une journée bien remplie

Ce dimanche de Pâques a commencé par une matinée manquant cruellement d'originalité : tirouquin m'a tanné jusqu'à ce que j'aille cacher les oeufs dans le jardin. Puis il a tanné le reste de la fratrie pour venir les chercher avec lui.
Sur la première vidéo vous entendrez la réponse de tirouquin à mon infâme suggestion de commencer sans eux, réponse qui l'honore, mais





qu'il a peut-être regretté ensuite, vu comme il boudait à la fin d'en avoir trouvé moitié moins que les grands.

Par chance frère et soeur ont su le dérider en lui offrant généreusement tout ce qu'il voulait. (pas très pédagogique toutefois)


Nettement plus original était le projet suivant de pique-niquer le midi avec des amis dans une faluniere pour y faire ensuite une autre sorte de chasse, moins fatiguante à priori pour les parents car c'est la nature qui cache : la chasse aux fossiles.

Les faluns c'est chouette et ça convainc même les plus incrédules que l'océan est passé par ici hier ou avant-hier mais pour la chasse aux fossiles c'est moins bien, sauf si on s'intéresse aux fossiles quasi microscopiques.

En voyant tirouquin oeuvrer avec ce genre d'outils j'aurais du deviner la suite mais rien de fâcheux ne semblait pouvoir arriver par une si belle journée. D'ailleurs même si j'avais pu deviner, c'est lui que j'aurais surveillé, pas les plus grands.

On a déménagé vers d'autres lieux censément riches en fossiles, et on a manqué de peu le fiasco complet avant de trouver un champ labouré qui était une véritable mine de fossiles à ciel ouvert.
Un peu tous les mêmes et rarement entiers après avoir croisé maintes fois le soc de la charrue mais ça ravissait parfaitement des enfants enthousiastes. Trop enthousiastes même.

Peu après avoir pris cette photo de la pêche miraculeuse et tandis que je me disais qu'on pouvait rentrer satisfaits retrouver la quiétude de notre chez-nous, fifille est arrivée en courant et en pleurant, tenant sa main dont sa copine avait d'un coup de marteau écrabouillé un doigt.
Comme elle était pas loin de tomber dans les pommes de douleur, on a abandonné nos deux gars et emmené la blessée vers l'hopital de Th*ouars, situé à plus de 20 kms mais c'était quand même la bonne idée du jour.
Outre le fait que le CHU de P. était deux fois plus loin, on y aurait attendu 2 heures avant que fifille soit soignée.
Ici une infirmière lui a tout de suite nettoyé et désinfecté la plaie, un médecin est passé demander une radio, la radio a été faite quasi dans la foulée, le médecin est revenu constater que l'os de la dernière phalange était cassé, et décidé de suturer et poser une atelle, le tout sous anesthésie locale conjuguée avec le masque. On nous a envoyé dans la salle d'attente, je m'attendais à moitié à entendre les cris de fifille (au CHU on vire les parents pour pas qu'ils entendent les cris mais on les entend quand même à travers les épaisses portes...) mais même pas.

Au contraire, autant avant elle était plus pâle qu'un linge lavé avec une lessive pas écolo, autant quand on l'a retrouvée, elle était rose, souriante, joyeuse limite exubérante même, une sucette dans un main pour avoir été sage, et une autre sorte de sucette autour du doigt de l'autre main. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont fait inhalé comme gaz mais je veux bien inhaler le même tous les matins.
Le seule chose qui la chagrine maintenant c'est la prochaine rencontre usep de rugby qu'elle va manquer pour cause de dispense de sport pendant 15 jours,
et l'obligation d'avaler du doliprane qu'elle déteste, lorsque la douleur revient.

ps : la législation sur la collecte des fossiles est d'une grande complexité, tellement que si on veut éviter des ennuis, mieux vaut se contenter de ramasser ce qui traine par terre, dans des champs ou dans des éboulis, sans creuser ni sol ni falaises.