05 novembre 2006

gaïa



Il y a plein de choses en Bretagne mais ce que je préfère c'est ça

ces rochers omniprésents aux formes torturées, qu'on pourrait croire météorites tombées du ciel ou moraines délaissées par des glaciers,
ces falaises succédant à d'autres falaises, ces ilots, ces récifs, cet univers minéral fantasque et fantastique, toujours renouvelé et jamais identique.

Pour notre première promenade ce fut une plongée dans le passé historique,


lointain avec les alignements de menhirs de Lagatjar, sorte de Carnac de poche,

plus proche avec les ruines du manoir de Saint-Pol-Roux, que les deux gars ont explorées avec enthousiasme, imaginant les pièces telles qu'elles étaient avant,




et avec une quantité sidérante de bunkers allemands, curieusement survolés par un hélicoptère de l'armée d'aujourd'hui.
Bunkers que ces deux mêmes garçons ont parcouru en recréant les conditions d'il y a une demi-siècle, les canons allemands tirant sur les bombardiers alliés les pilonnant jusqu'à les faire taire pour toujours.



Pour notre seconde promenade je projetais d'aller voir de plus près la pointe et le sémaphore de Toulinguet, attiré par ces rochers à l'allure de Titanic de granite en train de sombrer.

Mais c'était sans compter sur l'obsession du secret de l'armée française, interdisant par un rempart l'accès à toute la pointe.





On s'est alors rabattu sur la plage de Pen-Hat, et les rochers la bordant, où les deux gars se sont distraits avec leur occupation favorite : observer les vagues explosant sur les récifs.
L'un les observant d'assez près pour se faire éclabousser, à sa grande joie, et l'autre d'assez loin pour se recueillir tel un sage à la robe de safran.



Il y avait aussi grâce aux nuages et au soleil des superbes jeux de lumière, avec des puits de blancheur tombant sur la mer en divers endroits.


Difficiles à rendre en photo.


Pour notre troisième promenade on repartit des bunkers pour aller jusqu'à l'extrémité de la pointe de Pen-Hir, tirouquin grognant qu'il avait froid, qu'il avait faim, et qu'il était fatigué, tout ça au bout d'un quart d'heure, ce qui ne l'a pas empêché de finir la promenade deux heures plus tard en courant sans manteau dans les sentiers de la lande, y trébuchant d'ailleurs, ce qui explique que le jeune homme tient sa main blessée par des ajoncs méchants qui s'étaient indignement mélés à la bruyère gentille.

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18 commentaires:

Caroline a dit…

Pauvre Tirouquin, lui aussi a donc été victime d'un buisson sournois, je compatis... ils sont partout ces fourbes !
Pour le reste, je suis comme filsaîné, j'adore attendre que les vagues m'éclaboussent. C'est tout de même fait pour ça la mer :)

leymia a dit…

Trop belles les photos, je serais bein venu avec vous !

Anitta a dit…

Dommage pour le Titanic en train de sombrer, en effet (c'est effectivement très ressemblant). Parce que, du coup, Tirouquin n'a pas pu se proclamer le maître du monde en se tenant au bastingage ! Bon, il n'est pas à exclure que ce soit surtout son papa qui en ait eu envie, à vrai dire...;)

Anonyme a dit…

quel grand poete tu fais .....

Anonyme a dit…

donc l'été prochain je vais par chez vous et tu joues les guides, d'accord? :D

Anonyme a dit…

Quoique tu en dises les photos sont très belles, ça rappelle plein de souvenirs... chouette.

tirui a dit…

caroline, c'est fait pour ça en été, ok, mais à la mauvaise saison ça ne me parait pas enthousiasmant de se faire éclabousser.
(d'accord pour fonder une assoc pour l'éradication des buissons sournois et piquants)

leymia, mais toi tu n'as pas des vacances de profs, je te rappelle o:-)

anitta, il n'est pas à exclure qu'on en aurait eu envie tous les deux. Et quand je dis tous les deux, je pense aussi à toi, tout compte fait, avec ton esprit rebelle et aventurier je te soupçonne d'aimer grimper au sommet des rochers surplombant les flots déchainés.

c'est très vrai, cahuette, petit par la taille mais grand par tout le reste, exactement comme tirouquin d'ailleurs.

miss lulu, j'en aurais des coins à te faire découvrir, si tu me laisses faire le guide, prévois au moins une année sabbatique. ;-)

tirui a dit…

nanoo, chuis content de t'avoir rappelé de bons souvenirs :-)

leymia a dit…

Je suis presque fonctionnaire tu sais !

Anonyme a dit…

Moi je suis impatiente de savoir ce que faisait Fifille pendant ce temps-là !

tirui a dit…

leymia, chut c'est presque devenu une insulte, ça, fonctionnaire, ou ça le sera bientot avec notre ami sarko ;-)

madeleine, ok prochain post sur ce qu'a fait fifille dans la capitale des gaules...

Anonyme a dit…

C'est de toute beauté!!!!!!

tirui a dit…

je suis bien d'accord, même si tes paysages d'amérique du nord doivent être plus grandioses encore.

Anonyme a dit…

Si je reconnais au monsieur un talent pour la prose, je proteste !
Fan de la Bretagne également, je trouve qu'on ne peut pas la raconter. Elle se vit, se sent et s'affronte, mais ne se dit pas.

Nevrosia

tirui a dit…

proteste, proteste, chère nevrosia, on vit dans une blogosphère libre :-))

(tu connais la différence entre la dictature et la démocratie ? la dictature c'est "ferme ta gueule" et la démocratie c'est "cause toujours")

ps : je suis un multirécidiviste, ça doit être rien que la 20e note sur la Bretagne. ;-)

Névrosia a dit…

Heureuse de constater que l'iode breton n'a pas attaqué tes derniers neurones.
Félicitations pour cette célèbre citation algérienne, mais elle n'atténuera en rien ta faute (d'autant plus grave qu'elle est répétée).
N'apprends-tu pas de tes erreurs Prof ?
Bon ! Que vive la démocratie et ses errances obligées.

Anonyme a dit…

C'est vrai que nous avons des paysages grandioses en Amérique aussi, mais les distances sont tellement grandes qu'on n'y pas nécessairement accès facilement.

Alors qu'en France (et en Europe en général, mais je connais surtout la France), on peut voir des dizaines de paysages grandioses, tous très différents, en quelques heures (si on n'est pas coincés dans des bouchons), quelques jours si on flâne...

tirui a dit…

nevrosia, c'est une particularité des profs que d'enseigner mais d'avoir du mal à apprendre, y compris de leurs erreurs. Je retourne en bretagne à noel et je vais surement raconter encore
o:-)

mamounia, je n'avais pas songé à ça. Pour bien apprécier vos grands pays mieux vaut avoir un jet privé. Bon je vais passer le permis avion avant de m'exiler chez vous.