31 octobre 2007

le lundi à Paris

Paris, ah Paris, capitale de l'Amour...
Ce premier après-midi à Paris nous n'avons pas fait l'Amour mais la Guerre, dans le musée du même nom, sis aux Invalides, et qui est une sorte de paradis pour tirouquins mais avec l'interdiction de toucher (d'un autre côté au paradis aussi, y a peut-être des interdictions de toucher, je vous dirais ça si j'y vais et si j'ai une autorisation spéciale pour bloguer)

Au début toutefois tirouquin a trouvé, à l'instar de son père, que le tombeau de Napoléon c'était casse-c... (si encore on voyait des ossements mais non rien).

C'était déjà nettement mieux avec la salle des plans-reliefs, des maquettes géantes pour enfants sauf les vitres qui empêchent de mettre ses soldats dessus, et de lancer des boulets pour effondrer les fortifications.
Et ailleurs y avait aussi des tas de soldats dans d'autres vitrines et il faudrait leur expliquer aux conservateurs que les maquettes et les soldats de plomb c'est fait pour être ensembles et servir de terrain de jeux aux tirouquins (et aux autres).



Il y avait plus de canons que tirouquin n'en avait jamais vus en 7 ans et demi de déambulations, de toutes tailles et presque de tous usages.

Puis nous atteignimes le nirvana avec le musée des armes et armures anciennes, quand on croyait qu'il n'y en avait plus, il y en avait encore, des sabres, des épées, des glaives, des hallebardes, des fusils, des pistolets, avec une mention spéciale au pistolet à 3 canons tirant dans des directions différentes, et à la ravissante masse d'armes aux pointes acérées. (si qqun veut faire plaisir à tirouquin à noël, une masse d'armes véritable le ravirait)

Devant chaque vitrine il essaie en imagination les armes, avec de grands gestes et le bruitage ad hoc de métal déchiquetant les chairs.
(je n'ai pas encore avoué à tirouquin que j'ai rusé pour éviter le service militaire dans mon jeune âge, il ne comprendrait pas qu'on puisse refuser de jouer pendant 18 mois avec de vraies armes.)


et c'est tout ce que nous avons fait pour ce lundi à Paris. (on a aussi mangé le midi au macdo et le soir une galette dans une boulangerie bretonne)

à part prendre possession de nos chambres, les enfants décidant aussitôt de s'emparer de la chambre triple afin d'y perpétrer mille forfaits sans surveillance parentale mais j'y reviendrais...

27 octobre 2007

Ma chère Fleur-de-brume

il y a une chose qui me flatte encore plus que la bonne opinion que tu as de moi : ce sont tes efforts enthousiastes pour résoudre mes petits problèmes mathématiques.
Tu renonces à ta logique pour essayer la mienne. Tu me crois capable de t'instruire.
Pour t'instruire je n'ai pas cru devoir employer de raisonnements forts abstraits. Il y a de certaines vérités qu'il ne suffit pas de persuader, mais qu'il faut encore faire sentir : Telles sont les vérités de morale.
Peut-être que ce morceau d'histoire te touchera plus qu'une philosophie subtile.

Il y avoit en Francie un petit peuple, appelé Naboglodyte, qui descendoit de ces anciens Troglodytes qui, si l'on en croit les historiens, ressembloient plus à des bêtes que des hommes. Ceux-ci n'étoient point si contrefaits, ils n'étoient point velus comme des ours, ils ne siffloient pas, ils avoient des yeux. Mais ils étoient si méchants et si féroces qu'il n'y avoit parmi eux aucun principe d'équité ni de justice.
Sarkroroy, le plus petit et le plus méchant d'entre eux, étoit leur chef et encourageoit tous ceux de son espèce à tricher, voler, léser, spolier, exploiter.
Ainsi, du temps que j'étois parmi eux, je vis nombre de clans, appelés ici Sarles, proliférer ou s'exterminer et profiter de la liberté qu'il leur étoit faite de s'enrichir sur plus foibles qu'eux.

Dans ce pays, les plus à plaindre étoient les sanpapié, pourchassés jusque dans les écoles et les églises, enlevés à leurs enfants et expédiés au-delà des mers australes.
Au-dessus des sanpapiés survivent les zouvriés, utilisés par les Kadrs pour les travaux les plus pénibles.

Dans une petite sarle que je visitais hier, et qui avaient fait des millions d'Ekus de bénéfices, 1000 Ekus exactement avaient été redistribués aux membres du clan : Les kadrs recevoient 28 Ekus chacun, tandis que les zouvriés recevoient 15 Ekus.

Cela me permet d'achever cette lettre avec une petite énigme pour ton intelligence si vive :

Combien de kadrs y a-t-il dans cette sarle, sachant qu'ils sont moins nombreux que les zouvriés ?


NB : Mes remerciements et mes excuses à Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu.


EDIT : Les Lettres Persanes étant sans doute moins connues que je pensais dans mon lectorat pourtant de grande qualité, je vous mets le lien pour la lettre n°11 qui est presque sans changement la première partie de mon billet.

23 octobre 2007

ma petite planète chérie

Ces jours-ci il fait dans les 0°C le matin et la température monte péniblement jusqu'à 11° dans l'après-midi.
Aussi quand tirouquin me raconte qu'il a mangé de la glace à la cantine, je m'étonne qu'on leur prévoit de la glace avec le climat continental arctique qui est le notre actuellement. Mais il me détrompe aussitôt :

"non non il a fait une température de lave ! j'ai cru que j'attrapais un coup de soleil !"

ben oui évidemment j'avais oublié qu'il ne pique-nique pas dehors.
Qu'il a un sens de l'exagération développé
que l'école a un chauffage défectueux à base de pompe à chaleur pourrie datant de 1978, et que depuis quelques années l'école est chauffée très écologiquement avec des convecteurs électriques d'appoint branchés un peu partout et un peu n'importe où, au point que souvent il y fait bien trop chaud.
Vive les économies d'énergie.

Heureusement il y a Findus tirouquin qui se soucie énormément de la planète.
D'ailleurs il a sauté de joie lorsque je lui ai dit que ce soir il faut éteindre les lumières 5 minutes avant 20h.


Même si son souci de la planète aurait été plus convaincant s'il n'avait ajouté immédiatement

"on va allumer les bougies de noël ?? hein !??!"



Filsainé a en partie contrarié son projet en racontant qu'il existe un resto à Paris où on mange dans le noir et fifille voulait absolument manger ses pâtes au saumon en aveugle.
Sauf que tirouquin a eu peur dans l'obscurité.

et puis ça a fait des histoires aussi parce que l'an dernier on avait coupé complètement l'électricité et comme je refusais tirouquin voulait prendre un ciseau pour ça, mais enfin c'est fini et ça ne revient que dans un an...

Ce qu'il ne faut pas faire pour la planète.


A part ça, y a pas le temps du climat qui est détraqué, le temps de mon ordi aussi:

(et si y avait que ça ! moi j'vous dis, bloguer avec une machine pareille, aucune bête ne le ferait)

PS : La famille ptiruisso vous annonce très officiellement sa présence en la capitale en début de semaine prochaine, surveillez les chevelures flamboyantes et les éclats de rire cristallins, vous apercevrez peut-être un tirouquin gambadant dans les couloirs du métro.

21 octobre 2007

c'est pas parce qu'on n'a rien à dire...

...qu'il faut fermer sa gueule.

En cas de panne d'inspiration, j'ai moult solutions de repli :

les aventures du chat familial (déjà fait, n'en abusons pas)

donner la parole aux enfants

Tirouquin-Poulidor : S. c'est le premier plus mignon de l'école. Il doit être content. Moi je suis le deuxième plus mignon de l'école mais je suis content quand même. S. il a 20 amoureuses.

Filsainé : la prof elle nous montre des films X ... avec des oursins. Et aussi des poissons combattants, des souris, les souris elles font ça en 3 secondes, hop hop hop et c'est fini. dingue. (le programme de 4e de SVT c'est la reproduction sexuée. Fascinant programme à 13 ans, l'âge où apparemment on se partage entre ceux qui l'ont fait et ceux qui ne l'ont pas encore fait. Pas ce que vous croyez, nan, mais "regarder un film X")

Montrer les oeuvres d'art de ces mêmes enfants. Aujourd'hui leur premier ouvrage collectif, filsainé qui aime dessiner et fifille qui aime peindre se sont entendus pour réaliser celle-ci. Bien mieux que le duo de comiques Cecilia/Nicolas qui cherche à nous distraire des vrais problèmes.



Raconter comment un matin assez tôt, j'entendais des bruits incompréhensibles comme si quelqu'un s'en prenait au mur de la cuisine donnant sur ma chambre. Flemme de me lever, je n'ai constaté que plus tard que c'était fifille qui s'échinait longuement sur le tableau-pense-bête qui cognait le mur à chacun de ses coups de pinceaux marqueurs, tout ça afin d'exprimer une sorte de "famille je vous aime" fort sympathique même si à une autre heure c'aurait été pas mal non plus. N'est-ce pas qu'elle est mignonne ?

Faire découvrir des chansons qui font rêver ou qui font du bien, nouvelles


anciennes

ou encore plus anciennes



proposer une devinette, les lecteurs en étant aussi friands que de jouer à la Française des Jeux alors qu'il y a encore moins à gagner chez moi. Mais pas autant à perdre.
Par exemple, qu'est-ce que ceci ?

Dans les pires cas, j'ai la ressource de sortir une énigme mathématique de mon baluchon, d'ailleurs j'en ai justement une...
non ?
bon, je la garde pour ma prochaine panne d'inspiration.

18 octobre 2007

alouette, je te plumerai la tête


Tiens des plumes sur mon parquet !

z'ont perdu la tête, ces oiseaux, ils ne veulent quand même pas faire leur nid au chaud dans mon salon en automne ?!



Aaahhh le voila, le piaf et il a bel et bien perdu la tête

où peut-elle être d'ailleurs ?

Titouuuuuuuuuuuuu viens voir par là, j'ai un truc à te demander

n'ai pas peur, sâle bête, je ne vais pas t'arracher la tête, même si tu mériterais par moments



et arrête de faire croire que tu es innocent comme un chat sage appréciant la douce chaleur d'un écran d'ordi faute de cheminée à l'ancienne et de tapis de laine devant...
Avec des yeux jaunes pareils on devine tout de suite que tu as des accointances avec le diable, sinon avec ses démons.

Déjà deux oiseaux cette semaine, tu n'as pas honte ?
(Si encore c'était des cailles ou des perdrix)


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Après avoir lu ma note sur leur mail, les dirigeants de l'OFUP m'en ont renvoyé un autre, cette fois écrit en français irréprochable. Comme quoi les blogs servent à quelque chose.

15 octobre 2007

il y a culture et culture

Certains se demandent "comment fonctionne un cerveau de matheux", aussi j'ai décidé de vous en donner un exemple. (à la limite c'est peut-être surtout "comment fonctionne un esprit masculin"dont il s'agit ici, mais comme certaines se le demandent également, ça sera utile quand même)

Il y a quelques années, j'avais pouffé grandement en regardant ces grands gaillards de joueurs de rugby (100 kilos en moyenne) faire du vélo d'appartement sur le bord de la pelouse pendant les matchs. L'explication, toute logique qu'elle soit, n'otait rien au ridicule consommé de la chose. Il s'agissait que les remplaçants soient prêts à tout moment à rentrer sur le terrain en cas de pépin (brûlure au 12e degré, chute de météorite, fracture tibia-péroné, etc) d'un des joueurs de leur équipe. C'était encore mieux que s'échauffer en courant sur le bord du terrain, car ainsi ils ne perdaient rien du match en cours. La mode en est passée aussi vite qu'elle était venue, et j'ignore pourquoi. Maintenant ils trottinent à nouveau le long de la touche, en essayant vainement de suivre ce qu'il se passe sans se rentrer les uns dans les autres.

Toujours est-il qu'en cette saison de coupe de monde de rugby, je me disais que je perdais beaucoup de temps devant la télé à regarder des matchs durant presque 2 heures à chaque fois, alors que j'aurais pu bloguer, corriger des copies, préparer mes cours, faire le ménage faire quelque chose d'utile. Certaines ménagères de moins de 50 ans font du repassage en regardant les Feux de l'Amour, parait-il, seulement cela fait longtemps qu'on ne repasse plus rien chez nous, et qu'on se contente de plier les vetements et de les ranger dans les armoires.

Et c'est là que le cerveau masculin matheux-logique s'est mis en marche et a additionné 1+1 (pour faire 2, quoi qu'en dise Eddie) :

Je pouvais moi aussi me ridiculiser en pédalant pendant que je regardais les matchs.

(et peut-être même perdre mon ventre qui dépasse un peu, si peu certes mais encore trop à mon gout)


Pas entièrement persuadé du bien-fondé de l'idée à long terme, j'hésitais à faire l'achat d'un vélo d'appartement neuf, aussi je me déplaçais jusqu'au bric à brac Emmaus.
Il y en avait dans un état assez lamentable, j'hésitais, tournais autour du moins mal en point, puis pour me donner le temps de la réflexion j'allais dans la librairie acquérir plusieurs livres pour moi et les enfants. En ressortant quelqu'un installait le vélo dans sa remorque, et moi je repartais avec mes livres mais sans vélo.
La culture livresque avait gagné la première manche contre la culture physique.

Mais c'était un mal pour un bien car deux jours plus tard en passant prendre une de mes copines de jogging (coucou cb) je remarquais dans sa grange un vélo d'appartement en très bon état même si recouvert entièrement de poussière et de toiles d'araignées.
Elle me le prêta et je commençais mon activité de téléspectateur actif, à l'opposé du supporter vautré dans son canapé, sa bière et ses chips.
Du moins quand les enfants n'étaient pas dessus pour s'amuser.

L'inconvénient c'est que la coupe du monde touche à sa fin, pas grave ça pouvait me servir pour regarder les Experts mais l'autre inconvénient c'est que l'instrument de torture fait du bruit, ce qui n'est pas un mal quand il couvre les commentaires saugrenus ou trop explicatifs (Ti effe ouane pense que la ménagère de moins de 50 ans suit les matchs de rugby et qu'elle tient à comprendre les règles), mais est déjà beaucoup moins avantageux lorsqu'il s'agit de suivre les progrès des experts scientifiques de la police de Las vegas, Miami, ou Manhattan dans leur enquête.

Le cerveau masculin-matheux-logique ne renonce pas, même dans l'adversité. Il s'aperçoit qu'il y a des prises sur les côtés de la télé et qu'il peut y brancher un casque et continuer à pédaler bruyamment en écoutant Horatio murmurer avec douceur ses condoléances à l'épouse qu'il va bientôt inculper du meurtre de son mari.

(Pour les besoins de la photo, j'ai mis les écouteurs pour le match de rugby d'hier soir alors qu'en fait, non, je m'en passais fort bien)

Si quelqu'un ose prétendre que je n'ai pas remporté le premier prix de la semaine du ridicule en image, qu'il en apporte la preuve.

11 octobre 2007

D'où qu'il est doux, ton doudou ?

J'ai beau essayé d'être discret et avoir des dons pour ça, il m'arrive encore des chaines blogosphériques pas très faciles.
La chaine des doudous vient de chez ma'cha.

"Et vous , avez-vous toujours votre doudou ?
Racontez-moi son histoire, ou celle des doudous de vos enfants
avec photos et tout le tralala ! Et... faites passer à vos voisins (3 ou 5 ou 7 c'est comme tu veux tu choizzzz)!"

En ce qui me concerne ça va être vite vu, je n'ai pas de photo de moi avec un doudou, et si je me souviens d'une peluche qui m'appartient c'est parce qu'elle trainait encore chez mon père il y a peu. C'était un éléphanteau gris-bleu en peluche, plutôt attendrissant avec sa trompe levée comme pour réclamer un calin.


Pour mes enfants j'ai plutot trop de photos, par contre.
Bien qu'aucun n'aie jamais été particulièrement attaché à un de ces objets.
Filsainé s'intéressait moyennement aux peluches qu'on disposait dans son lit au cas où, il préférait apparemment le clown en bois et grelots qui faisait du bruit.

Dans l'espoir qu'elles servent à quelque chose, je les avais recyclées en pieces de portique artisanal.
Filsainé semble penser que son père avait des idées farfelues, non ?

La société de consommation étant ce qu'elle est, parfois on lui en achetait, parfois il en réclamait dans ces boutiques qu'il faut traverser invariablement lorsqu'on a fini de visiter un chateau, un musée, un zoo, un aquarium. Au bout du compte il en avait plein son lit, des peluches, et n'en chérissait pas une en particulier,

Quand le besoin se faisait sentir d'un calin réconfortant, n'importe laquelle faisait l'affaire.
Pourvu qu'elle soit douce, comme disait Mylène Farmer, probablement au sujet d'autre chose.

La particularité des peluches de filsainé c'est le destin tragique de plusieurs d'entre elles. Un jour, en visite dans une sordide riante banlieue parisienne, il jeta pour voir sa peluche d'un balcon, je descendais aussitôt mais elle s'était déjà faite voler !

Une autre fois, il perdit ou oublia une autre dans le Vercors, qui ne fut jamais retrouvée mais durant plusieurs mois on parla de "nin-nin cheval" en rappelant que celui-ci vivait désormais dans la montagne et s'en trouvait certainement très bien.
Et que peut-être il reviendrait un jour. (en descendant de la montagne à cheval, en ...)


Fifille récupéra en partie le bon stock de filsainé, à commencer par les poiscailles à poils, venus d'Océanopolis Brest



Elle (ou les adultes) y ajouta des doudous plus orientés fille.


Des bons gros doudous pour tenir chaud dans le lit à barreaux de prison

mais aussi des peluches-marionnettes à l'intérieur desquelles on pouvait glisser la main pour les animer. Voire obliger les parents à faire des spectacles de marionnettes avec. Y avait un ours plus sympathique que les vrais.

Et puis un koala qui fit les 3 enfants, et doit trainer encore pas loin, bien que plus personne ne glisse un main dedans pour dire "bonjour, tu vas bien ? tu fais quoi aujourd'hui ?".

Plusieurs années plus tard nous survint un tirouquin.
Un peu comme les deux autres il resta d'abord perplexe devant ces objets-là, parait-il transitionnels (mais à quoi bon quand on a 1 soeur, 1 frère, 1 père, 1 mère, tous aux petits soins pour soi ? ).

Il n'était jamais très loin de refuser même ceux achetés exprès pour lui dans les meilleures boutiques...

Pour faire plaisir aux dames de crêche, qui se sentent perdues si un enfant n'a pas son doudou attitré, il en emmenait un là-bas, et faisait semblant de dormir avec.

En réalité les doudous, dans la famille tirui, ça ne se machouille pas, ça ne se traine pas partout, ça ne se fait pas vomir/pleurer/baver dessus, ça se perd parfois, mais principalement ça sert à jouer à des tas de jeux d'intérieur, entre frères et soeur, des jeux d'imagination qui permettent aux parents de faire autre chose.

Et quand ils ont bien joué, ils regagnent leur coffre en bois qui les héberge (un peu entassés comme les détenus dans les prisons françaises).

Coffre en bois qui a également servi de coffre à déguisements, leur autre activité récurrente à un époque, aux enfants, et il y a 30 ans de cela, servait déjà à moi et à ma soeur pour entreposer je ne me rappelle plus quoi.

Finalement c'est bien pratique, cette chaine, elle m'a permis de me défouler niveau photos, vu que ce sont des photos anciennes avec lequelles je mets au défi quiconque de reconnaitre mes enfants dans la rue.
Prenne la suite qui veut.

10 octobre 2007

Histoires naturelles

Bertrand l'étudiant trouve amusant de voir comment vivent dans leur intimité les enseignants de fac.
Pour lui et tous ceux qui seraient tentés par une étude ethnologique de cette population pas toujours exclusivement occupée à chercher des poux dans la tête des cellules souches de rat, j'ai préparé un best-of des mails collectifs tombés dans ma bal (et celles de tous mes collègues) à l'occasion du pot du nouveau directeur de département.
C'est pas toutes les semaines comme ça, je vous rassure.
Je n'ai pas participé aux échanges si ça peut vous rassurer aussi.
Je peux expliquer à cahuette (ou d'autres) les contrepèteries sur les luttes passives ou le choix dans la date...
Faut cliquer pour que ça devienne lisible autant que visible. (c'est une image, de manière à éviter la googlisation sauvage des blogs)

08 octobre 2007

logique tirouquinesque


Lorsque je sors ma pizza, des cookies, des frites, des muffins, n'importe quoi du four, je me brûle la main.
Lorsque je jette des poissons panés dans l'huile bouillante je m'éclabousse et me brûle aussi la main, d'ailleurs ce week-end c'était poisson pané un midi. S'ensuivit ce petit dialogue à trois :

Fifille : Arrête tes mains sont froides ! (oui j'avoue, je profite souvent de servir fifille à table pour lui faire une caresse ou un bisou par surprise)
Papa (sardonique) : justement j'ai besoin de me les réchauffer
Tirouquin (sûr de lui) : mais non, tu t'es brûlé
Papa ( surpris, et ne comprenant pas rapidement) : oui mais euh se brûler ça réchauffe pas, t'as qu'à essayer un de ces jours...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

solution de la question subsidiaire précédente :

Il y a deux fois plus de régions infinies que de droites. Donc avec 50 droites il y a 100 régions infinies (et 1176 régions bornées, du coup).
On peut s'en convaincre aisément avec le petit raisonnement suivant :
Une demie-droite infinie est frontière de 2 régions infinies (une de chaque côté).
Chaque droite est donc frontière (infinie) de 4 régions infinies, mais comme chaque région infinie a besoin de 2 demies-droites comme frontières (infinies), il y a finalement (seulement) deux fois plus de régions infinies que de droites.


05 octobre 2007

solutions des jeux

La bonne question à se poser, ce n'est pas "j'ai créé combien de régions avec mes 50 droites ?", because c'est trop dur, mais "combien de régions en plus apporte chaque nouvelle droite ?", vu que c'est presque facile.
Au départ il y a 1 région, ma feuille de papier.
En traçant la 1ere droite, je fais apparaitre 1 région de plus.
En traçant la 2e droite, j'en fais apparaitre 2 de plus.
En traçant la 3e droite, j'en fais apparaitre 3 de plus. (total 7= 1+1+2+3)

A ce moment-là même le lecteur le plus obtu commence à deviner qu'en traçant la n-ième droite j'en ai fait apparaitre n de plus qu'avant, de régions.
Mais est-ce bien vrai ?
Oui parce que par principe préalable j'ai décidé que chaque nouvelle droite coupait toutes les autres en des points nouveaux. Donc ma n-ième droite coupe les (n-1) premières en (n-1) points :

Chacun des n morceaux de la n-ième droite (la rouge) traverse une région préexistante et la coupe en deux régions. Et fait bien apparaitre n régions de plus qu'avant.

Finalement le nombre de régions obtenues avec 50 droites est le suivant

1+1+2+3+4+ ... + 50

Bien sûr je peux calculer à la main ou avec la calculette, mais je peux aussi m'inspirer de l'idée d'un enfant qui allait devenir le prince des mathématiciens.
Dans la version la plus amusante et la moins vraisemblable de la légende, il était une fois un petit garçon appelé Carl Friedrich Gauss, appartenant à une famille modeste et peu instruite.
A l'école où il allait, son maître avait des vues sur une maitresse, et n'avait rien trouvé de mieux pour lui faire la cour que de délaisser sa propre classe, non sans avoir chargé ses ouailles de faire de longs calculs comme par exemple

1+2+3+ ... + 100

C'était bien imaginé mais c'était sans compter sur notre enfant prodige, qui estimant qu'effectuer 99 additions successives était un rien stupide, trouva un moyen de les remplacer par une multiplication.
Pour ce faire il remarqua que s'il regroupait les facteurs de l'addition 2 par 2 astucieusement, il obtenait le même résultat (101) à chacune des 50 petites additions :
(1+100)+ (2+99) + (3+98) + ... + (49+52) + (50+51)

et que donc la grande somme était égale à 50 fois 101, soit 5050.

Pour le cas qui nous intéresse nous, la somme 1+2+3+ ... + 50 se regroupe en
(1+50) + (2+49) + ... + (24+27) + (25+26) = 25 x 51 = 1275.

Il suffit alors de rajouter le 1 que j'avais laissé de côté, et le nombre de régions est égal à 1276.

Question subsidiaire : en regardant de plus près on distingue 2 types de régions : les régions finies, bornées, et les régions qui partent à l'infini. Combien y a-t-il de chacun des deux types dans le cas de 50 droites ?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Rien à voir mais j'ai reçu un mail aujourd'hui qui m'a stupéfixé.
Venant de l'OFUP.
Je ne sais pas s'il s'adresse à un public d'étudiants et d'enseignants mais ils ont soigné l'orthographe, pas moins de deux fautes hénaurmes.

02 octobre 2007

les bons comptes de la Princesse Fleur-de-brume et du dragon

Dans le royaume de Fleur-de-brume il advint qu'un dragon s'installa.
Les champs étaient peuplés de gras troupeaux et les montagnes offraient de larges grottes.
On voyait chaque jour planer la noble bête en chasse, ce qui déplaisait fort aux paysans et enchantait les chevaliers. Très stupidement ces derniers partirent séparément affronter le dragon pour lui servir de dessert, ce qui finit par agacer la princesse fleur-de-brume qui aurait préféré avoir des artisans, des peintres, des commerçants, des marins, plutôt que des chevaliers morts et des paysans râleurs qui pleuraient chaque écu envolé dans la gueule du monstre.

Elle monta sur sa jument Cecilia pour aller parlementer avec le dragon, sans rien en dire autour d'elle car elle se doutait un peu qu'on lui mettrait des bâtons dans les pattes sinon.
Elle profita pleinement de sa journée de liberté et de promenade champêtre et arriva de fort bonne humeur devant la tanière du dragon, tanière aisément repérable aux pièces détachées de chevaliers d'armures éparpillées sur 1 km², et à l'odeur de sueur et de frousse qu'ils avaient éparpillée également avant de trépasser sans gloire.
Le dragon somnolait tranquille en observant avec curiosité cette jeune inconsciente et sa jument.
"- Vous êtes toutes les deux très appétissantes, bien que je sorte juste de table."
La princesse ne se démonta pas, elle avait résisté depuis toute petite à sa tante, qui faisait figure de dragon plus redoutable qu'un vrai.
"- Noble Seigneur du Premier Peuple, j'ai une proposition à vous faire, qui vous évitera d'avoir à affronter mon armée, maintenant que vous vous êtes débarrassé de tous mes jeunes sujets sans cervelle. Si cela vous agrée.
Le dragon hocha la tête et la regarda sans ciller.
- Je mettrai à votre disposition des troupeaux royaux près d'ici, cela vous évitera de devoir quérir votre gibier au loin, et vous laisserez tranquilles les troupeaux de mes sujets.
- Je ne suis ni vieux ni paresseux à ce point. Mais je ne peux faire moins que de vous accorder ce que j'ai accordé à vos chevaliers. Une chance de vivre en prouvant leur intelligence.
- Je comprends mieux pourquoi aucun n'est revenu.
- Ne soyez pas vous-même trop présomptueuse, jeune fille. Commençons par des devinettes faciles. Comment met-on un éléphant dans un frigo ?
- facile en effet. On ouvre la porte, on pousse l'éléphant dedans et on referme.
- Oh très bien. Et comment met-on une girafe dans un frigo ?
- pareil mais on sort l'éléphant d'abord.
- Le Roi Lion organise une fête dans la savane. Quel animal manque à l'appel ?
- la girafe, elle est coincée dans le frigo.
- Vous devez traverser une rivière infestée de crocodiles mais il n'y a pas de pont. Comment faire ?
- à la nage, de toute façon les crocos sont à la fête.
- Le Père Noel et un voleur aperçoivent en même temps un billet de 5000€ par terre. Qui le ramasse le premier ?
- personne. Le père noël n'existe pas et les billets de 5000€ non plus. Vous avez fini avec les blagues de niveau collège ? vous savez que même les princesses vont à l'école ?
- Bien bien, alors dans ce cas une devinette mathématique, princesse je-sais-tout :
Je trace une droite avec ma griffe et ce faisant je sépare le sol en deux régions. J'en trace une seconde qui coupe la première et le sol est maintenant divisé en 4 régions.
Puis une 3e droite qui coupe toutes les précédentes (en des points distincts des points d'intersection déjà existants) fait apparaitre ...

- ... 7 régions, on sait. Si ça ne vous faisait rien vous pourriez abréger les explications, y a Desperate Housewives ce soir.
- Groumpffff GGrrrrr bien alors dites-moi donc combien sont apparues de régions lorsque j'ai ainsi tracé 50 droites, jeune malpolie ?
- Il y en a xxxxx . Maintenant signez ici ce contrat, j'ai encore 1 pont à inaugurer, 3 salles des fêtes, et à rencontrer 1 délégation de parents d'élèves mécontents qu'on dissèque des lapins au collège et qu'on organise des voyages scolaires.
Merci et bonjour chez vous. Hue Cecilia.

Remarque 1 : Les plus intelligents de mes lecteurs auront remarqué qu'ils peuvent obtenir les réponses des devinettes -empruntées à mon collégien- en sélectionnant avec la souris le texte écrit à l'encre invisible.

Remarque 2 : la devinette mathématique non, car je compte bien que vous cherchiez avant de vous donner la réponse.
Allez hop, au boulot, la cervelle c'est comme la liberté de la presse d'après le canard enchainé, ça s'use quand on ne s'en sert pas !