J'ai fini par m'apercevoir en vieillissant que parmi les plaisirs de la découverte, le summum est atteint en découvrant des êtres humains, loin, très loin devant le plaisir de la découverte d'une démonstration mathématique par exemple. (les béotiens ricaneront sans doute sur le plaisir de trouver une démonstration mais ils ricaneront sans savoir, ce qui n'est pas bien malin)
A défaut d'être humain sous la main il y a des plaisirs que je ne boude pas, ce sont ceux de la découverte d'une ville inconnue et d'une demeure inconnue.
Au bout d'une dizaine de jours St Brieuc n'a (presque) plus de secrets pour moi. Ce que j'aime dans une ville, ce n'est pas de la découvrir en touriste en faisant un monument après l'autre mais la découvrir comme un habitant, un habitant qui doit faire ses courses, se garer, trouver du pain et des jeux pour les enfants, décoder en voiture et à pied le labyrinthe généralement illogique et incohérent qu'est toute ville française.
Et aussi trouver la bibliothèque, et l'espace numérique sans lequel je ne pourrais pas rédiger mon blog pour (seulement) 15€ les 6 heures.
Nous logeons dans l'appartement généreusement prêté par une belle-cousine partie à Venise avec son amoureux nouveau. Je connais un peu la demoiselle mais pas son appartement et j'ai donc ce plaisir de découvrir les souvent drôles de rangements et aménagements que les uns et les autres nous faisons chez nous, pour nous faciliter la vie ou pour des raisons historiques et/ou sentimentales, et qui ne laissent pas de surprendre et émerveiller le visiteur étranger et curieux. Son habitat c'est un peu de l'âme de celui qui l'habite et j'étudie avec intéret ce qu'elle lit, ce qu'elle écoute et ce qu'elle regarde. Surtout ce qu'elle lit d'ailleurs, car dans cet appartement de prof de français il y a des livres dans tous les coins. J'en profite aussi et je me régale des deux Gavalda que je n'avais pas lus.
Dès le dimanche du voyage, à notre arrivée nous avons gouté la plage et la mer, et nous y avons fait trempette chaque jour, même si nous ne faisons pas que de la plage de nos journées. Nous avons tous un bon gout de sel, certains d'entre nous sont noirs (fifille ou moi), d'autres comme tirouquin persistent à rester tout blancs. (et tout roux)
Les enfants, conservateurs comme beaucoup d'enfants je suppose, ne voulaient pas changer de plage ni de programme durant les 3 prochaines semaines, on a essayé d'autorité d'autres plages et finalement on devrait toujours suivre l'avis des enfants : la première plage testée, celle du Rosaire, est également la meilleure, la seule où l'eau est assez chaude pour y entrer sans souffrir et y rester sans lassitude, celle qui a le sable le plus adéquat pour les chateaux de sable (des photos à notre retour).
Hier toutefois ce devait être une grande marée car à la fin il n'en restait plus rien de notre plage, l'eau avait monté jusqu'aux rochers, et tirouquin de noter que :
"Maintenant les bateaux ont plus de place"
ce qui n'est pas faux, même si je n'avais jamais regardé le phénomène des marées sous cet angle-là.
Dans le registre des découvertes les enfants en ont fait une, plus instructive qu'agréable mais c'était un peu le but. Un de leur grand-oncle qu'ils ont peu ou pas connu étant décédé juste, et non loin de là, nous sommes allés à l'enterrement tous les 5, l'occasion pour nos enfants de non-croyant et non-pratiquante de leur montrer ce qu'est une messe, et ce que la société occidentale fait de ses morts, et de leur faire prendre conscience que leur pays natal est encore un peu "la fille ainée de l'Eglise". Du moins à l'occasion des mariages et des enterrements.
Je ne sais pas très bien ce qu'ils en ont pensé, tirouquin n'a pas été très expansif, il a seulement remarqué que lui aussi allait mourir mais dans très longtemps. Et a redemandé le nom du mort, mais en réalité pas le nom de celui que l'on enterrait, celui-là il l'avait bien noté et retenu, non, il redemandait le nom de "l'autre qui était mort", c'est à dire de Jésus-Christ dont le nom était plus dur à retenir peut-être, bien qu'il en ait été autant question durant la messe.
Il faisait agréablement frais mais ennuyeux dans l'église, et caniculaire au cimetière mais dans les deux cas ils ont été sages et n'ont pas troublé le départ du grand-oncle vers son dernier domicile, ce qui était tout ce qu'on leur demandait après tout.
ça fait déjà long à lire, alors je rajouterai juste que contrairement aux plaisanteries faciles que moi et d'autre faisons sur le climat breton, il est tombé à peine quelques gouttes en 10 jours, une seule fois, et c'était même pas du crachin. Il fait très beau mais pas aussi insupportablement chaud que dans le reste de la France et de l'Europe.
ça me manque un peu d'avoir si peu de temps pour surfer mais je me rattraperai plus tard, que ce soit pour lire vos blogs ou répondre à vos commentaires.
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8 commentaires:
Gavaldaaa ?
quel Gavalda ?
allez diiiiiis !
"du pain et des jeux", dis-donc, quelle décadence, on se croirait à la fin de l'empire romain...
et pour réagir à la météo en bzh, tous les bretons sans exception redoutent l'année suivant une canicule : les chats échaudés (c'est le cas de le dire) de la côte sud redécouvrent ce petit bout de terre, et tout à coup les plages sont bondées...
Moi zaussi j'aime bien ma perdre dans une ville pour la découvrir. mais le problème c'estq ue comme j'ai un sens de l'orientation à peu près aussi performant en orientation qu'une limace qui aurait Parkinson et Alzheimer en saut de haies, en général j'ai du mal à me retrouver.
Pas grave, je demande à la population locale (NB : ne marche pas en république Tchèque), si je me rappelle de l'endroit où je dois aller.
Ah oui, se perdre dans une ville inconnue... Découvrir peu à peu ce qui est devenu évident, par la force de l'habitude, aux yeux de ses habitants... Et regarder tout ça avec les yeux d'un enfant, ou presque... Aaaah ! (soupir désabusé)
Hoooo oui j'adore aussi regarder comment c'est les gens :-) Dans les pays étrangers, ce que je préfère découvrir c'est les boutiques de souvenirs, mais j'évite de le dire parce que ça fait cruche. Moi j'ai découvert la piscine du quartier ; c'est rigolo, les bracelets n'ont pas numéros mais la clé du casier attachée dessus. Il y a des flamands roses (faux). J'ai vérifié aussi que le bassin fait bien 25 m, c'est bon.
Bon séjour à vous !
chère Muffin, il s'agissait de "ensemble c'est tout" que j'avais seulement pu commencer je ne sais plus où avant qu'on ne me l'ote des mains et des yeux, et de "je l'aimais".
dodinette, ici les plages sont seulement bondées l'après-midi, on est les seuls gens bizarres à venir à la plage de 10h à 13h environ.
Telle, le problème c'est qu'on a déjà à peu près tout changé de place, les bibelots pour leur sauver la vie, et les ustensiles pour s'en servir (en oubliant où ils étaient avant).
lalaith, si tu étais ma fille, je ne pourrais dormir tranquille qu'après t'avoir baguer comme un oiseau rare afin de pouvoir te retrouver n'importe où tu t'égarerais.
anitta, pourquoi ce soupir désabusé, tu n'as certainement pas encore connu toutes les villes du monde, tiens je te propose de venir te perdre à P. si tu ne connais pas. Tu verras c'est sympa, ça monte et ça descend tout le temps, sauf quand ça tourne en rond.
Marianne, je parie que chez toi c'est plein d'animaux pliés et d'instruments de musique. (j'ai pensé à toi ici car ma belle-cousine fait partie de l'orchestre d'harmonie de st brieuc comme clarinettiste amateure)
ps : J'ai connu des piscines comme celle que tu décris, il y a bien 30 ans...
Yiiii !!
Mes deux préférés !!
Meme que j'ai obligé Pudding à lire *ensemble c'est tout*
Crooo bienng !
Keep up the good work » »
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