26 juin 2005

Sans titre, II

(...)

Les enfants furent descendus des cars, assis sur le bord du parking en plein soleil, de façon à devoir leur donner à boire pour les réhydrater, puis les emmener ensuite aux toilettes pour les vider, j'ai pas forcément tout compris mais je suis pas professeur dézécolle.
On posa les sacs à pique-nique sur les tables à pique-nique ombragées, là j'ai compris donc peut-être je peux tenter le concours de professeur dézécolle, finalement.
Une moitié des 100 enfants fut emmenée au "glissmouille", l'autre moitié vers des aires de jeux plus traditionnelles.
A mon grand désespoir, tirouquin partit de son côté, moi et Attila du côté du "gliss'mouille" enchainés l'un à l'autre par des chaines aux pieds. Non en fait j'en avais pas, mais ça aurait été pratique, là je le tenais par le bras en essayant de pas le lâcher.
Attila ne porte pas si bien que ça son surnom, il ne fait pas vraiment attention aux autres enfants, il ne tape même pas dessus comme certains autres tar... euh enfants présentant un pathologie du comportement, le problème c'est qu'il ne semble pas voir ni entendre les adultes non plus, ou alors il retient un mot "voitures", il le répète d'un air absent au milieu d'autres mots incompréhensibles en se parlant longuement à lui-même, et aux moments les plus imprévisibles il se lève et il part soudain à la recherche des voitures. Ou d'autre chose.
Quand on a de la chance on le voit démarrer, mais c'est pas la peine d'essayer de le stopper de la voix, il faut le rejoindre, lui prendre le bras et le ramener.

Un léger sentiment de désespoir m'envahissait en me demandant si j'allais voir mon fils de la journée, jouer, grimper, sauter, courir, glisser et sourire, ou si je n'allais que surveiller Attila des heures entières sans oser le quitter des yeux, même pour surveiller les 3 autres enfants dont j'avais la charge.

Le gliss'mouille est en plein soleil, c'est comme un ruisseau glougloutant et frais descendant sur un tapis bleu brûlant, de plus le temps d'attente avant que ce soit son tour lui confère rapidement une aura et une attirance telle que je n'ai pas mis plus de 5 minutes à résoudre mon dilemne : soit passer une heure à regarder avec envie des enfants descendre en riant, soit me montrer en maillot de bain à des mamans, des instits et des atsems que je vois tous les jours, et pour plusieurs années encore. Dont plusieurs avec des appareils photos à la main.

(à suivre)

2 commentaires:

a n g e l a dit…

je comprends pas en fait pOurquoi ton fils n'était pAs dans ton groupe? C'est un sergent SS l'instit ou quoi? C'est quand même plus sympa bon sang! Ou alors elle s'est dit que tu surveillerais paS les autres, mais c'est con quand même.
Bref ça m'énerve. Même si du coup c'est achement plus blogable.

tirui a dit…

nan c'est parce ce que l'équipe enseignante à choisi d'abord les parents à qui elles avaient envie de proposer d'accompagner, que quand je me suis proposé de mon propre chef, la maitresse de mon fiston m'a indiqué qu'elle avait assez de parents pour sa classe mais qu'il en manquait dans la classe d'Attila (on les comprend)