu'une admirable unanimité régnait entre les deux chauffeurs sur la route à suivre, puisque l'un décida de sortir de l'autoroute à Ste Maure et l'autre à Sorigny.

Sans même que benoit XVI s'écrie au miracle en allemand guttural, tout le monde arriva, entier et plus ou moins en même temps, au même endroit et en prime c'était pile le bon endroit, à savoir l'entrée du Parc de la R.

Etant d'un naturel curieux nous demandâmes pour quelle raison on avait jugé bon d'ouvrir une porte en marche dans un des cars mais pas dans l'autre, et nous apprîmes ainsi, avec un rien d'appréhension en ce qui me concerne, que ça s'expliquait par le fait qu'un des cars transportait Attila, et pas l'autre.
Et aussi qu'Attila avait été inconsidérément assis à proximité de la poignée permettant d'ouvrir la porte de secours sans le secours (justement) du chauffeur.

(à suivre...)

24 juin 2005

Requiem

"Tu es ici, l'oiseau du vent tournoie
toi, ma douleur, ma blessure, mon bien
De vieilles tours de lumières se noient
et la tendresse entr'ouvre ses chemins"

Philippe Jaccottet


je sais, c'est facile de citer, je pourrais faire effort de l'écrire moi-même si je tiens à mettre de la poésie dans mon blog, mais je suis zépuisé par une journée avec l'école maternelle de tirouquin (comment font les instits ?!), demain j'ai des oraux blancs de capes à faire passer, et ON nous a promis des orages et puis je n'ai vu rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui jaunoit, alors zut.
A une époque ces 4 vers m'ont servi de mantra, de bouée, de formule magique d'espoir, ça me paraissait dire qu'il n'y a pas loin de la douleur à la tendresse.
En dehors de ce poème j'avais surtout constaté qu'il n'y avait pas loin de la tendresse à la douleur.


En voici un autre, apaisant comme le bruit des vagues, et l'athée que je suis oublie un instant que c'est tiré d'un poème religieux.

"Je sais seulement que le bruit du monde
S'est évanoui, depuis, comme un songe,
Et que l'immensité d'un ciel tout de douceur
Ineffable à jamais se repose en mon cœur."

Novalis

22 juin 2005

péchés de ma vieillesse

Cet apres-midi c'est Alice qui a invité tirouquin à son anniversaire, ça finirait par me couter cher sa popularité chez les petites filles à fort instinct maternel, heureusement que je suis fabuleusement riche. (soit j'attire ici les agents du fisc, soit une riche héritière, c'est quitte ou double)
Sur le trajet je lui ai fait quelques recommandations crétines (la chaleur qui me fait fondre les neurones surement) :

- Si tu as soif, tu demandes à boire à la maman d'Alice, hein, et si tu as envie de faire pipi tu lui demandes où sont les toilettes, tu la connais la maman d'Alice, non ? et puis tu es sage, tu cours pas partout et tu casses rien.
- je fais rien.
- euh mais si, tu t'amuses
- je fais rien, je suis zen.
- tu es zen si tu veux mais t'oublies pas de t'amuser quand même
(ah la la)


Au retour mes neurones avaient toujours fondu, comme le prouve cette conversation avec lui :

- tu t'es bien amusé ?
- oui c'était super.
- t'étais le seul garçon ? y avait que des filles, ou aussi des garçons ?
- y avait 3 filles et 1 garçon.
- c'était qui le garçon ?
- ben moi
(air légèrement étonné)


Le petit chat est mort. Celui des voisins qui était souvent fourré dans notre jardin.
Il s'est fait écraser, destin classique chez les chats, enfin peut-être moins autrefois, à l'époque des omnibus à impériale, où ils finissaient plutot dans la marmite pendant les périodes de vaches maigres.
- J'avais plein de caresses à faire à petitpied et il s'est fait écraser, ça me donne triste, ça me donne très triste.

Moi aussi mais spa une raison pour martyriser la langue française comme ça.

Qu'est-ce que ça donnera au bac ?!

Habile transition pour vous faire bénéficier, amis lecteurs, des dernières trouvailles des premières SMS à l'oral d'hist-géo du bac :

- Le Mur de Berlin est tombé en 1989, après que Hitler se soit suicidé dans son bunker.

(oui je sais bien, c'est pas faux)

NDLR : J'en avais une autre mais celle qui me les raconte dort et si je la réveille pour lui redemander, ça va la mettre de très mauvais poil et ce seront les candidats de demain qui payeront les pots cassés de son sommeil en miettes.

scènes d'enfants

Tirouquin a découvert ce 22 juin que si les épées jedi étaient interdites dans sa classe, y amener un livre ne l'était pas.
Because Killian a amené son livre sur les dinosaures hier.
Aussi ce matin tirouquin est parti avec son livre sur les dinosaures à lui sous le bras et j'ai même pas eu besoin de le porter (tirouquin) comme d'habitude.
Il est allé tout droit vers sa maitresse qui s'est extasiée et l'a ouvert comme si c'était pas la 4562415 ième fois de sa carrière mais la première qu'elle ouvrait un livre sur les dinosaures.
Les maitresses elles sont trop fortes.

Tirouquin est très fort aussi. Chaque fin de journée, au moment où je viens le chercher et où il est appelé, il se dirige vers la porte, un grand sourire aux lèvres, dépasse la maitresse sur le seuil, et s'arrête, le cerveau comme traversé par une idée soudaine, revient légèrement vers sa maitresse, lui tire un peu sa robe pour qu'elle se baisse, et au vu de la différence de taille elle est presque obligée de s'agenouiller, pour qu'il lui entoure le cou de ses petits bras et lui fasse un bisou, et ensuite il va faire le même traitement à l'atsem. Les deux fondent littéralement malgré leur longue carrière, et je ne m'étonne pas du tout que tirouquin ne soit même pas obligé de gouter ce qu'il y a dans son assiette à la cantine.

Les filles de sa classe, qui font toutes une tête de plus que lui, semblent toutes se considérer comme des mamans de substitution de tirouquin et en s'en allant chacune de leur côté, elles agitent la main en l'appelant par son prénom avec un sourire en cadeau. Tirouquin est à peine plus loquace, il agite aussi la main à leur adresse, puis il se tourne vers moi en disant :
"Gladys (ou Capucine etc...) elle est gentille".

passacaille

Une question du tirouquin ayant bouleversé nombre de lectrices, nous revenons dessus brièvement :

"comment sont-elles fabriquées, les fesses ?"

un membre de l'académie des sciences inexactes qui souhaite conserver l'anonymat m'a écrit :

"on sait seulement de quoi sont faites les fesses : 62% d'eau, 17% de protéines, 15% de lipides, 4% de sels minéraux, 2% de glucides"

ce qui ne répond pas du tout à la question mais soyons indulgents envers les gens qui ont le double de l'âge d'isa et le quadruple de celui de cassiopée (voir liens ci contre, le html m'emm...), car leur enfance a été bercé par Guy Lux et Léon Zitrone, alors qu'isa a seulement subi Dorothée.

Pour la fabrication on ne peut qu'approuver Victor Hugo (qui a oublié d'être bête sinon il se serait appelé Eugene Plantain, et ne serait ni dans le Larousse ni au Panthéon) qui disait au sujet des fesses :

"Nous ne voyons jamais qu’un seul côté des choses ;
L’autre plonge en la nuit d’un mystère effrayant"


Et il ajoutait :

"L’homme subit le joug sans connaître les causes.
Tout ce qu’il voit est court, inutile et fuyant."

mais là je pense qu'il généralisait abusivement son cas personnel, très probablement à propos de quelque chose de son anatomie qui serait court, inutile et fuyant.
Projection erronée qui est corroborée par un passage du même s'écriant :

"Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi "

ben non justement tu te trompes, Victor, je ne suis pas toi, d'ailleurs j'ai compté j'ai que 8 lectrices et aucune d'elles n'est dans le Larousse ni au Panthéon. (mais je garde espoir pour plusieurs d'entre elles)

Tirouquin a plein d'autres questions intéressantes :

"- pourquoi je vais pas à la garderie ?
- tu veux aller à la garderie ? (notez l'habileté paternelle pour ne pas répondre aux questions complexes)
- ah non, j'aime pas le lait.
- ..."

Later...

"- Tu me montres comment tu écris ton prénom ? (fol espoir paternel de mettre son fils dans le Larousse plus tard)
- non, je veux dessiner un verre et une bouteille (hein, dans une famille qui ne boit jamais une goutte d'alccol ?!)
- Je sais pas comment on dessine un verre et une bouteille, s'il te plait, tu dessines à moi ? (à la limite je préfère dessiner ça qu'un mouton alors je m'exécute)

- Tu mets de l'eau dans la bouteille ?
- voila

- bon tu vas voir, à l'école j'ai appris à m'appliquer, je dépasse pas... ah zut j'ai dépassé, un peu


- J'ai bien fait l'eau, hein, papa ?
- super.
- bon je continue.



C'est surement juste un problème de générations mais y a toujours des choses qui m'échappent avec tirouquin. Quand je pense que sa mère en voudrait bien un quatrième.
NDLR : moi aussi je peux mettre des dessins dans mon blog, non mais.

19 juin 2005

le vol du bourdon

Ce matin un lapin ... euh non on reprend...
Ce matin, avec une insouciance suicidaire, tirouquin a tenté de saboter mon plan de protection de sa petite peau fragile et apétissante (et pas seulement du point de vue du moustique de base) en quittant sa chambrette sous les toits protégée de la gent piquante par un diffuseur anti-moustiques, pour envahir mon lit à 7h du matin sous le prétexte fallacieux - parce que déjà utilisé il y a quelques jours - d'affreux cauchemar de volcan crachant de la lave jusque sur les divers membres de la familia.

(je fais des phrases de longueur proustienne en l'honneur d'une copine nouvellement diplomée qui se reconnaitrait si elle n'oubliait pas de lire mon blog)

Il est venu torse nu, histoire de bien compliquer les choses.

Au même moment, comme si un secret instinct l'en avait averti, un moustique prit son envol, son vrombissement déchirant le silence de l'aube et de ma chambre.
Tuer un vil suceur du sang de ma chair n'aurait pas dérangé du tout ma conscience mais pour ce faire il eut fallu que j'allumasse (?) la lumière et tirouquin, avec la célérité que lui envient les gens de mon âge, s'était déjà replongé dans son sommeil mystérieux.
Je résolus de veiller son petit corps, épiant à l'oreille les mouvements de l'animal (l'autre, le sticmou), et je caressais de la main le dos et les bras du petit endormi, autant pour mon plaisir personnel que pour décourager tout aclémentissage de fléau ailé.
J'étais fatigué mais il ne m'oblige certes pas à veiller jusqu'à 2 heures du matin.
D'un autre côté il aurait pu choisir un autre matin que celui de la Fête des Pères, même s'il m'a offert mon cadeau hier, n'y tenant plus, et le déballant lui-même.
Il y avait dans ce cadeau l'habituelle carte contenant un poème et des petites fleurs autour, dessinées avec amour, et plus original un porte-clefs.
Original aussi par l'objet accroché au porte-clefs, et que j'ai contemplé, légèrement perplexe, en me demandant s'il n'y avait pas derrière le choix de l'objet un message subliminal et moqueur de la part de la maitresse à l'adresse des papas.
Si j'avais un appareil photo numérique je ferais comme isa pour son cadeau de fête des mères et je vous montrerais la chose mais finalement c'est tout aussi rigolo de proposer à mes 5 ou 6 lectrices de deviner de quoi il s'agit.
C'est plat et gris, ça possède deux axes de symétrie, et d'ordinaire il n'y a pas écrit dessus "bonne fête papa".


post-scriptum :

Image Hosted by ImageShack.us Quand je regarde tirouquin torse nu je comprends le point de vue du moustique, mais compréhension n'égale pas tolérance. Si un moustique lit ce blog, qu'il le sache, je serais sans pitié aucune.

18 juin 2005

Bénédiction de Dieu dans la solitude

ça fait 2 ou 3 ans que j'ai appris grâce aux bruits de couloirs que dans le zouli métier que j'ai :

- "il faut ouvrir grande la porte du bureau quand on reçoit un(e) étudiant(e)" (limite faut l'enlever de ses gonds et la mettre dans le couloir qui bruisse)

- "il ne faut pas faire cours à un(e) étudiant(e) tout(e) seul(e)". (je ne crois pas que ça compte s'il vient avec son caniche mais s'il vient avec sa grand-mère, ça doit être bon, sauf si elle est sourde et aveugle peut-être)

Jusque là ça me faisait rire mais ça ne me dérangeait pas trop, de toute façon j'ai jamais osé faire des avances à une étudiante quand j'étais jeune et beau, je vais pas essayer maintenant que je suis vieux et décrépi. (le crépi est tout parti, ça s'appelle l'érosion, y a rien à faire, tout s'Hérode, comme disait Salomé)
(et puis pas non plus à un étudiant, ça me branche pas, sorry)
Donc j'ouvre ma porte grande ouverte. (redondance ou pléonasme, that is the question)

Bon je dis ça mais en réalité je n'ai jamais reçu le moindre papier officiel causant de ça, si ça se trouve ce sont mes collègues qui se sont mis d'accord pour me faire une blague compliquée et de longue haleine dont l'intéret m'échappe totalement.

Un truc qui n'est pas de la blague et qui s'accidente avec les régles non écrites ci dessus (enfin maintenant si, elles sont écrites ci-dessus), c'est la réforme LMD.
LMD pour licence master doctorat, pas pour Libérons le Monde Diplomatique ni Louons le Marketing Direct;
et réforme, à mon avis y a pas de rapport avec les vaches de réforme qu'on engraisse pour les tuer, quoique...

Peut-être c'est pas là dedans d'ailleurs mais comme c'est arrivé en même temps, je suis excusable si je me plante, il y a le rapprochement des deux sessions d'examens et l'apparition des cours de soutien entre les deux. (et non l'apparition de la Vierge entre l'âne et le boeuf).
Pour être plus clair, en 1 seul mois il faut qu'il y ait des examens, qu'ils soient corrigés, qu'on ait remonté les notes autant que la décence le permettait au cours de délibérations sottegrenues, qu'on donne des cours de soutien aux étudiants qui ont réussi à rater, qu'on redonne des examens, et qu'on redélibère avec espoir et fermeté (encore que la fermeté, bon, ça dépend, certains la réservent peut-être aux années bissextiles impaires avec neige au mois d'avril).

Avec ce nouveau petit jeu il arrive que presque tous les étudiants soient reçus dès la première session, sauf un, vraiment incurable.
Alors quand il se pointe forcément tout seul au cours de soutien, on lui dit "non désolé, fallait pas être le seul cornichon recalé", et le jour de l'examen, "désolé, vous reviendrez quand vous serez plus nombreux".

Bon en fait non, j'ai juste laissé la porte grande ouverte, faut pas déconner, on ne peut pas être aussi cinglés qu'aux States. Enfin pas déjà, ils sont précoces là-bas, et nous un peu retardés.
Et je lui ai donné son diplome parce que quand même il s'est déplacé (tout seul) deux fois, ça force le respect, et puis comme ça il ne me fera pas de proces pour harcelement sexuel rien que pour se venger...

Une qui aurait presque pu c'est la jolie Fanny de géosciences. Elle aussi elle est venue toute seule à un cours de soutien. Non pas qu'elle était recalée, elle n'en savait rien la pauvre, car mes collègues géologues ils sont fortiches, ils font les délibérations après les cours de soutien, comme ça les étudiants ils se demandent comme Hamlet : "ai-je raté et dois-je aller en cours de soutien ? vais-je y aller pour rien alors que j'ai réussi ?"
Tous les étudiants ont opté pour la deuxième solution, sauf une, courageuse et méritante. J'aurais du lui répondre : "désolé, mais tu t'es déplacée pour rien, tu aurais mieux fait de rester au lit comme les autres, à cause desquels je ne peux pas te donner un cours de soutien".

Au lieu de ça j'ai laissé la porte béante et je me suis assis juste à côté d'elle, à faire des maths en contemplant ses bras blancs satinés et son profil juvénile, pas seulement pour le plaisir des yeux, aussi afin de la récompenser de sa motivation pour réussir.
J'aurais pu me garder ma récompense absurde d'ailleurs car 3 jours plus tard, elle a enfin su qu'elle avait eu son diplome dès la première session.
Au contraire de 6 ou 7 rigolos qui s'étaient pas déplacés.

Tout ça pour dire que si vous passez par là, la porte est toujours grande ouverte comme dans la maison bleue adossée à la colline et vous êtes les bienvenus.

16 juin 2005

Till l'espiegle

le chti dernier continue de sortir des phrases venues d'on ne sait où, comme celle là :

"J'aimerais bien avoir un sexe de fille"

ou bien, deux minutes plus tard :

"comment elles sont fabriquées, les fesses ?"

Les deux grands lui ont appris la table de multiplication de 1 aujourd'hui. C'était peut-être pas une si bonne idée.

Ou peut-être c'est le monde entier qui ne tourne plus rond, même la page d'accueil d'aol fait de l'humour (noir ?) : "Michael Jackson blanchi."

15 juin 2005

bagatelles

tirouquin : papa, j'ai des microbes au coeur. (voix mourante, main sur le coeur sous le tee-shirt). J'l'ai senti, en plus.

Comme on le voit sur la photo ci-dessous, déjà cet hiver il allait pas très bien :




mais là ça a l'air d'aller mieux, il est parti en courant chercher ses frère et soeur aux cris de :

"c'est l'heure du goûter, c'est l'heure du goûter !"

Bon le devoir m'appelle, ils n'ont toujours pas inventé, ces messieurs de l'agroalimentaire, les petits pains au lait préfarcis au nutella...

missa brevis

pour reposer le lecteur fourbu.

tirouquin : papa, j'ai fait un cauchemar horrible
(intermède calin)
tirouquin : est-ce que ça existe la lave ?

13 juin 2005

Fête donnée par des chevaliers normands en l'honneur d'une jeune Demoiselle

je préfère prévenir tout de suite d'éventuels lecteurs qui se perdraient par ici, le message qui suit est très long, et il ne peut intéresser à la rigueur que des personnes qui suivraient ma vie depuis plusieurs années avec enthousiasme ou consternation, connaitraient déjà mes enfants, et n'auraient vraiment rien à faire en plus, ce qui au mois de juin est totalement improbable tant les fêtes, les vide-greniers (enfin vu de mon côté ça devrait s'appeler des rempli-chambres), les lotos, les élections de miss Sologne et les concours de cannes à pêche se succèdent à un rythme frénétique chaque week-end jusqu'à l'apothéose de la fin des classes. Et du début des soucis pour les parents.
Je proposerais bien à Raffarin de transférer quelques week-ends inutiles de janvier au mois de juin où ça manque un peu, mais le pauvre homme nous a quitté récemment.

Argghhhh ! Je suis même obligé d'écrire petit tellement c'est long !

Or donc ce samedi se tenait juste derrière chez nous au sortir du jardin, tout autour du centre d'animation de quartier, la traditionnelle et annuelle Fête des Mômes.
Qui commençait par le matin vers 10h le départ de cyclotouristes pour une promenade de 10 ou 18 kms suivant les énergies de chacun.

Les énergies familiales avaient opté pour le 0 km départ arrêté.
Il faisait beau, il y avait plein de monde dehors à monter les futurs stands de l'après-midi alors j'ai viré les gars de l'ordi et je les ai trainés dehors vers 10h30...

Chaque année le thème de la fête change, et cette année le thème était Les déserts, froids et chauds.
Il y avait en particulier une mini plage de sable où cléclé a pu s'ébattre.
Toinou avait rendez-vous à 11h avec ses potes de cm2 et son maitre pour monter la petite tente qu'ils avaient fabriquée à l'école, une tente blanche sur laquelle ils avaient écrit un poème en arable d'un côté et sa traduction en français de l'autre.

Avec une faute dans la partie arabe, à en croire un autochtone de là-bas qui se trouvait ici.
Grâce à ça il échappait à ce qu'avait prévu pour les enfants leur mère : l'atelier de confection de marionnettes à 11h également. Prévu pour moi aussi en tant que papa accompagnateur. Je piaffais à l'idée moi aussi (autant que les poneys, voir plus loin),
d'y amener et assister Cléclé et Noé. Le premier ça ne l'intéressait pas du tout, il s'est sauvé en courant, la seconde était plus motivée mais sa motivation est tombée vite devant la lenteur de l'opération : 1h plus tard on avait seulement fait une moitié de marionnette.
On devait revenir la finir à 14h mais on n'est jamais revenu. A 14h on a fait toute autre chose.

A 14h débutait vraiment la fête, avec ses jeux en tout genre et en bois, ses poneys prenant un air fataliste à l'idée de faire 100 fois le même trajet avec 100 gosses différents sur le dos, ses expositions de travaux plus ou moins artistiques des enfants du quartier, mais c'était vers les poneys qu'on s'est dirigé en premier.
Une longue expérience m'a fait comprendre que les activités les plus recherchées il faut être les premiers à les faire, tant qu'il n'y a pas trop de monde.


Les poneys étaient attachés là, une dizaine d'enfants aussi, mas pas attachés eux, Toinou ne s'y interessait guère, il cherchait ses copains, bien qu'il y avait des copines à lui, Cléclé ne s'approchait pas trop des poneys, on ne sait jamais, et Noé les caressait et les bisouillait avec passion et amour.
Surtout un, qui n'a pas été très reconnaissant, puis qu'il lui a attrapé des dents son chemisier et la peau du ventre qui était dessous.
Noé n'a pas crié, je n'ai pas vu tout de suite qu'il y avait un problème, c'est quand j'ai regardé sa tête, avec les larmes aux yeux de douleur et de déception que j'ai demandé ce qui s'était passé et que ne pouvant pas mettre des mots sur la chose, elle m'a monté son ventre, toute la peau autour du nombril prenant rapidement des teintes rouges et violettes...
3 jours après, son nombril présente toujours une auréole, signe que noé est bien une martyre de l'amour des bêtes, comme isa et ses pigeons. (private joke)

j'ai consolé ma noé comme je pouvais, je ne voyais pas vraiment quoi faire pour sa douleur, elle n'était pas mordue juqu'au sang, seulement pincée très fort, et à part peut-être une pommade de type homéopathique..., mais on attendait à ce moment là les tickets qui allaient être distribués alors je ne suis pas rentré à la maison avec elle.
Au bout de 5 minutes elle avait moins mal, et elle était une des premières à demander un ticket. Cléclé était pas chaud du tout, il l'était pas avant, il l'était encore moins après que sa soeur se soit faite mordre par un des poneys, mais je lui ai pris quand même un ticket. Nono avait le 2 et elle a fait partie du premier tour. Cléclé le 4 il est parti au deuxième. (il n'y avait que 3 poneys en état de marche, les organisateurs ont parfois des idées saugrenues).
Curieusement Noé pas rancunière est montée sur celui qui lui avait fait si mal.
Cléclé je l'ai installé avec force propos rassurants et assurances que je le tiendrais et que le poney ne lui ferait rien du tout. A la fin du tour il était d'accord pour dire qu'il n'y avait pas de raison d'avoir peur et que c'était très bien d'être sur le dos d'un poney. Ouf !
Aussitôt descendue Noé avait demandé si elle pouvait en refaire mais c'était une fois par enfant et même je suis pas certain que tous les enfants qui voulaient soient montés dessus tant ça avançait lentement le défilement des numéros. (ils avaient distribués 50 tickets en 15 minutes et mis près d'une heure a passé les 15 premiers)

L'avantage de la proximité c'est qu'on a passé plus ou moins toute la journée à la fête, mais pas en permanence, et les enfants retournaient régulièrement à la maison ou jouer dans le jardin. Il y a eu plusieurs spectacles dont un spectacle de marionnettes de celle qui avait tenté le matin de nous faire découvrir les joies de la fabrication, puis une troupe de jongleurs humoristiques, mais je n'ai pas vraiment regardé, plus occupé à suivre mes enfants, surtout le petit, du regard dans leur baguenaudage aléatoire d'un endroit à l'autre au milieu d'une foule dans laquelle ils arrivaient à disparaitre avec le talent d'un agent du FBI (euh avec beaucoup plus de talent)

Il y avait 2-3 choses en intérieur : une pièce simulant un désert chaud : sable, cailloux, sable, oasis, et le chameau en papier mâché grandeur nature fabriqué par clément et son école qu'il m'a présenté fièrement.

Une autre salle simulant un désert froid avec faux ours blanc, fausse banquise, faux pingouins et vraies glaces à acheter. La clim n'était pas suffisamment puissante pour y faire baisser la température en dessous de 17 mais avec un peu d'imagination on s'y serait cru.

puis il y eut le gouter, chaque année il est amené sur une immense table portée par 6-7 animateurs du centre, artistiquement décoré dans le genre art très éphèmère (la ruée des gosses dessus en détruit le bel agencement en 45 secondes)
cette année l'avancée de la table de victuailles était précédée d'un superbe prince du désert sur un alezan qui devait être singulièrement bien dressé pour n'avoir écrasé aucun enfant sur son passage.

Il y avait aussi une tente berbère où on servait le thé à la menthe et où des jeunes filles faisaient des tatouages marocains au henné aux volontaires (très motivées, vu qu'il y avait une heure d'attente) .
Je ne sais comment elle a fait mais sa mère a obtenu que sa fille ait un tatouage en 5 minutes. (probablement un de ses secrets que les femmes se transmettent lors de rites de passage ignorés des hommes)

Noé et ses compagnes de danse orientale ont enfilé leur costume vers 17h30

ça m'embêtait vraiment de ne pas avoir de trace filmée de la précédente exhibition de danse de ma fille lors du carnaval de l'école, alors j'ai enquiquiné un peu des amis pour qu'avec leur apn ils filment la danse, ce qu'ils ont fait gentiment. Bon j'ai pas encore le petit film et ils n'ont pas filmé particulièrement ma princesse, mais j'espère qu'on la verra quand même et que je pourrais montrer fièrement ma fille en train de danser comme Shéhérazade, qui ne dansait sans doute pas puisqu'elle racontait des histoires.
Une des mamans qui dansent avec elle, m'a dit que c'est à ma fille que l'aventure de la danse orientale a le plus profité, de toutes les mamans et enfants de la "troupe" amateure,

qu'elle est passée du stade où elle ne bougeait presque pas pendant les premiers cours, jusqu'au stade où elle s'essayait carrément à tournoyer devant des dizaines de spectateurs inconnus.
Noé s'est plaint de la scène brulante (elles se sont mis pieds nus, sur une scène qui avait chauffé au soleil tout l'apres-midi), mais elle avait l'air très contente. C'était sans doute une petite victoire sur elle-même, enfin je ne sais pas exactement ce qu'il y a dans la tête de ma fifille à ce sujet, faudrait que je prenne le temps de lui poser des questions au lieu de blogger bêtement.
Elle n'avait pas non plus l'air d'avoir mal au ventre, et bien qu'elle ait le nombril à l'air, il fallait sans doute le savoir pour voir l'hématome autour du nombril.

Le soir il y avait pique-nique sur des grandes tables sur la place, tandis que sur cette même scène s'installait un groupe de musiciens folkoriques qui essayaient de faire danser des danses traditionnelles aux gens en train de manger ce qui n'était pas facile. Surtout la salade niçoise, qui ne s'accomode pas exactement bien de la bourrée auvergnate.

J'ai oublié de dire que dans la série petits bobos, après le ventre de Nono, il y a eu l'oreille du tirouquin qui s'est mise à rougir et gonfler tout l'apres-midi pour culminer en soirée sous forme de lampion-montgolfière, et où une copine m'a donné un anti histaminique pour lui, car lui mettre de la pommade contre les piqures d'insecte ne faisait rien. Le soir en le déshabillant pour le coucher, je me suis aperçu qu'il avait également sur tout le torse des boutons de moustiques qui avaient grossi, grossi et rougi, bien que pas dans la même proportion que l'oreille. Le tout datant de la nuit d'avant lorsqu'il avait dormi torse nu.
Son grand frère faisait exactement les mêmes réactions impressionnantes aux piqures de moustique sur l'oreille, quand il était petit. Il n'y a que ce matin que cléclé ne se plaint plus de son oreille, quoiqu'elle soit toujours gonflée et rouge. Mais il ne la voit pas et ne la sent plus alors tout va bien. Faut juste qu'il évite les miroirs.

Vers 22h30 une fois le bal et le pique-nique terminés, il y avait le cinéma en plein air, c'était rigolo, je me demande même si j'avais déjà assisté à une projection en plein air dans ma vie.

Je n'ai pas assisté à toute la projection, cléclé n'a tenu qu'une demie-heure devant le film quasi documentaire sur les chameaux et les mongols du désert (L'histoire du chameau qui pleure, donc, un film germano-mongol aux doublages de voix françaises frisant le risible, les chameaux n'étaient pas doublés eux, sinon c'aurait été insupportable)
Les deux autres et leur mother sont restés jusqu'au bout, vers minuit.

Si vous aussi, ami lecteur de blog, êtes resté jusqu'au bout également de ce message, vous êtes surement capable de regarder le chameau qui pleure sans sourciller aux doublages calamiteux et aux accouchements gore traumatisants de chamelles.


10 juin 2005

Tableaux d'une exposition

Rendons à Heidi ce qui n'appartient pas à César, j'aime bien l'idée vue ici :
http://heidi.canalblog.com/archives/tableaux_detournes/index.html

j'ai essayé de faire pareil :



La jeune fille à la perle, de Vermeer. Le plus beau portrait de femme jamais peint ?

La Nativité (à peine détournée) de Konrad von Soest :



me reste plus qu'à apprendre comment faire des vraies bulles de BD.

concerto pour la main gauche

J'ai retrouvé ma fille entière avec ses deux mains à la sortie de l'école. Bon on m'aurait téléphoné sinon, je suppose.
Sa main droite ne va pas mieux, à vue d'oeil paternel.
Si je suggère de prendre un instrument pointute (copyright ti-cléclé) pour chercher s'il reste du dard de l'abeille défunte et honnie, elle va aller faire le 119, j'imagine.
Je lui demande si elle a pu écrire aujourd'hui, elle me dit non, puis qu'elle a écrit un peu de la main gauche, puis que de toute façon, y avait pas eu besoin d'écrire tellement aujourd'hui.
Elle est en CE2, ils fichent quoi en CE2 ?!!?
Que son stylo fonctionne quand elle l'utilise de la main droite mais qu'il n'écrit plus quand elle se sert de la gauche, alors c'est Barbara qui a fini de copier ses devoirs.
ben tiens.
La crédulité des parents a encore fait des progrès depuis mon époque.

09 juin 2005

menus propos enfantins

7h35, domicile de moi, ville de moi, France.

Réveil d'une sympathique série de rêves oppressants, sauf peut-être le dernier, où j'avais rêvé avoir retrouvé la pièce lego (de jonque de pirates de mer de chine) qui me manquait cruellement la veille.
Une fois réveillé je dois me rendre à l'évidence, ce n'était qu'un songe et je ne sais toujours pas où elle se cache.

8h15 : ibidem

Noémie s'est coiffée avec la brosse, ça démêle rien du tout évidemment, je m'empare d'un peigne et la peigne par surprise. Elle me retourne son regard qui tue, je la compare en rigolant à un pittbull qui se serait levé de la patte arrière gauche alors elle essaie de me mordre.

16h15 : sortie de l'école élémentaire A.B., ville de P., France.

Noémie arrive comme à l'ordinaire, sauf la main droite paume ouverte vers le haut, je veux lui prendre la main, elle la retire avec une grimace de douleur.

- Je me suis fait piquer par une abeille.
- Comment tu as fait ça ?
- Je marchais à 4 pattes dans l'herbe...
- Pendant la récré ? pourquoi tu marchais à 4 pattes ?
- on jouait au loup, moi j'étais le louveteau. J'ai pas vu, j'ai écrasé une abeille avec la main et elle m'a piquée.
- Elle est morte au moins, cette vilaine ?
- oui
- c'est arrivé y a longtemps ?
- C'était à la dernière récré.
- On t'a soigné ?
- Non.
- Qui s'est occupé de toi ?

- Personne. Ah si Gilles m'a mis un glaçon parce que ça enflait. (le directeur, NDLR)
- Tiens comment il a trouvé un glaçon, lui ?
- Oh tu sais, dans leur salle y a tout, aux maitres, y a du café.


Entre la dernière récré et l'heure des mamans (grrrr) , il y a la période de la journée qui plait le moins à Noémie, apparemment c'est l'heure où on recopie les leçons étudiées, puis où on recopie les devoirs pour le lendemain. Or Noémie déteste copier. Elle est souvent en retard, et je la récupère soit avec des leçons à finir de copier, soit avec des devoirs incomplets. Dans les deux cas je dois courir ou téléphoner chez une copine ou une autre de la petite demoiselle.

Ce soir grâce à (Mireille) l'abeille, Noémie, étant droitière, a été dispensée de copie. Peut-être elle a exagéré un peu la douleur de tenir un stylo. Mais ce sont Elodie et Ophélie qui lui ont copié ses leçons et la maitresse qui a écrit les devoirs dans son cahier de textes. Pour une fois c'était lisible et sans rature...
C'aurait été un vrai plaisir de faire les devoirs dans ces conditions, mais Noémie qui aime bien m'éviter toute paresse intellectuelle a quand même oublié de mettre dans son cartable les leçons copiées par d'autres pour elle. Heureusement l'imparfait et le futur je savais ce que c'était.
Bien entendu c'est moi qui ai écrit à sa place les opérations à faire, sous sa dictée. Elle a eu l'air d'apprécier tant cette méthode qu'elle a surement regretté de ne pouvoir faire ainsi ces devoirs pendant les 10 prochaines années. Le hic c'était qu'elle et moi on n'a pas la même écriture.
Par prudence elle m'a fait écrire un mot pour la maitresse expliquant le partage des tâches.

22h30, chambre de Clément.

- Papa, je sais pourquoi j'arrive pas à m'endormir
- pourquoi ?
- parce que je respire tout le temps, alors je peux pas m'endormir.

22h45, ibidem

- j'ai quelque chose de très important à te dire, papa.
- quoi ?
- les nin-nins me font peur.

- mais euh !?!

Puis je me suis souvenu alors du coffre à peluches dans la pièce voisine de sa chambre, pile dans l'axe de la porte et de sa vision et qu'il faut recouvrir d'un tissu pour qu'il ne voit pas les peluches (effrayantes ?), tissu que j'avais dérangé dans ma recherche vaine de pièces de legos manquantes.

23h15 : silence reposant.
(Le silence qui suit l'endormissement de Clément, c'est encore (plus beau que) du Mozart.)

le piège de Méduse

en raison d'interrogations du type àquoibonracontersavie mais surtout d'incidents semi-palpitants (pour paraphraser une amie que j'admire) et temporairement désespérants dans ma vie virtuelle passionnante mais dont vous ne saurez rien, c'est pas la peine de venir ici avec cet espoir, venez plutôt seuls,
ce blog a été momentanément hein t'es rompu.

A la demande générale et unanime de deux lectrices, il reprendra son cours demain.

j'espère.

Si Clément n'était pas en train de pioncer comme un ange si les anges dormaient, il me regarderait l'air dégouté et me reprendrait : "Papa, on est déjà demain".

Noémie a fini Croc-blanc, s'est jetée au retour de l'école sur l' Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, qui trainait sur mon lit parce que je venais de le finir, et en a lu les 130 pages en 1 heure et demie comme si elle faisait ça tous les jours. Je me demande légèrement angoissé si je n'ai pas mis plus de temps qu'elle. Gasp.

J'ai aussi entrepris un travaux d'hercule titanesque (oui j'aime bien maltraiter l'orthographe et la mythologie en même temps, elles se sentent moins seules sous la torture) avec les legos de la famille, que je pourrais vous montrer si je possédais un apn ou un talent pour dessiner un peu supérieur à celui d'un ver arénicole.
Mais non.

04 juin 2005

Figures-Doubles-Prismes

Bon je ne sais plus quoi faire pour attirer des lecteurs ici, aussi j'ai décidé d'y introduire un peu d'interactivité en vous collant un exo de maths. (ah bon ça va faire fuir le peu de lecteurs que j'ai ? ah mince. Si ça marche pas je mettrais une photo de moi dans mon bain mais mes 5 lecteurs et demi l'ont déjà vue alors je sais pas)


Alors voila.
Prenez votre trousse et vos cahiers.
en silence si c'est possible.

disons que C. aime les fraises tagada et les carambars et qu'elle se rend à la boulangerie pour en acheter.
les fraises tagada coutent 5 centimes pièce.
les carambars 12 centimes pieces.
c'est cher mais c'est dans le seizième arrondissement.
la petite C. a 1 euro et 7 centimes dans son porte-monnaie.
c'est la fin du mois...
et elle a tout dépensé son salaire en robes courtes pour l'été.
alors au point où elle en est, elle décide de dépenser tout ce qui lui reste en fraises tagada et carambars.
Elle tend ses sous et demande à la boulangère ce qu'elle peut avoir en carambars et fraises tagada pour 1€ et 7 cts.
La boulangère lui rétorque : "hé j'suis pas prof de maths, moi".
La petite C. non plus.
Qui peut les aider ?

danse des sept voiles

Par chance pour Noémie les caisses de l'association des parents d'élèves étaient vides.
Pas moyen donc de payer un spectacle pour le carnaval. Quelques mamans marocaines ont eu l'idée que des mamans et des enfants volontaires apprennent la danse orientale pour faire un spectacle.
Noémie était volontaire. Elles ont répété 5 ou 6 samedis matins une chorégraphie adaptée à leur niveau.
Le jour du carnaval leur amateurisme crevait les yeux tout autant que leur enthousiasme et ce fut un triomphe, tant et si bien qu'elles vont se produire à nouveau ce mois-ci pour la fête de quartier, puis la kermesse de l'école.

Au départ sceptique sur les possibilités de Noémie dans ce domaine - à priori elle ne peut pas trop avoir la danse orientale dans la sang et il lui manquerait des fesses, des hanches et des seins - je l'ai vue au fil des répétitions attraper la grâce des gestes. Il faudrait la filmer, ou avoir des meilleurs photos mais c'est tout ce que j'ai pour le moment :



Dans d'autres domaines l'amateurisme et l'enthousiasme font merveille aussi.
Vous connaissez La Hulotte, le journal le plus lu dans les terriers, dixit la pub ?
C'est également le seul journal à la parution si épisodique qu'au moment où on reçoit un nouveau numéro on a oublié depuis longtemps qu'on est abonné, et qu'entre le premier numéro et le dernier, une lectrice moyenne est passée de l'occupation "jouer avec ses petits poneys" à "essayer sa robe de mariée".
On se demande presque s'ils ne font pas ça comme les moines copistes d'avant Gutenberg.
Je me moque mais c'est vraiment bien, ce dinosaure de l'édition, sans la moindre couleur à l'intérieur, ni la moindre pub, aux dessins à la ligne épurée et à l'humour léger :



Parfois c'est légèrement dégueu :
"...en 6 minutes le sphinx colibri peut pomper le tiers de son poids en nectar... son organisme fait le tri dans tout ce jus, détournant le sucre à son profit. Le reste, il l'évacue aussitôt en vol pour s'alléger...Les eaux usées sortent par l'anus, sous forme d'une giclée transparente, comme si elles étaient tirées du haut du ciel par un pistolet à eau."
Mais ça n'arrêtera pas des gens qui ont lu Angel sans être indisposés...

03 juin 2005

sports et divertissements

Nous connaissons tous des parents désespérés par des enfants qui le jour de leur anniversaire trouvent tout mal, font la gueule devant leurs cadeaux, se plaignent de n'importe quoi, se montrent odieux malgré les efforts de leurs géniteurs pour rendre ce jour-là merveilleux et inoubliable, et vont même parfois jusqu'à mordre le chien.
pov bête.

Je suis fier de vous présenter ma dernière invention : le parent inquiet parce que son enfant trouve tout bien, alors que bon y a vraiment pas de quoi...

Jugez vous mêmes, ami lecteur :

Antoine invite à son anniversaire 8 de ses soi-disant meilleurs camarades de classe.

- 2 copains décident que leur participation sportive à la rencontre hyper importante Beaulieu-Montamisé prime sur toute considération d'amitié.

- 2 pimbêches jumelles arguent que le week-end elles vont chez leur père. L'une des deux est vénérée depuis septembre par Antoine pour je ne sais quelle raison (blondeur des cheveux, bleu des yeux, finesse de la taille, casquette de base-ball, port hautain de la tête ?) et il attendait depuis des mois d'avoir l'excuse de son anniversaire pour oser l'inviter chez lui.
(Hamlet aurait pu lui dire que c'est pas une bonne idée de s'amouracher d'une Ophélie).

etc etc etc

Finalement 3 invités sont venus mais Antoine était content.

Quand on a interrogé Antoine à propos de ses souhaits de cadeaux, il a demandé des rollers, une gamecube, le maillot de l'Olympique lyonnais.
Pas de bol pour lui, son père a estimé qu'il ne se servirait pas assez des rollers, qu'il se servirait trop de la gamecube et que c'est idiot de payer 55 € pour arborer les sponsors capitalistes de l'OL sur un maillot.
pov enfant.

Il a eu des livres, une montre, un cahier à dessin et des crayons, un puzzle de star wars, une panoplie complete de soldat romain venue d'Italie en passant par maxitoys, et, un peu en retard, deux tee-shirt aux armes de l'OL acquis à la boutique de l'OL mais pas LE maillot de l'OL.
Et il est ravi.

J'ai même pas acheté un superbe gateau fluo avec "joyeux anniversaire" écrit dessus en vert ou rose, on n'a pas fait la fête à macbeurk, je me suis contenté de cuisiner un vague gateau marbré au yaourt, pour lequel j'ai remplacé la vanille par de la fleur d'oranger et oublié également la creme anglaise ou la glace pour améliorer la chose. On a mis de la chantilly et tout le monde a aimé quand même, curieusement.

On a soufflé les bougies d'abord, puis bu plein de boissons qui font grossir, plus des tas de bonbons qui font pareil.

Heureusement pour mes bourrelets, avant cela on avait fait un match de foot terrible, acharné, indécis, et c'est un vieux papa quadragénaire seul contre les 5 enfants, 6 en comptant Clément qui faisait le supporter entre deux dégustations de cerises, qui a remporté la victoire, bien que l'équipe adverse prétende le contraire.
Je les ai laissés dire, d'abord parce que c'est peut-être bien ce match improvisé qui a rendu Antoine si heureux de sa journée, et ensuite parce que de toute manière c'est moi qui écrit l'Histoire, ici et maintenant.
Et toc.
J'ai gagné.
(Si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il le dise tout de suite ou se taise à jamais).

enfantillages pittoresques

Ordinairement j'ai plein d'anecdotes à propos de Clément, le petit clown de la famille, si extraverti et si roux qu'on pourrait se demander si c'est vraiment mon fils, mais là je sêche un peu depuis le début du blog.
Voici déjà une photo du jeune homme (5 ans) :

.

(le bambou qu'il essaie de cacher c'est son sabre-laser de jedi)

Il y a peu de temps Antoine a fêté son anniversaire et reçu de son meilleur copain un costume de soldat romain qui plait beaucoup aussi à Clément. Demain Antoine est invité à son tour à l'anniversaire du copain, et Clément, pour qui la mécanique des échanges de cadeaux doit rester encore très floue, a demandé inquiet :

" - tu vas lui redonner son cadeau ? "

02 juin 2005

par les sentiers broussailleux

Ce soir je me suis fait rappeler à l'ordre.

"tu penses à ma dent ? cette fois t'oublie pas ! "

là je me suis rappelé, la petite souris a omis de passer la nuit dernière.
c'est une souris qui se disperse, qui blogue, qui gâche de la bonne glace à la vanille en testant de la mélanger avec du lait et de la creme fraîche, et qui oublie les choses essentielles.
alors elle a pris 3 euros et a fait l'échange tout de suite, sous les yeux de sa fille qui n'y croit plus depuis belle lurette mais que ça a scotché une seconde, puis qui a opté, bonne joueuse, pour se marrer doucement.

PS : J'ai une amie aimable qui a judicieusement remarqué :

"en plus 3€ pour avoir perdu une dent merde elle aurait pu y faire attention à sa dent au lieu de la perdre"

en habit de cheval

Là je suis fâché contre les emballages plastiques transparents.
Je ne leur parle plus.
pas ceux du gruyère, qu'un habile coup de couteau déchire largement sans trop de danger pour l'utilisateur - sauf si c'est une utilisatrice et qu'elle s'appelle Noémie, il est vrai - mais les emballages en plastique très dur dans lesquels un maniaque enferme un baladeur CD parfois, des ampoules exotiques et chères, plus rarement, et contre lesquels le ciseau s'avoue vaincu, de même que le couteau.
Il faut un cutter.
et encore.
Le cutter l'entame difficilement, il faut faire saillir ses biceps atrophiés et forcer, forcer, puis le cutter pénêtre enfin, poursuit sa route à folle allure, dépasse le bord de l'emballage et découpe le pantalon de l'utilisateur sur 3 cms de cuisse avant de réussir enfin à s'arrêter.
En plus l'utilisateur portait son pantalon le plus récemment acheté.
Il se demande bien comment réparer une si nette, franche et jolie découpe sur un jean.

01 juin 2005

les joyeuses commères de Windsor

Ce soir c'était au tour des parents de pénétrer, nerveux, silencieux et béats, dans le futur collège de leurs enfants.
Sauf Fred, la mère de mes enfants, qui a trouvé moyen, dans l'escalier qui menait au réfectoire où se tenait la réunion, de dire gaiement et à voix haute "parait qu'elle est odieuse, la CPE"
CPE dont on n'aura sans doute pas la chance qu'elle soit sourde et qui se trouvait à quelques mètres de là dans le même escalier.

Peut-être parce qu'elle est odieuse, ou bien parce qu'elle n'est pas sourde, la CPE faisait une gueule pas terriblement aimable durant la réunion, au contraire du principal, qui parsemait son discours de mots d'esprits à l'aspect rodé longuement et poli par des années d'utilisation :

"au début vos enfants vont être un peu perdus, mais je vous rassure, on n'en a jamais retrouvés desséchés dans un coin"

"vos enfants sont parfaits, bien sûr, mais il arrive parfois que certains imitent à la perfection votre signature, et si vous ne voyez plus le cahier de liaison pendant disons 15 jours, inquiétez-vous"

"il arrive aussi que lorsqu'ils ont un 5 dans leur cahier de liaison à vous montrer, ils rajoutent un 1 devant, le temps de vous le montrer, puis l'otent avec l'effaceur avant que le prof ne remettent les yeux dessus. Demandez-leur de reporter leurs notes au stylo bille vert, c'est ce qui se fait de plus sûr dans l'ineffaçable, en tout cas sans laisser de grosses traces révélatrices"

"certains enfants, pas les votres bien entendu, acquièrent une agilité admirable pour passer au self, déposer leur plateau sans y avoir toucher et sortir du collège sans se faire voir malgré la surveillance afin d'aller manger au macdo ou dans la galerie de Géant. Quand on les attrape ils passent un mauvais quart d'heure, mais il appartient aussi à vous parents de veiller à ce que les risques encourus à la maison en cas de découverte du délit soient particulièrement dissuasifs"

Seulement 3 mois accordés aux parents pour se préparer psychologiquement, ça va faire juste.