(le jeu du jour : deux titres célèbres se cachent dans le titre du billet, saurez-vous les retrouver ?)lundi : Tirouquin part content à l'école, malgré la rentrée et la fin des vacances, avec des cartes d'invitation pour ses copains S., L. et Z., dont les deux derniers sont inconnus au bataillon, les familles également, et le premier peu fiable.
La perspective de faire connaissance avec un new dentiste le soir l'enchante moins.
Ce qui m'enchante moins, moi, c'est son refus obstiné de vouloir inviter d'autres enfants, et ceux qu'on connait mieux en particulier, et qui avaient l'habitude de venir à ses anniversaires. J'abandonne en me disant que l'expérience ne sert jamais qu'à soi et qu'il faut bien qu'il fasse les siennes.
Le soir, le dentiste, soupçonneux, essaie de savoir pourquoi tirouquin a déjà tué deux dentistes sous lui. Il commence à comprendre lorsqu'il fait ouvrir la bouche à tirouquin, pousse un "
et bien !" typique du dentiste qui découvre dans la pourtant minuscule bouche de tirouquin autant de caries que de puces sur son chien, et que tirouquin tremble
comme un passant innocent voyant arriver le sourire affreux de nico entouré de ses 12 gardes du corps, rien que d'avoir le petit miroir du dentiste dans la bouche.
mardi : Tirouquin gémit à fendre l'âme d'un rocher en se levant, il a trop mal à sa dent soignée pour aller à l'école, et jette des malédictions
(trop terribles pour être rapportées dans un blog tout public) sur le new dentiste.
Je l'envoie à l'école quand même, faut pas déconner, la rude éducation spartiate a fait plus ses preuves que la molle éducation Athénienne, après tout c'est Sparte qui a gagné la guerre du Péloponnèse, Thucydide ne me contredira pas.
Sa mère avertit la maitresse et les cantinieres comme si tirouquin n'était pas capable tout seul de gagner un césar et un oscar de meilleur tragédien comme Marion Cotillard.
Je téléphone au dentiste qui me dit que c'est normal, un peu de paracetamol devrait suffire.
mercredi : jour de son anniversaire, tirouquin gémit toujours, sa joue est maintenant gonflée, je rappelle le dentiste qui donne un rendez-vous en début d'aprem.
Tirouquin va à l'école le matin, ses deux mains et sa cervelle sont en état de fonctionnement, n'est-il pas ?
Le dentiste conforte la haine tenace de tirouquin contre les membres de sa profession en sortant une fraise de sa manche et en attaquant douloureusement la dent soignée lundi... à tort, c'est la dent juste à côté qui est la cause de l'abcès.
Antibios obligatoires.
On ne se donne pas la peine de fabriquer un 2e gateau après celui emmené à l'école le matin, vu que tirouquin se nourrit à la paille, de chocolats chauds.
Je lui prépare avec soin et amour ses laits chocolatés, car il a même un ressentiment contre moi qui l'oblige à aller chez les dentistes.
(Il n'a pas forcément tort, je lui ai peut-être refilé mon gêne "dents à caries", mais Dieu me pardonnera surement de le taire prudemment).
Tirouquin (content) :
Il est bon ce lait.
Moi (fier) :
C'est papa qui l'a fait.Tirouquin (faussement candide ?) :
Avec ses seins ?Il n'a pas perdu son sens de l'humour pince-sans-rire.
Jeudi : Il va toujours à l'école, mais pas à la cantine, après tout Sparte a fini par tomber entre les mains de Philippe II de Macédoine.
Il réussit tellement bien à émouvoir sa maitresse que celle-ci se fend d'un mot indiquant que tirouquin a mal à sa dent et qu'elle est prête à donner un médicament à tirouquin si on a une ordonnance.
Je ne retrouve pas l'ordonnance alors je réponds qu'on n'a pas d'ordonnance et je fourre l'efferalgan pediatrique dans son cartable.
Vendredi : tirouquin n'a plus mal, je lui donne de l'advil plutot par précaution qu'autre chose, ça ne l'empêchera de se faire donner deux fois dans la journée de l'efferalgan par sa maitresse émue et aux petits soins.
samedi : ça commence à tourner au fiasco annoncé, le seul des 3 dont la mère avait confirmé sa venue, S., prévient 2 heures qu'avant qu'il a un empêchement. Mon cul, oui.
Les deux autres ne préviennent de rien du tout et à 15h tirouquin est assis désespéré devant la fenêtre.
Les deux grands ont fait venir comme souvent le samedi leurs copains (2 pour filsainé) et copines (1 pour fifille), ce qui n'améliore pas l'humeur de tirouquin, qui refuse encore notre idée de téléphoner à capu*cine, il voulait ses copains préférés, pas une copine.
On téléphone quand même, il n'est pas content, je crains pour la copine qu'il risque de snober quand elle arrive à 16h.
Heureusement il n'en est rien, il résiste même à l'attraction de la présence de son frère et ses copains sur l'ordi, et va s'enfermer avec capu*cine dans sa chambre pour jouer
au docteur.
Le gouter d'anniversaire se passe avec une foule d'invités plus ou moins prévus, capu*cine et ses deux parents, frèreainé et ses deux pôtes, soeurette et sa copine.
Tirouquin marmonne un peu que ça fait pas vrai anniversaire sans cadeaux
(ben oui, invités mal choisis = cadeaux absents), puis postillonne 5 ou 6 fois sur les bougies en riant aux éclats, on dévore le gateau marbré jusqu'à la derniere miette, chacun échafaude les plus belles sculptures de chantilly sur sa part, on déverse des rivieres de crême anglaise tout autour.
Tirouquin râle à nouveau quand on le met dehors dans le jardin avec sa copine pour profiter du soleil mais il s'amuse aussitôt, puis râle à nouveau quand on veut le faire sortir du jardin pour aller se promener tous ensembles dans l'espace vert voisin mais il s'y amuse encore plus, et au retour il réussit à convaincre les parents de capu*cine de la laisser passer la nuit avec lui.
(Les parents de nos jours sont drolement modernes).Happy End.
Morale : certains machos prétendent qu'on peut toujours compter sur ses pôtes et pas sur une nana, on a bien vu dans ce cas qu'il ne faut pas se fier à ses copains, surtout récents, et qu'il vaut mieux une vraie copine de toujours.