A 20 ans justement j'avais le rêve ou l'ambition de devenir écrivain -poils aux mains, tout en apprenant les maths - poils aux pattes.
Petit trentenaire j'ai compris que c'était plus un rêve qu'une ambition, et papa tout neuf j'ai rétréci mes ambitions à vouloir être "juste quelqu'un de bien", comme chantonnait enzo enzo dans ce qui fut La chanson de l'année 1995, celle de mes 30 ans.
"...J'dis bonjour à la boulangère
Je tiens la porte à la vieille dame..."
Passé 40 j'ai laissé tomber également cette ambition, et ron et ron petit patapon. Même si je tiens toujours la porte à la vieille dame.
Il me reste des souvenirs, et peut-être des espoirs, quelque part, bien cachés.
L'exercice perecien du "je me souviens" je l'ai fait à 2 époques de mon existence, ça fera 3, après addition et soustraction (auto censure violente, y a des femmes et des enfants qui lisent)
je me souviens qu'Yves et moi n'allions à la fac - tard déjà dans la matinée - que pour y engloutir joyeusement un chocolat et trois croissants.
je me souviens d'une multitude de gares.
je me souviens de tous les hotels à bas prix de Strasbourg.
je me souviens d'un banc au bord de l'Ill et qu'une inconnue agée s'est assise à côté de moi pour me raconter sa vie.
je me souviens à Vitré avoir sauté du train au dernier moment afin d'échapper à un controleur têtu mais peu malin.
je me souviens de barques sur le canal du Nivernais, du soleil, de l'eau, du mouvement calme des avirons pendant une semaine et d'une grande chaleur en moi.
je me souviens des mêmes barques, gréées cette fois, au large des côtes bretonnes, tout un mois d'été.
je me souviens de nombreux ports et que nous dormions dans des écoles privées ou des presbytères.
je me souviens avoir volé une couverture chez des bonnes soeurs.
je me souviens que nous faisions notre tambouille le midi à bord des barques, et le soir sur un quai sale au bord d'eaux noires d'un port.
je me souviens y avoir mangé des boites d'haricots verts avec un pot de moutarde.
je me souviens écouter Coppens au collège de france parce qu'Isabelle y allait.
je me souviens avopir collé maintes affiches du ciné-club avec Jérome et que je l'engueulais tout le temps.
je me souviens qu'Yves et moi écoutions indéfiniment le requiem de Mozart, le "o solitude" de Purcell et les délires de Gotainer.
je me souviens que Jérôme et moi jouions plusieurs fois par jour au babyfoot et que je détestais perdre, même rarement.
je me souviens des claquements de bec de dizaines de cigognes dans un parc de strasbourg et que F. révisait même là.
je me souviens de cours de DEA à Jussieu mais absolument plus de leur contenu.
je ne me souviens pas de quand F. a commencé à me haïr.
je me souviens avoir pleuré deux fois devant ma psychanalyste.
je me souviens avoir pleuré bien plus de fois devant F. pour qu'elle ne parte pas, et elle me consolait chaque fois.
je me souviens n'avoir pas pleuré la dernière fois et l'ai laissée partir.
je me souviens être allé au collège et y avoir souffert.
je me souviens de deux bergers allemands haineux aboyant chaque jour sur mon passage.
je me souviens des cours de maths en prépa et qu'avec François nous les occupions à faire des concours de citations littéraires de mémoire.
je me souviens de longues marches le long du Tarn, de la nature triomphante et d'une sérénité énivrante.
je me souviens d'un garagiste, d'un agent immobilier, d'une secrétaire et d'un inconnu qui creva un pneu de ma voiture.
je me souviens avoir mangé seul des milliers de fois.
je me souviens des films de Mizoguchi.
je me souviens des jeunes filles en fleurs du chantier de fouilles de Locmariaquer, de la digue et du marais où se couchait le soleil après notre journée de travail, et que pour rentrer nous courrions les yeux fermés dans les champs de maïs.
je me souviens avoir essayé d'apprendre par coeur les Elégies de Duino pour les déclamer en secret et à voix haute.
je me souviens que je ne sais pas ce qu'est devenue une gentille colombienne prénommée Catalina.
je me souviens du bizutage en prépa et que je n'ai pas trouvé ça drole.
je me souviens que ma mère m'a battu une fois parce que j'avais lancé des cailloux sur les petites voisines...qui avaient commencé.
je me souviens qu'avec ma mère je cuisinais des flans, des gateaux de riz et des clafoutis sans lait, et qu'avec ma grand-mère je l'aidais à préparer des beregs, des keuftès et des dourmas.
je me souviens qu'ayant allumé un feu malgré les interdictions parentales, une braise me sauta au visage, me laissant une cicatrice que je gardais longtemps.
je me souviens qu'à Locmariaquer j'essayais de tailler du silex.
je me souviens de mon accident de mobylette pratique car juste devant l'entrée de l'hopital.
je me souviens difficilement du judo enfant, et d'un gamin dont les orteils étaient restés sous un camion.
je me souviens de ma mère ouvrant la fenêtre à la campagne pour nous appeler.
je me souviens de longues explorations solitaires en forêt pour éviter les corvées absurdes que mon père me trouvait, même un dimanche à la campagne.
je me souviens que les plus beaux immeubles du monde étaient à Prague.
je me souviens du plaisir d'être sâle, boueux, et archéologue amateur.
je me souviens que catherine regrettait d'être née.
je me souviens de mes petites copines de l'aide au devoirs, de Laetitia, 14 ans, ignorante, parfois vulgaire, mais si attendrissante et si mal armée pour la vie.
je me souviens de Céléides, 12 ans dont 11 au Brésil, née d'un viol, son doux visage indien ne laissant pas deviner le tranchant de son intelligence et de sa volonté.
je me souviens de la Seine à Andrésy, de la vieille église, de la rue pavée où habitait F.
je me souviens en Ardèche, avoir marché une semaine sans fatigue.
je me souviens de Claudine, ce prénom que ne porteront pas mes filles.
je me souviens de Santander et de ce gentil couple de mathématiciens, Lalo et Marie-José.
je me souviens des chats de Léautaud et des petites filles de Larbaud.
je me souviens de mon hotel sur le front de mer, de gambas, de Santillane del Mare que j'ai vu et des ours des monts cantabriques dont je n'ai qu'entendu parler.
je me souviens de mes petites plantations de moutarde, de cresson, de laitue et de trèfle nain.
je me souviens de mes longues promenades dans Paris, Barbès, la gare st lazare et la rue de budapest, Rivoli et ses bazars, Mouffetard et ses magasins de disques, les bouquinistes des quais.
je me souviens de la bibliothèque Baudoyer et de ses poubelles où je trouvais parfois des livres et des revues.
je me souviens avoir décidé à 29 ans de lire La Recherche en entier et dans l'ordre, pour changer.
je me souviens vaguement d'une pension de famille italienne que je suis sensé avoir inondée.
je me souviens avoir eu souvent l'impression que cette gourmande de F. m'aurait échangé contre un jus d'oranges fraiches pressées.
je me souviens avoir commencé des tas d'écrits.
je me souviens avoir corrigé bien plus encore de copies et que je verrais bien cette activité au programme des Enfers.
je me souviens de ma difficulté à faire le ménage dans mon appartement solitaire.
je me souviens de la bibliothèque Ste Geneviève où j'aimais me trouver quoique n'ayant rien à y faire.
je me souviens de C. regardant l'image de marais salants sur la saliere et disant fierement "chuis allé là-bas", avant d'oublier peu à peu qu'il est allé en Camargue.
je me souviens d'A. tombant d'un arbre, coulant à la piscine, trébuchant sur les quais de la gare.
je me souviens de N. me charmant comme si elle avait pris des cours de séduction féminine par correspondance in utero.
je me souviens de son petit corps prisonnier de la couveuse mais emprisonnant mon coeur.
je me souviens de presque tout ou de pas grand chose, selon qu'on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein.
je me souviens d'une multitude de gares.
je me souviens de tous les hotels à bas prix de Strasbourg.
je me souviens d'un banc au bord de l'Ill et qu'une inconnue agée s'est assise à côté de moi pour me raconter sa vie.
je me souviens à Vitré avoir sauté du train au dernier moment afin d'échapper à un controleur têtu mais peu malin.
je me souviens de barques sur le canal du Nivernais, du soleil, de l'eau, du mouvement calme des avirons pendant une semaine et d'une grande chaleur en moi.
je me souviens des mêmes barques, gréées cette fois, au large des côtes bretonnes, tout un mois d'été.
je me souviens de nombreux ports et que nous dormions dans des écoles privées ou des presbytères.
je me souviens avoir volé une couverture chez des bonnes soeurs.
je me souviens que nous faisions notre tambouille le midi à bord des barques, et le soir sur un quai sale au bord d'eaux noires d'un port.
je me souviens y avoir mangé des boites d'haricots verts avec un pot de moutarde.
je me souviens écouter Coppens au collège de france parce qu'Isabelle y allait.
je me souviens avopir collé maintes affiches du ciné-club avec Jérome et que je l'engueulais tout le temps.
je me souviens qu'Yves et moi écoutions indéfiniment le requiem de Mozart, le "o solitude" de Purcell et les délires de Gotainer.
je me souviens que Jérôme et moi jouions plusieurs fois par jour au babyfoot et que je détestais perdre, même rarement.
je me souviens des claquements de bec de dizaines de cigognes dans un parc de strasbourg et que F. révisait même là.
je me souviens de cours de DEA à Jussieu mais absolument plus de leur contenu.
je ne me souviens pas de quand F. a commencé à me haïr.
je me souviens avoir pleuré deux fois devant ma psychanalyste.
je me souviens avoir pleuré bien plus de fois devant F. pour qu'elle ne parte pas, et elle me consolait chaque fois.
je me souviens n'avoir pas pleuré la dernière fois et l'ai laissée partir.
je me souviens être allé au collège et y avoir souffert.
je me souviens de deux bergers allemands haineux aboyant chaque jour sur mon passage.
je me souviens des cours de maths en prépa et qu'avec François nous les occupions à faire des concours de citations littéraires de mémoire.
je me souviens de longues marches le long du Tarn, de la nature triomphante et d'une sérénité énivrante.
je me souviens d'un garagiste, d'un agent immobilier, d'une secrétaire et d'un inconnu qui creva un pneu de ma voiture.
je me souviens avoir mangé seul des milliers de fois.
je me souviens des films de Mizoguchi.
je me souviens des jeunes filles en fleurs du chantier de fouilles de Locmariaquer, de la digue et du marais où se couchait le soleil après notre journée de travail, et que pour rentrer nous courrions les yeux fermés dans les champs de maïs.
je me souviens avoir essayé d'apprendre par coeur les Elégies de Duino pour les déclamer en secret et à voix haute.
je me souviens que je ne sais pas ce qu'est devenue une gentille colombienne prénommée Catalina.
je me souviens du bizutage en prépa et que je n'ai pas trouvé ça drole.
je me souviens que ma mère m'a battu une fois parce que j'avais lancé des cailloux sur les petites voisines...qui avaient commencé.
je me souviens qu'avec ma mère je cuisinais des flans, des gateaux de riz et des clafoutis sans lait, et qu'avec ma grand-mère je l'aidais à préparer des beregs, des keuftès et des dourmas.
je me souviens qu'ayant allumé un feu malgré les interdictions parentales, une braise me sauta au visage, me laissant une cicatrice que je gardais longtemps.
je me souviens qu'à Locmariaquer j'essayais de tailler du silex.
je me souviens de mon accident de mobylette pratique car juste devant l'entrée de l'hopital.
je me souviens difficilement du judo enfant, et d'un gamin dont les orteils étaient restés sous un camion.
je me souviens de ma mère ouvrant la fenêtre à la campagne pour nous appeler.
je me souviens de longues explorations solitaires en forêt pour éviter les corvées absurdes que mon père me trouvait, même un dimanche à la campagne.
je me souviens que les plus beaux immeubles du monde étaient à Prague.
je me souviens du plaisir d'être sâle, boueux, et archéologue amateur.
je me souviens que catherine regrettait d'être née.
je me souviens de mes petites copines de l'aide au devoirs, de Laetitia, 14 ans, ignorante, parfois vulgaire, mais si attendrissante et si mal armée pour la vie.
je me souviens de Céléides, 12 ans dont 11 au Brésil, née d'un viol, son doux visage indien ne laissant pas deviner le tranchant de son intelligence et de sa volonté.
je me souviens de la Seine à Andrésy, de la vieille église, de la rue pavée où habitait F.
je me souviens en Ardèche, avoir marché une semaine sans fatigue.
je me souviens de Claudine, ce prénom que ne porteront pas mes filles.
je me souviens de Santander et de ce gentil couple de mathématiciens, Lalo et Marie-José.
je me souviens des chats de Léautaud et des petites filles de Larbaud.
je me souviens de mon hotel sur le front de mer, de gambas, de Santillane del Mare que j'ai vu et des ours des monts cantabriques dont je n'ai qu'entendu parler.
je me souviens de mes petites plantations de moutarde, de cresson, de laitue et de trèfle nain.
je me souviens de mes longues promenades dans Paris, Barbès, la gare st lazare et la rue de budapest, Rivoli et ses bazars, Mouffetard et ses magasins de disques, les bouquinistes des quais.
je me souviens de la bibliothèque Baudoyer et de ses poubelles où je trouvais parfois des livres et des revues.
je me souviens avoir décidé à 29 ans de lire La Recherche en entier et dans l'ordre, pour changer.
je me souviens vaguement d'une pension de famille italienne que je suis sensé avoir inondée.
je me souviens avoir eu souvent l'impression que cette gourmande de F. m'aurait échangé contre un jus d'oranges fraiches pressées.
je me souviens avoir commencé des tas d'écrits.
je me souviens avoir corrigé bien plus encore de copies et que je verrais bien cette activité au programme des Enfers.
je me souviens de ma difficulté à faire le ménage dans mon appartement solitaire.
je me souviens de la bibliothèque Ste Geneviève où j'aimais me trouver quoique n'ayant rien à y faire.
je me souviens de C. regardant l'image de marais salants sur la saliere et disant fierement "chuis allé là-bas", avant d'oublier peu à peu qu'il est allé en Camargue.
je me souviens d'A. tombant d'un arbre, coulant à la piscine, trébuchant sur les quais de la gare.
je me souviens de N. me charmant comme si elle avait pris des cours de séduction féminine par correspondance in utero.
je me souviens de son petit corps prisonnier de la couveuse mais emprisonnant mon coeur.
je me souviens de presque tout ou de pas grand chose, selon qu'on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein.
Quand j'ai commencé à découvrir les moeurs de la blogosphère et en particulier les chaines je me suis étonné de ne rencontrer nulle part une chaine perecienne du "je me souviens", ça me semblait pourtant parfaitement adapté aux blogs. Alors si cela tente quelqu'un...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Comme promis à Tili , une petite question mathématique totalement et entièrement inutile. Le beau est inutile et l'inutile est beau.
Imaginons qu'on vous donne un cercle et que vous en ayez perdu le centre, comment le retrouver avec rien d'autre qu'un compas, même pas une règle, votre petit dernier l'ayant cassé en la transformant en catapulte pour billes ?
Ce n'est pas facile du tout, je vous préviens, et il ne s'agit pas de le trouver approximativement mais de faire une jolie construction au compas sur cette figure là, construction qui redonne le centre perdu.
58 commentaires:
C'est pas une sombre histoire de carré ? Genre dans tout cercle y'a un carré, tu le dessines et après c'est hyper fado de trouver le centre d'un carré avec des diagonales ? On a le droit à une règle ou c'est après une explosion nucléaire et il reste rien. Parce que dans ce cas le centre du cercle franchement ....
zut j'avais mal lu pas le droit à la règle. Mias avec le compas on doit pouvoir dessiner ce satané cercle. Je continue à penser que vous êtes bizarres les profs de maths quand même.
sophie, j'admets que nous avons des idées bizarres, ce qui ne signifie pas forcément que nous sommes bizarres. ;-)
et en effet il n'y a pas droit à la règle (même avec la règle dessiner le carré n'est surement pas si évident)
On a seulement un cercle sous les yeux, comme tu l'as avec celui dessiné par mes soins, où tu ne sais pas quel est son rayon, et tu ne vois pas le petit trou indiquant le centre. J'imagine que tu pourrais t'en approcher peu à peu en essayant diverses solutions de centres et de rayons pour voir si tu repasses sur le cercle de départ mais c'est une solution indigne de nous et qui ferait très moche avec plein de ratures. :-D
happy birthday !!!!!!!!!!!!!
si je me souviens bien, je vais tacher d'etre claire et en mayhs c'est pas facile,
alors tu pose la pointe du compas sur le cercle , tu trace une ligne arrondie dedans, au bout de cette ligne tu replaces ta pointe de compas et tu retrace un arrondis et ainsi de suite
alors ca fait une sorte de fleur et je crois au milie un point
youhouuuu tu dors ???
c'est clair non??
t'as vu j'ai repondu a tes maths ?
c'est vraiment parce que c'est ton anniversaire, pis meme si c'est pas ca
bah tant pis, je t'envoi un bisou alors.....
Très beaux tous les deux, les volets de ton billet. Le premier, je ne m'y mets pas parce que, félin virtuel,
"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans",
et ça serait un peu long.
Le second: j'y pense, en ne dormant que d'un oeil. C'est plutôt à base de triangles et de symétrie, non ?
Je me souviens que tu es né le 30 janvier et que tu as 4* ans aujourd'hui !
Je te souhaite donc le plus beau et le plus doux de tous les anniversaires... en souhaitant qu'un cadeau qu'on n'achète pas s'offre à toi, tout seul, comme un grand !Sourire...
Qu'il est beau, ce "je me souviens"... si tu avais lu feu mon blog en entier (ah ah ah) tu aurais vu que pour mes 40 ans, j'avais fait une petite rétrospective de ce style, certes, beaucoup moins fouillée... et avec beaucoup moins de talent.
Je passe mon tour pour les maths... ton "je me souviens" est trop beau pour que je tombe dans la laideur de la géométrie ! Je DETESTE tout ce qui s'appelle compas ou équerre... et pas que ceux des fr*ncs mac'...
Je croyais que le beau était bizarre...
C'est vrai, on ne voit pas de "je me souviens..." passer de blog en blog, et pas de questionnaire de Proust non plus.
(si ça te tente...)
Ah mais je me souviens, c'est donc toi le petit gars à qui j'ai raconté ma vie jadis... Joyeux anniversaire, mon garçon !
"sortez tous vos commmmmpas !"
Ben t'as tout bon : tu enseignes les maths (*soupiiiir*) et tu écris.
C'est pas cool ça ?
(tu notes que je me refuse à commenter l'inévitable problème de maths qui suit)
Je te souhaite une très belle journée d'anniversaire entouré de celles et ceux que tu aimes.
Ce "je me souviens" a quelque chose d'émouvant dans le style et dans ce que tu y dis.
Bises en ce jour spécial (si tu permets)
PS : pour les maths, je passe ...
Tiens, à propos d'anniversiare (que je te souhaite joyeux, si c'est bien aujourd'hui) moi aussi j'ai une question: y a-t-il moyen de résoudre mathématiquement cette constatation: dans deux ans (en 2010, donc), les chiffres de mon âge correspondront symétriquement aux deux derniers chiffres de ma date de naissance? (Genre, je suis née en 46 et je vais avoir 64 ans, ça marche pour toutes les sommes égales à 10...)
Happy birthday!!!!!!!!
merci cahuette, tu es bien aimable.
j'ai essayé ta technique mais je n'ai pas retrouvé le centre de cette maniere (n'oublions pas que je ne connais pas le centre certes mais pas plus le rayon du cercle)
j'applaudis des deux mains à tes efforts.
griffollet, si triangle il y a il restera à l'état de triangle virtuel, faute de regle pour le tracer. Il y a bien des symétries dans l'histoire.
rêve d'été, si j'avais lu ton blog en entier je n'aurais jamais eu le temps d'écrire le mien et c'aurait été dommage, non ? :-D
merci pour le joli souhait.
viviana, le questionnaire de Proust si si je l'ai vu passer, mais il ne m'inspire pas plus que cela.
le beau est inutile, c'était une version light de la formule kantienne "la beauté est une finalité sans fin" ;-)
erika, mes week-ends strasbourgeois c'était en 1987, tu n'aurais jamais réussi à te faire passer pour une vieille dame.
ps : je sais pas pour mes lecteurs mais moi je n'ai pas de compas, je pique au choix celui de fifille ou filsainé...
sixtine, ah oui on peut voir les choses comme ça ...
(tu as toujours une bonne excuse pour pas voir ton inspectrice et pas faire mes problemes de maths, c'est louche ça !) ;-)
madeleine, je te permets tous les bisous que tu veux O:-)
bismarck, c'est bien aujourd'hui oui, et merci.
En effet on peut le montrer.
Disons que tu sois née en 19xy. En quelle année aura tu yx ans ?
On calcule 19xy + yx =
1900 + 10x + y + 10y + x =
1900 + 11x + 11y =
1900 + 11 (x+y) =
1900 + 110 si x=y=10
= 2010
Moi je suis né en 1965 je n'aurais pas 56 ans en 2010, car 5+6=11, mais en 2021.
seabee, thanks a lot. :-)
Je proposerais bien une méthode approximative:
Ouvrir le compas d’un peu moins que le rayon, à 6 h environ, à partir du point A pris sur le cercle, tracer l’arc de cercle interne au cercle initial; idem à 9h environ point B , 12h environ point C, 3 h environ point D.
On observe dans la région centrale une figure à quatre côtés concaves.
Ouvrir le compas d’un peu plus que le rayon, procéder comme précédemment. On obtient alors une figure à quatre côtés convexes. Le point cherché est dans la plus petites des deux figures. On y parvient par approximations successives. Il se trouve en théorie à l’endroit où le concave devient convexe et réciproquement. Choisir un crayon de compas à mine assez grosse, pour que ce soit plus vite fini.
Un autre procédé: tracer devant les points A et D, à partir de deux points pour chacun situés de part et d’autre, deux lignes d’intersections selon différentes ouvertures du compas, figurant des droites. L’intersection des lignes d’intersection est le nombril du cercle. Munir le compas d’une plume baveuse, pour faire un pâté miséricordieux le moment venu.
On peut aussi commencer comme plus haut et fignoler comme en bas.
Si j’ai gagné un bol de crème, j’en fais don à frère Titou.
Et joyeux anniversaire, Tirui ! Quelqu'un qui se débrouille pour que les initiales des prénoms de ses enfants évoquent Nelson Mandela ne peut pas être tout-à-fait mauvais...
Merci pour ce "je me souviens", juste et touchant.
Le mien est dans mes livres.
Bon zanniversaire encore, encore, encore. Je sais je ne m'en lasse pas (je teste tous les moyens de transmission).
J'aime beaucoup ton "j'me souviens"... ;-)
Fafa
Superbe, ton 'je me souviens', j'aurais aimé courir dans les champs de maïs en fermant les yeux !
Et les aperçus fugaces de ta vie, je trouve que tout te ressemble. Bravo.
Pour le reste, je n'ai même pas lu mais ça ne m'empêche pas de te souhaiter un très joyeux anniversaire !
je n'ai jamais fait mon âge... ;-)
Happy Birthday !
Tres joli le "je me souviens". Je n'essaierai pas ca me rendrais nostalgique et c'est pas dans mon caractere...
Roo attend le probleme de math mon papa me l'avait explique (il etait prof de math de coeur mais pas de metier ;-) ) mais...je me rappelle plus.
Bon anniversaire :-)
très joli "je me souviens" :-))
Pour le compas, j'ai cherhcé et j'ai été interrompue contre ma volonté, je reprend demain...(promis)
BON ANNIVERSAIRE !
Superbe "je me souviens" ;-)
Mais ou ais je donc mis ce maudit compas ? Ah tiens des vieux feutres, une regle abimee etc etc...
Très joyeux anniversaire cher Tirui !
J'espère que la galette aura moins fait sa flemmasse, et qu'elle sera venue à vélo toute seule.
Merci pour cette liste qui me laisse rêveuse !
griffollet, ta méthode approximative marche...approximativement :-D
mais c'est déjà pas mal.
Là où je te félicite plus encore c'est pour avoir remarqué que les initiales des prénoms de mes enfants, dans l'ordre de leur apparition, font le sugle de l'ANC, moi-même je ne m'en étais jamais aperçu, bel esprit d'observation !
pmb, merci bien.
fafa, je vois ça, y a guère que le pigeon voyageur et le morse que tu n'as pas testés encore :-D
telle, rien n'est perdu, tu peux encore. Faut trouver un champ de mais plus haut que toi sinon c'est pas drole, vérifier l'absence d'obstacle dans l'entre-deux-rangées choisie et se lancer.
erika, tant que tu ne fais pas mon âge à moi, ça va ;-)
mimi d'Houston, pour un probleme de maths il vaut mieux convoquer sa réflexion que sa mémoire. On perd ce qu'on a appris mais jamais sa capacité à réfléchir. Ton père te l'a surement dit aussi :-)
eddie, moi aussi je suis régulièrement interrompu quand je veux faire des maths. Heureusement que je ne veux pas souvent. :-D
tili, c'est vrai que c'est un outil dont on se sert au collège et au lycée et plus tellement ensuite. Bien sûr on peut toujours en fabriquer un artisanal avec une ficelle, une aiguille et un crayon à papier mais c'est pas très très pratique.
couac couac, pas de galette aujourd'hui, j'ai du finir celle de fifille de la semaine derniere et ça m'a écoeuré un peu. Un clafoutis pommes-poires que je montrerais prochainement, et qui n'a pas eu besoin de pédaler pour venir. Fabrication sur le lieu de consommation.
Joyeux anniversaire mon Tirui !
C'est beau tout ce dont tu te souviens....
:-)
T'as encore de beaux souvenirs à venir !
Et "je me souviens de demain", ça compte pour la chaïne ? (son origine était la même que celle de ton texte)
Re-bisous (mais un jour d'anniversaire, on ne lésine pas)
mince c'est pas ca?? pfff c'tait bien la peine....
pfffff..........
Il est beau et vrai ton texte, comme toi...
Vivement l'année prochaine, qu'il y ait encore plus de souvenirs !
OK voilà le cadeau, je vais afficher les photos de la réponse sur mon Blog
http://elleestfollecellela.blogspot.com
Pfffff c'était dur ;-)
Bon, et bien voilà, je ne te le cache pas : je n'ai pas résisté deux secondes à l'appel du "je me souviens" et je viens d'en démarrer un sur mon blog...
Je m'assoit allegrement sur les maths par contre ....
UN P'TIT BEURRE Zé TOUT YOU (toutouyoutou !!!)
Non mais dis .. TU NOUS A PAS INVITéS ???
Nous sommes véxés !
Très tres beau "retour en arrière"...
COLLé ! Elle voulait dire "Collé son adresse" la Blonde !! mais c'est parcqu'elle a pas relu comme d'hab' ... Quelle est quiche cette blonde .....
bon anniversaire !
Joli billet. Je vais essayer, mais comme Mimi j'ai peur de sombrer dans la nostalgie à mon tour...
BON ANNIVERSAIRE !
Je me souviens que j'avais dit que je n'aimais pas les questions mathématiciennes !!!
Je me souviens que j'avais promis que je ne me prendrais plus la tête avec les questions de tirui
Je me souviens que j'ai oublié de me rappeller au bon souvenir de tes exercices (cette phrase ne veut rien dire bien entendu)
louloute, merci, j'espere avoir encore des beaux souvenirs, et des moches aussi suremement :-D
telle, j'avais oublié ce billet que tu avais fait, tiens. On va dire que ça compte tout à fait. :-)
cahuette faut pas te dépiter pour si peu. La route est longue vers la compréhension des maths mais tu es encore toute jeunette.
nevrosia, euh moi beau et vrai ? mouarfff. L'essentiel c'est d'y croire très fort :-D
tili, merci, et tu as noté que j'avais prévenu que c'était dur, je ne t'ai pas prise en traitre ;-)
couac couac, on pourrait presque classer les gens en ceux qui aiment se retourner sur leur passé et ceux qui détestent ça. ;-)
drine, tu es toujours invitée, du moment que tu viens avec ton micro et ta guitare pour animer la fiesta. En plus tu fais la blonde de service, tu es parfaite ! :-)
merci pingouinelle :-)
laeti, j'attends alors, en espérant que si tu sombres dans la nostalgie, tu ne te noies pas. ;-)
bertrand, je me souviens bien que tu n'aimes pas les maths, nobody's perfect comme on dit dans "certains l'aiment chaud" :-D
hier c'était mercerdi ,j'avais pas le temps de lire l'article ... C'est chose faite. J'aime beaucoup . Bravo.
je suis partant pour la chaîne des "je me souviens". C'est drôle, je lisais, hier, un livre aux enfants qui reprenait une dizaine de souvenirs de Pérec, ils adorent cette manière d'écrire.
C'est drôle(bis), je lisais hier une chronique de Vialatte, qui disait ceci ; "l'homme qui arrive à la quarantaine se trouve ne position singulière, sur une crête, entre deux versants. Il vient de monter, il va descendre ; son regard embrasse les deux pentes. C'est la première fois qu'il le peut, c'est la dernière. (...) En un mot c'est l'âge du sérieux. La vie est déjà du souvenir, et on a vu les épilogues."
Eure-et-Loir !(comme disait l'autre en sortant tout nu de son bain)
J'inscris dans le cercle deux plus petits cercles, alignés (grâce à ma méthode numéro deux de l'aut'jour), tangents au grand cercle et entre eux. Par construction la somme de leurs rayons est le rayon du premier cercle (de l'enfer). Le reste est un jeu de chaton.
Je parlais de ta beauté intérieure, bien sûr ! :-D
Pour ce qui est d'être vrai, il s'agissait de ta passion pour les mathématiques... What else ???
pffff l'est tellement longue que je me suis perdue tient!!!
J'ai beaucoup aimé les choses de Perrec. Et J'aime toujours beaucoup les beregs. Moi je les appelle les beureks...
Joyeux anniversaire!!!
ET très beau texte
pingouinelle, les mercredis avec autant de pingouineaux je me doute que c'est suroccupé, je ne pourrais même pas approcher de l'ordi à ta place.
bienvenue ici, yibus, tu as raison et Vialatte aussi, je vais tâcher de profiter de cette position privilégiée pendant que je suis sur la crête avant la chute ;-)
griffollet, va falloir que je t'accorde le bénéfice du doute, j'ai bien du mal à suivre (mais quelle idée sottegrenue de vous demander de la géométrie dans les commentaires)
ah d'accord, nevrosia, c'était de ma beauté intérieure qu'il s'agissait ! bon ce qu'il y a de bien avec la beauté intérieure c'est qu'on peut en dire ce qu'on veut, on ne peut pas aller vérifier :-D
cahuette, il faut d'abord se perdre avant de se trouver :-)
daphnénuphar, je les écris au pif, faut de connaitre aussi bien l'alphabet arménien que ses transcriptions en alphabet romain ;-)
merci amandine :-)
J'essaierais bien, mais passer après toi à cet exercice me semble bien difficile!
On t'a déjà dit que t'écrivais bien pour un prof de math? :-D (c'est la petite soeur d'un de la même espèce qui parle!)
Ben non, ça va pas. Si tu n'acceptes pas la solution 2 de mon 1er comm, la solution de mon deuxième comm n'est pas bonne: je n'ai fait que déplacer le problème. Il faudrait avoir le compas dans l'oeil, mais ça doit être horriblement douloureux.
sosso, oui on m'a déjà dit que j'écrivais bien
...
pour un prof de maths.
Il faudra que je m'en contente ;-)
griffollet, la science est une noble cause mais ne justifie pas de te crever un oeil avec un compas, et puis en maths il y a toujours plus d'une solution valable. :-)
même si le correcteur ne s'en rend pas toujours compte.
ah zut j'ai complètement raté le Jour J ;-) bon alors comme dans Alice au Pays des Merveilles :
joyeux non-anniversaire Tirui !
il me semble avoir vu quelques "je me souviens" au fil des lectures de blogs, mais pas aussi poétiques que les tiens (c'était plutôt le genre "je me souviens de Goldorak" beaucoup moins touchant finalement)
Sinon pour trouver le centre de ton cercle, c'est simple tu soulèves ta feuille de papier, tu la mets face à une source de lumière et tu vois le petit trou de la pointe du compas... c'est là !
De rien, je t'en prie :-D
je me souviens aussi de Goldorak, remarque bien, ainsi que de Candy et Albator. :-)
judicieuse remarque sur le centre du cercle, ça m'a même étonné que personne ne l'avait encore suggéré.
Mais j'ai fait en sorte que sur le cercle que je vous ai proposé en image vous ne puissiez pas voir le petit trou du compas.
J'aurais dû passer cette semaine, voici un non anniversaire bien tardif.
Moi je trouve que tu écris bien ... tout court.
En plus tu es un prof de maths sympathique, et je n'en ai pas connu beaucoup!
merci Do tu rattrapes largement ton léger retard par une pluie de compliments :-)
Ils sont très touchants ces "je me souviens", mais je ne m'y hasarderai pas, j'aurai peur que certains souvenirs que j'essaie d'enfouir désespérement ne reviennent trop violemment à la surface.
Marrant par contre, je viens juste de finir La Vie Mode d'Emploi !
coucou vroumette, il faudrait que je m'y remette depuis le début à "la vie mode d'emploi"; si je me souviens bien j'ai abandonné en cours de route, perdu dans les couloirs et les escaliers ;-)
tu dis plus bonjour à la boulangère ?
je connaissais pas le "je me souviens"...je te le piquerais peut-être au moment de mon zanniversaire...(ca va, j'ai de la marge ;-))
En tout cas, c'est très sympa et y'a tellement d'infos et de souvenirs qui en débordent (logique en même temps !) que ça m'a toute retournée dit !!
Dommage que j'ai vu la solution à ton problème avant...mais sinon, en toute honnêteté, j'vais bien le début...par contre la fin....je sais pas si j'y serais parvenue !
Bon aussi...bon anniversaire très en retard alors...;-D
poun, pas grave pour le retard, au contraire, grâce à tous les retardataires je vais battre mon record de comms sur un billet :-D
Si Si je dis toujours bonjour à la boulangère, d'autant qu'elle n'est pas vilaine du tout. O:-)
Bon, j'ai un peu rusé, mais j'ai -enfin- publié un "je me souviens" sur mon blog ;-).
Enregistrer un commentaire