13 juin 2005

Fête donnée par des chevaliers normands en l'honneur d'une jeune Demoiselle

je préfère prévenir tout de suite d'éventuels lecteurs qui se perdraient par ici, le message qui suit est très long, et il ne peut intéresser à la rigueur que des personnes qui suivraient ma vie depuis plusieurs années avec enthousiasme ou consternation, connaitraient déjà mes enfants, et n'auraient vraiment rien à faire en plus, ce qui au mois de juin est totalement improbable tant les fêtes, les vide-greniers (enfin vu de mon côté ça devrait s'appeler des rempli-chambres), les lotos, les élections de miss Sologne et les concours de cannes à pêche se succèdent à un rythme frénétique chaque week-end jusqu'à l'apothéose de la fin des classes. Et du début des soucis pour les parents.
Je proposerais bien à Raffarin de transférer quelques week-ends inutiles de janvier au mois de juin où ça manque un peu, mais le pauvre homme nous a quitté récemment.

Argghhhh ! Je suis même obligé d'écrire petit tellement c'est long !

Or donc ce samedi se tenait juste derrière chez nous au sortir du jardin, tout autour du centre d'animation de quartier, la traditionnelle et annuelle Fête des Mômes.
Qui commençait par le matin vers 10h le départ de cyclotouristes pour une promenade de 10 ou 18 kms suivant les énergies de chacun.

Les énergies familiales avaient opté pour le 0 km départ arrêté.
Il faisait beau, il y avait plein de monde dehors à monter les futurs stands de l'après-midi alors j'ai viré les gars de l'ordi et je les ai trainés dehors vers 10h30...

Chaque année le thème de la fête change, et cette année le thème était Les déserts, froids et chauds.
Il y avait en particulier une mini plage de sable où cléclé a pu s'ébattre.
Toinou avait rendez-vous à 11h avec ses potes de cm2 et son maitre pour monter la petite tente qu'ils avaient fabriquée à l'école, une tente blanche sur laquelle ils avaient écrit un poème en arable d'un côté et sa traduction en français de l'autre.

Avec une faute dans la partie arabe, à en croire un autochtone de là-bas qui se trouvait ici.
Grâce à ça il échappait à ce qu'avait prévu pour les enfants leur mère : l'atelier de confection de marionnettes à 11h également. Prévu pour moi aussi en tant que papa accompagnateur. Je piaffais à l'idée moi aussi (autant que les poneys, voir plus loin),
d'y amener et assister Cléclé et Noé. Le premier ça ne l'intéressait pas du tout, il s'est sauvé en courant, la seconde était plus motivée mais sa motivation est tombée vite devant la lenteur de l'opération : 1h plus tard on avait seulement fait une moitié de marionnette.
On devait revenir la finir à 14h mais on n'est jamais revenu. A 14h on a fait toute autre chose.

A 14h débutait vraiment la fête, avec ses jeux en tout genre et en bois, ses poneys prenant un air fataliste à l'idée de faire 100 fois le même trajet avec 100 gosses différents sur le dos, ses expositions de travaux plus ou moins artistiques des enfants du quartier, mais c'était vers les poneys qu'on s'est dirigé en premier.
Une longue expérience m'a fait comprendre que les activités les plus recherchées il faut être les premiers à les faire, tant qu'il n'y a pas trop de monde.


Les poneys étaient attachés là, une dizaine d'enfants aussi, mas pas attachés eux, Toinou ne s'y interessait guère, il cherchait ses copains, bien qu'il y avait des copines à lui, Cléclé ne s'approchait pas trop des poneys, on ne sait jamais, et Noé les caressait et les bisouillait avec passion et amour.
Surtout un, qui n'a pas été très reconnaissant, puis qu'il lui a attrapé des dents son chemisier et la peau du ventre qui était dessous.
Noé n'a pas crié, je n'ai pas vu tout de suite qu'il y avait un problème, c'est quand j'ai regardé sa tête, avec les larmes aux yeux de douleur et de déception que j'ai demandé ce qui s'était passé et que ne pouvant pas mettre des mots sur la chose, elle m'a monté son ventre, toute la peau autour du nombril prenant rapidement des teintes rouges et violettes...
3 jours après, son nombril présente toujours une auréole, signe que noé est bien une martyre de l'amour des bêtes, comme isa et ses pigeons. (private joke)

j'ai consolé ma noé comme je pouvais, je ne voyais pas vraiment quoi faire pour sa douleur, elle n'était pas mordue juqu'au sang, seulement pincée très fort, et à part peut-être une pommade de type homéopathique..., mais on attendait à ce moment là les tickets qui allaient être distribués alors je ne suis pas rentré à la maison avec elle.
Au bout de 5 minutes elle avait moins mal, et elle était une des premières à demander un ticket. Cléclé était pas chaud du tout, il l'était pas avant, il l'était encore moins après que sa soeur se soit faite mordre par un des poneys, mais je lui ai pris quand même un ticket. Nono avait le 2 et elle a fait partie du premier tour. Cléclé le 4 il est parti au deuxième. (il n'y avait que 3 poneys en état de marche, les organisateurs ont parfois des idées saugrenues).
Curieusement Noé pas rancunière est montée sur celui qui lui avait fait si mal.
Cléclé je l'ai installé avec force propos rassurants et assurances que je le tiendrais et que le poney ne lui ferait rien du tout. A la fin du tour il était d'accord pour dire qu'il n'y avait pas de raison d'avoir peur et que c'était très bien d'être sur le dos d'un poney. Ouf !
Aussitôt descendue Noé avait demandé si elle pouvait en refaire mais c'était une fois par enfant et même je suis pas certain que tous les enfants qui voulaient soient montés dessus tant ça avançait lentement le défilement des numéros. (ils avaient distribués 50 tickets en 15 minutes et mis près d'une heure a passé les 15 premiers)

L'avantage de la proximité c'est qu'on a passé plus ou moins toute la journée à la fête, mais pas en permanence, et les enfants retournaient régulièrement à la maison ou jouer dans le jardin. Il y a eu plusieurs spectacles dont un spectacle de marionnettes de celle qui avait tenté le matin de nous faire découvrir les joies de la fabrication, puis une troupe de jongleurs humoristiques, mais je n'ai pas vraiment regardé, plus occupé à suivre mes enfants, surtout le petit, du regard dans leur baguenaudage aléatoire d'un endroit à l'autre au milieu d'une foule dans laquelle ils arrivaient à disparaitre avec le talent d'un agent du FBI (euh avec beaucoup plus de talent)

Il y avait 2-3 choses en intérieur : une pièce simulant un désert chaud : sable, cailloux, sable, oasis, et le chameau en papier mâché grandeur nature fabriqué par clément et son école qu'il m'a présenté fièrement.

Une autre salle simulant un désert froid avec faux ours blanc, fausse banquise, faux pingouins et vraies glaces à acheter. La clim n'était pas suffisamment puissante pour y faire baisser la température en dessous de 17 mais avec un peu d'imagination on s'y serait cru.

puis il y eut le gouter, chaque année il est amené sur une immense table portée par 6-7 animateurs du centre, artistiquement décoré dans le genre art très éphèmère (la ruée des gosses dessus en détruit le bel agencement en 45 secondes)
cette année l'avancée de la table de victuailles était précédée d'un superbe prince du désert sur un alezan qui devait être singulièrement bien dressé pour n'avoir écrasé aucun enfant sur son passage.

Il y avait aussi une tente berbère où on servait le thé à la menthe et où des jeunes filles faisaient des tatouages marocains au henné aux volontaires (très motivées, vu qu'il y avait une heure d'attente) .
Je ne sais comment elle a fait mais sa mère a obtenu que sa fille ait un tatouage en 5 minutes. (probablement un de ses secrets que les femmes se transmettent lors de rites de passage ignorés des hommes)

Noé et ses compagnes de danse orientale ont enfilé leur costume vers 17h30

ça m'embêtait vraiment de ne pas avoir de trace filmée de la précédente exhibition de danse de ma fille lors du carnaval de l'école, alors j'ai enquiquiné un peu des amis pour qu'avec leur apn ils filment la danse, ce qu'ils ont fait gentiment. Bon j'ai pas encore le petit film et ils n'ont pas filmé particulièrement ma princesse, mais j'espère qu'on la verra quand même et que je pourrais montrer fièrement ma fille en train de danser comme Shéhérazade, qui ne dansait sans doute pas puisqu'elle racontait des histoires.
Une des mamans qui dansent avec elle, m'a dit que c'est à ma fille que l'aventure de la danse orientale a le plus profité, de toutes les mamans et enfants de la "troupe" amateure,

qu'elle est passée du stade où elle ne bougeait presque pas pendant les premiers cours, jusqu'au stade où elle s'essayait carrément à tournoyer devant des dizaines de spectateurs inconnus.
Noé s'est plaint de la scène brulante (elles se sont mis pieds nus, sur une scène qui avait chauffé au soleil tout l'apres-midi), mais elle avait l'air très contente. C'était sans doute une petite victoire sur elle-même, enfin je ne sais pas exactement ce qu'il y a dans la tête de ma fifille à ce sujet, faudrait que je prenne le temps de lui poser des questions au lieu de blogger bêtement.
Elle n'avait pas non plus l'air d'avoir mal au ventre, et bien qu'elle ait le nombril à l'air, il fallait sans doute le savoir pour voir l'hématome autour du nombril.

Le soir il y avait pique-nique sur des grandes tables sur la place, tandis que sur cette même scène s'installait un groupe de musiciens folkoriques qui essayaient de faire danser des danses traditionnelles aux gens en train de manger ce qui n'était pas facile. Surtout la salade niçoise, qui ne s'accomode pas exactement bien de la bourrée auvergnate.

J'ai oublié de dire que dans la série petits bobos, après le ventre de Nono, il y a eu l'oreille du tirouquin qui s'est mise à rougir et gonfler tout l'apres-midi pour culminer en soirée sous forme de lampion-montgolfière, et où une copine m'a donné un anti histaminique pour lui, car lui mettre de la pommade contre les piqures d'insecte ne faisait rien. Le soir en le déshabillant pour le coucher, je me suis aperçu qu'il avait également sur tout le torse des boutons de moustiques qui avaient grossi, grossi et rougi, bien que pas dans la même proportion que l'oreille. Le tout datant de la nuit d'avant lorsqu'il avait dormi torse nu.
Son grand frère faisait exactement les mêmes réactions impressionnantes aux piqures de moustique sur l'oreille, quand il était petit. Il n'y a que ce matin que cléclé ne se plaint plus de son oreille, quoiqu'elle soit toujours gonflée et rouge. Mais il ne la voit pas et ne la sent plus alors tout va bien. Faut juste qu'il évite les miroirs.

Vers 22h30 une fois le bal et le pique-nique terminés, il y avait le cinéma en plein air, c'était rigolo, je me demande même si j'avais déjà assisté à une projection en plein air dans ma vie.

Je n'ai pas assisté à toute la projection, cléclé n'a tenu qu'une demie-heure devant le film quasi documentaire sur les chameaux et les mongols du désert (L'histoire du chameau qui pleure, donc, un film germano-mongol aux doublages de voix françaises frisant le risible, les chameaux n'étaient pas doublés eux, sinon c'aurait été insupportable)
Les deux autres et leur mother sont restés jusqu'au bout, vers minuit.

Si vous aussi, ami lecteur de blog, êtes resté jusqu'au bout également de ce message, vous êtes surement capable de regarder le chameau qui pleure sans sourciller aux doublages calamiteux et aux accouchements gore traumatisants de chamelles.


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Nan c'est juste pour dire que je lis, moi ;), meme les jours ou c'est long, et que je laisse pas forcement des comments a chaque coup, hein.

tirui a dit…

je te félicite, mais comme je sais pas qui tu es, tu ne pourras pas avoir la récompense prévue pour ceux et celles qui viennent à bout de la fête des Mômes.
o:-)

Anonyme a dit…

Euh c'etait moi (mais je ne peux absolument pas le prouver, c'est sans doute trop tard, tu economises une recompense) :D

tirui a dit…

je crois que je peux te faire confiance, et a posteriori je reconnais ton style. ;-)

tu as gagné toi aussi un coffret de clés à pipe, plates, à cliquets, etc...

Alors heureuse ?
:-))

Anonyme a dit…

Tu es le premier a m'offrir ca :o+